Márquez : Le titre ? "90% de chances que ça se joue à Valence"

Le leader du championnat ne pourra pas, cette année, être titré sur les terres de Honda, et se dit même convaincu que le suspense durera jusqu'au dernier Grand Prix de la saison.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Podium : le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Podium : le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team, Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Márquez retrouve cette semaine le Japon, théâtre l'an dernier de son troisième sacre en catégorie reine. Sa première balle de match avait immédiatement été couronnée de succès, malgré une chance sur le papier assez mince puisqu'il devait remporter la course et compter sur le fait que Valentino Rossi ne fasse pas mieux que 15e et que Jorge Lorenzo ne monte pas sur le podium. Contre toute attente, lui qui n'avait jamais gagné à Motegi en MotoGP était parvenu à atteindre le sommet, et les abandons successifs des deux pilotes Yamaha avaient fait le reste.

S'il est à nouveau leader du championnat à l'heure de réinvestir le Twin Ring Motegi cette semaine, l'Espagnol se trouve dans une situation différente d'il y a un an, son avance n'étant que de 16 points sur son plus proche poursuivant, contre 52 l'an dernier. Le titre, il a beau l'envisager avec détermination, il ne s'imagine pas le jouer durant la tournée extra-européenne, convaincu que la physionomie du championnat permettra à l'un ou l'autre de ses adversaires de toujours profiter d'éventuelles baisses de régime des autres prétendants.

"Pour moi, le titre se joue entre trois pilotes. Si l'un de nous commet une erreur, un autre sera là, et si cet autre fait une faute, l'autre [le troisième] sera là. Je pense que le titre se jouera entre Dovizioso, Viñales et moi. Je pense qu'il y a 90% de chances que ça se joue à Valence", assure-t-il dans un entretien sur le site officiel du MotoGP.

Le pilote Honda sait toutefois qu'il se trouve sur le sommet de la vague et qu'il doit en profiter, lui qui n'a engrangé que des premières et des deuxièmes places depuis le GP d'Allemagne, début juillet, à la seule exception d'un abandon pour défaillance mécanique en Grande-Bretagne survenu alors qu'il jouait là aussi la gagne. Une progression, en comparaison du début de saison, qu'il explique par l'amélioration de son package technique, lui qui a connu jusqu'à 37 points de retard après l'Argentine, puis à nouveau après l'Italie.

"Cette saison il y a eu beaucoup de hauts et de bas, pour tout le monde", souligne Marc Márquez. "Honda n'a pas très bien commencé, Yamaha a commencé au top niveau, Ducati a commencé comme ci comme ça. Mais ensuite, Yamaha semble avoir conservé son niveau tandis que Honda et surtout Ducati n'ont cessé de progresser et on est arrivé à un très bon niveau."

"Il y a une chose importante, c'est que l'on a changé de moteur cette année et il faut engranger des kilomètres en piste, il faut comprendre les réglages. Et puis, depuis la pause estivale, on a fait quelques changements. On a modifié l'équilibre de la moto et cela a été d'une grande aide", explique le pilote espagnol. "On est maintenant dans une phase où on comprend très vite ce dont on a besoin dans chaque situation. On arrive sur un circuit et on peut déjà avoir certaines idées des réglages dont on a besoin. Sur tous les circuits, dans toutes les conditions – qu'il pleuve ou que les conditions soient mixtes – on a pu se battre pour le podium, et c'est très important."

"Beaucoup plus de pression" qu'en 2016

À titre personnel également, le pilote sent qu'il a connu une évolution bénéfique et qu'il dose idéalement l'équilibre subtil entre prudence et prise de risques. "C'est peut-être un de mes points les plus forts : je peux rapidement comprendre une situation et je peux m'y adapter", constate-t-il. "Le plus difficile, cela a été les cinq premières courses. J'étais lent, je prenais beaucoup de risques, je tombais beaucoup. Après Le Mans et le Mugello en particulier, j'ai dit 'Bon, ce sera impossible'. J'avais le même sentiment qu'en 2015, je n'y arrivais pas."

"J'essayais de rester en sécurité, d'être doux avec la moto, mais je n'y arrivais pas, parce que si je pilotais de façon douce, je terminais sixième ou septième, et ça n'est pas comme ça qu'on se bat pour le championnat. Ensuite, j'ai essayé de changer un peu ma mentalité pour adopter celle de 2016 : être patient jusqu'à ce que les sensations viennent. Et puis, après Assen, on est revenu, j'ai retrouvé un meilleur feeling avec la moto, j'ai un peu mieux compris les limites qu'avant."

Voilà qui permet aujourd'hui au Champion du monde en titre de s'exprimer à son meilleur niveau et d'en être récompensé, le tout en savourant l'adversité ce cette saison exceptionnelle. "L'année dernière, j'avais un peu cessé de prendre du plaisir, parce que sur certaines courses je pilotais plus sur la défensive en essayant de conserver des points", rappelle-t-il. "Maintenant j'ai beaucoup plus de pression que l'année dernière, mais j'aime ça, parce qu'il faut se battre, il faut se donner à 100%, et on se bat jusqu'au dernier tour. C'est la seule façon de faire maintenant : rouler à la limite et essayer de marquer des points."

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