Márquez a sacrifié la pole pour obtenir de précieux enseignements

Le leader du championnat partira de la troisième place sur la grille, mais il a pu s'autoriser un pari pneumatique audacieux et en tirer de précieux enseignements.

Marc Marquez, Repsol Honda Team, et son ingénieur Santi Hernandez

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Danilo Petrucci, Pramac Racing, deuxième des qualifications devant Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Le poleman Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, le deuxième, Danilo Petrucci, Pramac Racing, le troisième, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Changement de moto pour Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team

Devancé hier par Andrea Dovizioso, Marc Márquez a repris l'avantage ce matin, puis il a confirmé sa mainmise sur la hiérarchie au cours des EL4 de la mi-journée. Lorsque l'on a basculé sur les qualifications et qu'il a bouclé son premier run avec 1"6 d'avance sur le deuxième pilote classé, la concurrence avait de quoi s'inquiéter…

Mais la donne a changé du tout au tout dans les cinq minutes qui ont suivi. À son retour au stand, le pilote Honda a en effet choisi de tenter, comme Valentino Rossi, de rouler en slicks. "J'ai fait un bon chrono dès le premier tour, avec le tendre [pluie]. Ensuite j'ai réfléchi à mettre l'extra-soft pour améliorer mon temps, mais quand je me suis arrêté au box j'ai voulu tenter un pari. J'ai dit que je voulais tenter les slicks, car c'était très proche [d'être sec]."

"C'était trop tôt, on l'a réalisé quand on a fini la séance", concède le pilote Honda, alors chronométré huit secondes plus lent qu'il ne l'avait été en début de séance. Cette stratégie lui vaudra de laisser une porte ouverte à ses adversaires et de rétrograder en troisième position alors que Johann Zarco s'emparait de la pole position et que Danilo Petrucci prenait lui aussi l'avantage dans les derniers instants de la séance.

S'est-il autorisé à tenter ce coup de poker car il estimait que la pole lui était déjà acquise ? "Non, car je savais, en ayant vu les essais, qu'ils allaient énormément progresser avec l'extra-soft. Je n'ai pas essayé l'extra-soft, et j'ai fait le chrono avec le [plus] dur à l'arrière", explique-t-il. "Je savais que ça allait être un temps pour la première ligne, ou au maximum la deuxième. Au final, ça m'a tout juste valu la première ligne."

Márquez explique avoir géré cette séance en dosant à la fois l'originalité de ce qu'il souhaitait tester et sa prise de risques, afin d'obtenir le feedback souhaité sans pour autant commettre une faute aux conséquences lourdes. "Mes temps n'étaient pas bons, mais pas si mauvais, et je n'attaquais pas", indique-t-il. "Quand je suis sorti avec les slicks j'ai réalisé qu'il était possible de faire un bon chrono, mais avec beaucoup de risques. Il y avait beaucoup de parties humides, et on doit gérer ce genre de risques, par rapport aux blessures, car il reste encore quatre courses."

Si le pari est manqué, Marc Márquez ne regrette toutefois pas son choix, estimant qu'il lui a permis de prendre le pouls d'une situation donnée, une préparation pas anodine en vue de la course. "En qualifs, il est parfois important d'être en pole position, mais parfois il est aussi important de comprendre certaines choses. Cette fois, j'ai peut-être sacrifié un peu [de vitesse], afin de comprendre différentes choses", souligne-t-il. "Bien sûr, j'aimerais être en pole, mais il faut toujours voir le côté positif et j'ai compris des choses que je n'aurais peut-être pas pu comprendre sans essayer les slicks."

"Au final je n'ai pas pu avoir la chance de me battre pour la pole position mais pour moi ça n'est pas le plus important, c'est le travail pour la course qui l'est. Partir en première ligne était l'objectif principal, on y est, et on verra demain. Je me sens bien sous la pluie depuis le début du week-end, mais demain il pourrait y avoir du flag-to-flag, ou ça pourrait être sec, on ne sait jamais."

Avec Michaël Duforest

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