Márquez : "J'ai roulé comme en qualifs et surchauffé mes pneus"

Marc Márquez a admis qu'il était allé chercher la victoire du Grand Prix de Malaisie grâce à la fois à un surplus de motivation dû à sa position sur la grille et au bon dosage de l'attaque et de la patience.

Podium : Le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team

Podium : Le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Pour la deuxième fois de la saison, Marc Márquez a perdu samedi la pole position qu'il avait décrochée après avoir été pénalisé pour avoir gêné un pilote en qualifications. S'agissant d'une récidive, il a écopé de six places de pénalité et s'élançait donc seulement septième. Des circonstances qui l'ont poussé aujourd'hui à se racheter en visant le meilleur résultat possible.

"Je partais septième et ça a été une motivation supplémentaire parce que je n'avais jamais gagné en partant de la troisième ligne", pointe-t-il. "Avant le départ, ma mentalité était de me battre pour la victoire. Je partais septième, mais je savais que j'avais un bon rythme sur le sec, après les EL3 et les EL4."

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Malgré des ambitions claires, le Champion du monde n'a toutefois pas réussi à livrer la performance qu'il espérait dans les premiers tours et il lui a fallu s'adapter. "Cette course a été extrêmement difficile. J'avais le sentiment qu'on avait très bien travaillé pendant le week-end mais on n'avait pas une moto parfaite pour la course", explique-t-il. "Je pensais à la victoire, mais dès le départ mes sensations n'ont pas été les mêmes que pendant les essais. J'ai eu plus de mal que d'habitude."

Besoin de ralentir pour finir la course

Les sensations du pilote Honda n'ont pas été aidées par le rapide gain de places qu'il a opéré dès les premiers instants de la course, lui qui bouclait le premier tour à la quatrième place avant de grimper encore de deux crans dans les quatre tours suivants. Lancé dans un tel début de course, il en a trop demandé à ses pneus.

"Mon premier tour a été bon, mais pas le meilleur de ma carrière. J'ai passé des pilotes mais j'ai vu que Valentino attaquait fort depuis le début. J'ai attaqué aussi, j'ai roulé comme s'il s'agissait de qualifications, mais j'ai surchauffé mes pneus. Quand j'ai passé Johann [pour la deuxième place, ndlr], j'ai commencé à être très en difficulté."

"C'était une erreur, mais forcée par le fait que je partais septième et j'ai donc trop poussé sur mes pneus pendant trois ou quatre tours. Je les ai surchauffés, or après il est très difficile de revenir à la bonne température parce qu'on commence à patiner encore et encore et ça ne fait qu'empirer. C'est pour ça que je suis remonté rapidement mais que j'ai ensuite ralenti parce que je me suis dit que comme ça je ne finirais pas la course."

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Pilote le plus rapide en piste pendant les cinq premiers tours, Márquez s'est ensuite calmé, laissant Rossi imprimer son rythme et se constituer jusqu'à 1"2 d'avance. Ce n'était toutefois que partie remise et à sept tours de l'arrivée l'Espagnol a repris son attaque de plus belle.

"J'ai peu à peu recommencé à me sentir comme en essais et j'ai donc retrouvé mon rythme et j'ai commencé à rattraper Valentino. C'est pour ça qu'il était d'abord plus rapide et qu'ensuite je l'ai repris", poursuit-il. "J'ai vu que je rattrapais Valentino dixième après dixième, et ça a été une motivation supplémentaire. Voir que je rattrapais celui qui me devançait, ça a été de mieux en mieux."

"Je n'ai piloté qu'à l'instinct. Je ne regardais rien, je pilotais juste comme je le sentais. J'ai attaqué à la limite, lui aussi était à la limite et alors que j'étais six dixièmes derrière lui, il a fait une faute", raconte le pilote Honda, qui a assisté à la sortie de scène du leader à quatre tours de l'arrivée.

Et si Rossi n'était pas tombé ? "Le plan était d'essayer, vous me connaissez ! Je n'avais plus rien. On pilotait tous les deux à la limite", constate le vainqueur. "Il restait quatre ou cinq tours et ça s'annonçait très serré, mais le plan était de le reprendre et d'essayer de me battre. Notre niveau était très similaire, mais j'ai failli tomber trois ou quatre fois pendant la course. Dans ce virage, il a un peu élargi et, quand on se bat comme ça, on ne veut pas perdre le moindre dixième. Il a essayé de se rattraper rapidement mais il a perdu l'avant."

"À partir de là, je me suis dit 'OK, finis la course et savoure les trois derniers tours'", ajoute Marc Márquez, qui n'allait plus être inquiété. Il signe ainsi sa neuvième victoire de la saison, sa première en Malaisie depuis 2014.

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