Márquez sifflé quand il tombe : "Cela me rend triste"
L'hostilité ambiante qu'il a ressentie à Misano a touché le pilote espagnol, en particulier lors de sa chute pendant le warm-up.










En s'imposant en Italie, qui plus est à quelques kilomètres de l'antre de Valentino Rossi, Marc Márquez savait qu'il serait conspué par une partie du public, si bien que l'accueil des tifosi sous le podium de Misano, aussi choquant ait-il pu être, ne l'a pas surpris et ne semble pas l'avoir atteint.
S'il peut paraître habitué à de tels accueils, qu'il subit aux quatre coins du monde, et ne plus y faire grand cas, en revanche le pilote espagnol s'est dit beaucoup plus atteint par le fait que sa chute du matin, au warm-up, ait été accueillie par un mélange de liesse et de huées à la Variante del Parco. "Triste" que les spectateurs du Grand Prix aient pu se réjouir de le voir au sol, le pilote leur a adressé des baisers de la main en quittant les lieux à l'arrière d'un scooter…
"Franchement, cela me rend triste", a-t-il fait savoir par la suite, s'exprimant avec le plus grand sérieux sur l'hostilité qui lui est témoignée. "Sur le podium, je peux le comprendre, mais ce que je ne peux pas comprendre c'est que les tribunes applaudissent quand on tombe. Quand on tombe, on roule à 300 km/h sur la piste, on pousse à la limite, notre vie est en jeu, on peut se blesser."
"J'espère qu'à l'avenir mes fans au moins ne feront jamais ça avec aucun pilote, parce que ça n'est pas agréable", a ajouté Marc Márquez, aussi souvent la proie de sifflets que peut l'être Jorge Lorenzo par exemple, et ce depuis des années.
Dans un milieu aussi solidaire comme est censé l'être celui de la compétition moto, ce mélange d'agressivité et de moqueries en choque plus d'un. Malgré un profond sentiment d'impuissance, Andrea Dovizioso s'est fendu d'un message très clair, notamment adressé à un public qui, à l'inverse, lui a réservé un accueil très chaleureux en marge de ce Grand Prix.
"Ça n'est pas la première année que cela arrive", regrette le pilote Ducati. "En réalité les sifflets adressés à Marc quand il tombe en Italie et les sifflets à l'encontre de Valentino quand il se passe la même chose en Espagne sont ridicules, embarrassants et seules des personnes de bas niveau peuvent faire ça. Je ne partage pas ça. Il faudrait un peu de maturité et il faudrait apprendre à être fan d'un pilote tout en admirant les autres, et non pas mal parler ou siffler ses adversaires."

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À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Événement | GP de Saint-Marin |
Lieu | Misano World Circuit Marco Simoncelli |
Pilotes | Marc Márquez |
Équipes | Repsol Honda Team |
Auteur | Léna Buffa |
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