Márquez : "Quoi qu'il se passe avec Rossi, ça fait beaucoup de bruit"

Un an après avoir subi la colère de Valentino Rossi, Marc Márquez revenait en Argentine avec une certaine appréhension. Il a finalement été rassuré par l'accueil du public et les félicitations de son rival.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Un an après avoir mis le feu aux poudres, le Grand Prix d'Argentine aura été celui d'un nouveau rapprochement entre Marc Márquez et Valentino Rossi, côte-à-côte sur le podium pour la première fois en huit mois. Refusée par l'Italien à Misano l'an dernier devant un parterre de journalistes réunis en conférence de presse, une poignée de main a cette fois été aperçue entre les deux hommes à l'arrière du podium, de quoi conclure sans amertume une course qui aura été très satisfaisante pour l'un comme pour l'autre.

"Je voulais faire une course tranquille et démontrer la vitesse que j'avais l’an dernier, avec de la précision, et apprendre de mes erreurs. L’an dernier, j’avais été le premier à en commettre, j’avais été pénalisé pour ça et j’étais totalement d’accord", admettait le pilote espagnol avant de quitter le circuit, dimanche, fort des 25 points empochés.

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Une erreur, certes, admise, mais dont les conséquences avaient dépassé le simple résultat du Grand Prix. "Il est clair que, quoi qu'il se passe avec Valentino, ça fait beaucoup de bruit dans les médias parce qu'il est le pilote le plus populaire de la grille", reconnaissait Márquez cette semaine auprès de l'agence espagnole EFE, en marge d'un événement promotionnel au Brésil. "Je n'ai pas eu de mal à admettre que c'était de ma faute et c'est la raison pour laquelle j'étais allé m'excuser. L'important c'est de savoir qu'on a fait une erreur. Mais cette année, les choses ont pas mal changé. Le temps résout tout."

Il l'avoue : revenir en Argentine, où Rossi l'avait accusé l'an dernier de "détruire" le MotoGP, ne s'est pas fait sans une certaine appréhension. "Je me demandais comment ça allait se passer, vu que l’an dernier j'étais parti dans une voiture, presque camouflé !" souriait-il après-coup, rassuré par le soutien que lui a démontré le public. "J’ai ressenti une très bonne affection, surtout sur le podium où j’entendais mon nom. Au final, c’est comme être [en Espagne], nous parlons la même langue, et je me suis senti très bien tout au long du week-end."

Difficile d'être ami avec un adversaire

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team, en conférence de presse

La relation entre le Docteur et son jeune successeur reste donc toujours aussi changeante, oscillant au fil des mois entre l'amertume née des événements de 2015 et le respect que peuvent se porter deux grands pilotes à l'issue d'une épreuve. Des variations qui semblent toujours dictées par Rossi et provoquer une certaine surprise chez Márquez, comme lorsque l'Italien a engagé la conversation comme si de rien n'était après les qualifications de Sepang, en novembre dernier, deux mois après l'épisode de la poignée de main refusée.

Márquez, lui, semble s'en être fait une raison, bien qu'il ait souvent exprimé son admiration pour son aîné durant ses plus jeunes années. "Il s'est passé ce qu'il s'est passé. Ce que j'ai appris, c'est qu'il est très difficile d'entretenir une bonne amitié avec un adversaire que l'on affronte pour le titre. C'est un rival. Quand on est ami avec quelqu'un, on partage beaucoup de choses. Mais avec un rival, on ne veut rien dire", expliquait-il encore cette semaine.

"Ce qui est important, c'est d'avoir une relation de respect. Il se passe des choses en piste ? Oui. Chacun de nous fait des erreurs et agit à chaud. Mais on peut se respecter. En Argentine, il m'a félicité et je pense que c'est ce qu'il y a de mieux pour le sport en général. En piste, on a une rivalité, mais ce qu'il faut c'est être toujours professionnel."

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Après les événements de 2015, un premier rapprochement avait déjà eu lieu à Barcelone en 2016, Rossi allant saluer son adversaire dans le parc fermé à l'issue d'un week-end endeuillé par la mort de Luis Salom, qui poussait tout un chacun à enterrer la hache de guerre. C'est la course épique de Termas de Río Hondo l'an dernier, où Márquez dans sa tentative de folle remontée avait fait chuter Rossi, qui avait relancé la guerre entre les deux champions. Espérons donc que, cette fois, la paix sera de plus longue durée…

… Peut-être même suffisante pour que les deux hommes partagent un jour le même stand ? "Eh bien, s'il court jusqu'à 50 ans… On ne sait jamais !" sourit l'Espagnol, en plaisantant, rappelant quoi qu'il en soit l'admiration qu'il porte au nonuple champion du monde : "Ce que Valentino fait à 40 ans est incroyable, principalement pour la manière dont il garde la motivation et sa force mentale."

Avec Gabriel Lima et Charlotte Guerdoux

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