Márquez n'attendra pas d'être à 100% avant de remonter sur une moto

Marc Márquez va mieux et il le montre, mais il attend un contrôle médical fixé la semaine prochaine et qui sera déterminant pour la suite de sa rééducation du bras. Il l'assure, si les conclusions en sont bonnes, il reprendra le guidon dès qu'il se sentira à 70 ou 80%.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Il y a deux mois et demi, Marc Márquez subissait l'opération de la dernière chance, celle qui pouvait sauver sa carrière après deux ans d'errance ou tout bonnement en décider la fin. Aujourd'hui, le pilote espagnol trépigne : les médecins qui le suivent lui ont en effet donné rendez-vous la semaine prochaine pour un contrôle post-opératoire tout aussi décisif.

"Pendant les six premières semaines qui ont suivi l'opération, je n'ai pas bougé le bras. Les médecins − et j'étais complètement d'accord avec cela − ont alors suivi une approche conservatrice. Ils ont essayé de faire attention à tout, et s'il fallait prendre une semaine de plus, cela valait mieux que d'être trop optimiste. Ensuite, pendant les deux semaines suivantes, j'ai commencé à bouger le bras avec le kiné. Ces quatre dernières semaines je me suis mis à travailler un peu avec les élastiques, et maintenant j'ai commencé à augmenter un peu les poids", a-t-il relaté lors d'une conférence de presse donnée jeudi après-midi au Red Bull Ring, premier circuit sur lequel il se rend depuis sa quatrième opération du mois de juin.

"Pour le moment, on est optimistes car j'intensifie le travail chaque semaine et le bras réagit bien", a-t-il poursuivi. "Franchement, je me sens assez bien. Au final, c'est un bras qui a été opéré quatre fois. On travaille pour que je m'adapte de la meilleure façon. Au moins, maintenant, il fonctionne normalement. Je fais désormais des exercices qui étaient impossibles avant. La semaine prochaine, j'aurai un contrôle important, un scanner qui va permettre de comprendre si je peux augmenter les poids."

"C'est là qu'ils vont décider si je suis autorisé à pousser plus ou pas. Si oui, alors on établira un plan", a ajouté le pilote espagnol. "L'os c'est une chose, mais tous les muscles c'est autre chose. Je suis conscient de l'importance de la rééducation, et si j'ai besoin d'attendre une semaine de plus, j'attendrai. Quand je me sentirai à 70 ou 80%, quand je sentirai que je peux piloter une MotoGP plus ou moins bien, je reviendrai. Car la meilleure façon de mener la dernière partie de la rééducation, c'est de monter sur une moto. On ne peut pas attendre d'être à 100% avant de piloter la moto. Tout est encore à décider mais on prête attention à tout cela."

Il est loin, le Marc Márquez qui précipitait son retour en piste en juillet 2020, bluffant les médecins en faisant fi de la douleur pour réaliser des pompes afin de passer avec succès le contrôle médical du championnat, étape nécessaire pour remonter sur sa MotoGP, puis participant à des essais libres avant enfin de se résigner à un forfait. Soumis à trop de stress, l'os blessé et fraîchement opéré allait céder quelques jours plus tard alors que l'Espagnol ouvrait une simple porte-fenêtre.

Les aléas d'une convalescence interminable ont depuis forgé le caractère du #93, désormais beaucoup plus patient. "On avance doucement, prudemment, car on sait à quel point cette guérison est importante", a-t-il assuré.

Il admet aussi conserver un doute quant à la suite, certain que seules ses propres sensations quand il remontra en selle lui indiqueront s'il est apte ou non à poursuivre sa carrière comme il l'entend. "Quand je piloterai une moto pour la première fois, je comprendrai immédiatement si c'est suffisant ou pas", a-t-il résumé, sans donner plus de précisions sur la manière dont cela pourrait se passer.

Les essais étant drastiquement limités, seul le test de Misano les 6 et 7 septembre peut hypothétiquement lui donner une opportunité de piloter la RC213V en dehors d'un Grand Prix avant la fin du championnat, mais cela implique un calendrier possiblement trop serré. Il est fort probable par ailleurs qu'il réalise en premier lieu un roulage sur une moto de série sportive, comme il l'a fait pour sortir de chacune de ses récentes convalescences.

"Le pire moment, ça a été avant de prendre la décision de me faire opérer. Après l'opération, j'étais déjà convaincu que ça allait marcher, optimiste", s'est souvenu Marc Márquez. "J'ai toujours eu des doutes quant à comment ça se passerait, et j'en ai encore aujourd'hui. Oui, maintenant tout semble aller bien, mais c'est quand je vais piloter une MotoGP que je comprendrai immédiatement si ça va ou pas."

"Mon intention est de faire des courses cette année. La semaine prochaine j'aurai la réponse, je saurai si ce sera possible ou non", a-t-il ajouté, refusant de spéculer sur ce que seront les prochains mois pour lui. "Je ne veux pas dire que je vais faire une, deux ou trois courses, je ne sais pas. La semaine prochaine, ils me diront quelle est la situation de l'os, et si ça va, je commencerai à travailler, puis quand je me sentirai prêt je reviendrai parce que ce sera important pour préparer 2023."

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