Márquez veut la victoire et prendre des points à Rossi

Marc Márquez a fait un sacré travail aujourd'hui. Comme hier, le pilote espagnol n'a pas laissé grand-chose à ses adversaires. Toute la journée, au MotorLand Aragón, il a monopolisé la plus haute place sur la feuille des temps. 

À l'image de sa pole position, obtenue lors du premier tour de son premier run. "C'est sûr, la pole position est importante pour demain, parce que le premier virage ici est délicat. Je me suis senti vraiment bien. Il faudra voir demain, car le temps risque d'être plus couvert, et les températures vont baisser un petit peu."

Cette fameuse météo, qui varie d'une séance à l'autre, torture les méninges de chacun des pilotes du plateau. Márquez aussi, même si le pilote Honda semble moins être affecté par cette incertitude. "Ma principale question concerne les pneus avants", analyse le poleman. "Avec les pneus durs, si la température est élevée, je me sens bien. Si les températures baissent, nous verrons bien. Quoi qu'il en soit, je me sens bien avec la moto, je me sens prêt pour la course." 

L'habitude est peut-être aussi en train de s'installer chez le pilote espagnol. Comme une routine de l'impondérable ? "C'est vrai que, sur toutes les courses, c'est comme ça. C'est l'une des bonnes choses de cette saison. Le samedi, vous pouvez être le plus rapide, et le lendemain, avec de plus faibles températures, vous souffrez avec les pneus."

Il faudra donc être vigilant au moment de reprendre la piste, dimanche, au warm-up, puis en course. "Demain, nous aurons à bien analyser tout ça : vérifier les températures, voir quel pneu correspond le mieux. Mais la bonne chose, c'est que j'ai pu tester tous les pneus ce week-end. Si nous avons des température élevées, j'irai avec l'un, et si c'est plus bas, avec l'autre."

De quoi émettre quelques ambitions, à la veille de la course en Aragón, pour le pilote espagnol. "Ce circuit est l'un de mes préférés et nous allons essayer d'attaquer un peu. Nous allons voir, nous devons vérifier les températures, vérifier les sensations. Comme je l'ai dit, quelques fois, avec les Michelin, après le passage des Moto3, les températures, les sensations peuvent changer. Nous devons le prendre en compte, mais si les sensations sont comme aujourd'hui, pourquoi pas ?" 

Dans tous les cas, une grosse partie du travail a été réalisée. Reste désormais à confirmer. "Nous sommes dans une bonne position aujourd'hui. Nous connaissons un très bon week-end pour le moment, et nous voulons continuer ainsi. Les autres années, nous avions fait de très bons vendredis et samedis, et des dimanches moins bons. Nous voulons faire le meilleur résultat." 

Surtout, Marc Márquez a une idée en tête, prendre le large devant Valentino Rossi, au championnat : "J'ai un objectif principal demain, c'est la victoire, et un second, celui de finir devant Valentino. Mais on ne sait jamais. Cela dépend surtout des sensations que nous aurons demain." 

Un drapeau jaune sorti trop tard ?

Marc Márquez a aussi connu un coup de chaud, ce matin, en chutant pendant la troisième séance d'essais libres sous drapeau jaune. "Ce matin, j'ai eu un gros crash", explique-t-il. "Après ça, j'ai ressenti de la douleur dans l'épaule, mais j'étais OK pour monter sur la moto. L'accident a été étrange, parce qu’il y avait un peu de confusion avec les drapeau jaunes."

Dans cet accident, le pilote Honda a également entraîné Pol Espargaró. Ce qui lui a valu les critiques d'Aleix Espargaró, le frère du pilote Tech3, rappelant le fait qu'il avait déjà eu un accident sous drapeau jaune, à Silverstone en 2013.

"C'est vrai qu'en 2013, c'était de ma faute, répond Marc Márquez. Maintenant, je ralentis dès que je vois un drapeau jaune, même si je suis dans un tour rapide. Là, le drapeau jaune a été présenté trop tard. D'habitude, le drapeau jaune est présenté dès le virage d'avant. J'ai tout de suite dit que je ne l'avais pas vu, et quand j'ai regardé le replay, j'ai vu qu'ils n'y étaient pas." 

L'Espagnol a alors freiné en catastrophe. "Quand j'ai vu le danger, j'ai voulu freiner plus fort, mais j'ai perdu l'avant. Par chance, Nicky Hayden et les commissaires ont pu courir."

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