"Surpris" par le gouffre, Márquez voyait "tout le monde plus proche"

Il venait d'égaler le record de poles de Mick Doohan à Brno : une semaine plus tard, sur le tracé du Red Bull Ring, en Autriche, Marc Márquez est devenu l'unique détenteur du plus grand nombre de réalisations en qualifications de l'Histoire de la catégorie reine, en faisant passer son total personnel à 59.

Le poleman Marc Marquez, Repsol Honda Team

Le poleman Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Et ce record, Marc Márquez l'a une nouvelle fois signé avec la manière, grâce à un écart stratosphérique avec Fabio Quartararo, son plus proche poursuivant, en lui imposant 0''434 sur la ligne, au guidon de sa Repsol Honda. Une marge d'autant plus révélatrice du niveau de l'Espagnol que neuf autres pilotes se tiennent dans les quatre dixièmes suivants…

Dès lors, Márquez s'octroyait même le luxe de regretter de n'avoir pu franchir le cap symbolique des 1''23 au tour sur ce qui demeure malgré tout le record absolu du circuit de Spielberg (1'23''027) ! La domination de Ducati en course des dernières années sur le tracé ayant renouvelé sa présence au calendrier pour la période 2021-2025 pourrait donc bien être mise à mal, ce dimanche, l'homme aux 63 points d'avance au championnat prenant le départ avec une sérénité dans ses moyens et une faim de septième succès 2019. Victorieux coup sur coup en Allemagne et en République Tchèque, le #93 vise une troisième victoire consécutive pour la première fois de la saison.

"Il s'agissait vraiment d'un bon tour : je visais les 1'22 mais j'ai commis une erreur dans le dernier secteur et suis allé trop large dans le virage 10", commente-t-il, perfectionniste. "En EL4, j'ai vu qu'il était peut-être possible de faire 1'22 ! Mais au final 1'23''0, c'est un bon tour ! Et le plus important est ma confiance en la moto, très élevée. Nous avons bien travaillé et franchi les bonnes étapes pour le moment."

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"Quoi qu'il en soit, en dehors de cela, nous avons fait un superbe travail, particulièrement en EL4, où nous avions un super rythme et c'est le plus important", poursuit celui qui a employé un choix de composés pneumatiques plus dur que l'auteur du meilleur temps des EL4, Maverick Viñales. "Il est maintenant temps de comprendre quel est le meilleur pneu pour demain. Je pense qu'il est important d'être constant en essais car en course, on peut alors mieux gérer le rythme. En EL3-EL4, nous avons eu de la régularité en dépit des changements sur la moto et c'est important pour moi et ma confiance."

Gérer les pneus et la consommation pour contenir Ducati

Troisième sur la grille de départ, Dovizioso est une nouvelle fois l'adversaire désigné. Le pilote Ducati représente selon Márquez la plus grande menace en rythme de course. Le pilote espagnol l'assure, l'écart entre les deux hommes n'est pas de quatre dixièmes au tour en conditions de course.

"Ce gars ici à ma gauche [Dovizioso, ndlr] n'est pas loin avec les pneus usés, et il ne faut pas oublier les Yamaha de Viñales et Quartararo", commence-t-il, avant d'aborder l'écart de ce samedi après-midi. "Oui, bien sûr, quand je l'ai vu, j'ai été surpris car je pensais tout le monde un peu plus proche. C'était glissant en EL4 et en qualifications, et quand ça glisse en qualifs, c'est un de mes points forts car je peux freiner plus tard que les autres, parfois. Ça marche bien mais sur des pistes plus fluides, je ne peux pas utiliser cet avantage. Par ailleurs, c'est seulement sur un, deux ou trois tours que l'on peut adopter ce rythme. Mais en course, avec la gestion des pneus, ce n'est pas cet écart, comme l'a dit Andrea : c'est plus serré et nous devons essayer de garder environ un ou deux dixièmes pour la course."

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Les températures devraient baisser en course, dimanche. "Et il faudra bien choisir le pneu arrière, comme d'habitude", prévient Márquez. "Cela dépendra donc beaucoup des températures et il faut aussi gérer la consommation de carburant. D'ailleurs, dans les premiers tours, c'est très critique car [le poids] pousse pas mal la moto : il faudra y prêter attention."

Reste que contrairement à quelques autres, le pilote Repsol Honda ne souffre pas au freinage. "Sur les freins, je n'ai pas de problème. Je freine très dur, mais j'ai des températures basses, je ne peux pas l'expliquer. Au sujet du carburant, on est à la limite mais c'est sous contrôle : j'utilisais la cartographie de course en EL4 et les temps étaient là, donc pas de problème. Je vais viser la victoire et sinon, les points au championnat, mais pour le moment, je pense que l'on peut se battre pour la victoire."

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