Márquez au-dessus du lot sous la pluie ? Un mystère pour Crutchlow

Le pilote LCR ne comprend pas comment l'Espagnol peut être aussi rapide sous la pluie avec la RC213V de cette année, alors que les autres pilotes Honda peinent autant.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Marc Marquez, Repsol Honda Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team mène au départ
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Jack Miller, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Jack Miller, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
Jack Miller, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team, Andrea Dovizioso, Ducati Team

Lors du Grand Prix du Japon, qui se courait le week-end dernier, la bagarre menée par Marc Márquez aux avant-postes masquait les profondes difficultés du clan Honda. Pedrosa a abandonné alors qu'il se dirigeait vers une arrivée hors des points, Crutchlow a chuté une première fois quand il occupait la 13e place, avant d'abandonner, et les deux autres pilotes de la marque, Tito Rabat et Hiroshi Aoyama, ont terminé aux quatre dernières places. Au préalable, ce n'était guère mieux pendant les essais et Pedrosa avait d'ailleurs été le seul à accompagner son coéquipier en Q2.

Interrogé sur sa contre-performance personnelle à son arrivée aujourd'hui à Phillip Island, Cal Crutchlow a indiqué qu'il ne savait toujours pas ce qui lui était arrivé à Motegi. "Je ne comprends pas. Comme je l'ai dit la semaine dernière, j'ai toujours été compétitif sous la pluie, mais on semble ne pas pouvoir l'être autant que les autres années. Si on comprenait le problème, je pourrais être plus rapide, cela ne fait aucun doute. Peut-être trouverons-nous quelque chose la prochaine fois qu'il pleuvra", espère-t-il.

Le pilote LCR a-t-il besoin d'une course sèche ce week-end pour relever la tête ? "Non, j'ai besoin de trouver de bonnes sensations sous la pluie. Quelles que soient les conditions, je dois essayer de faire de mon mieux. De toute évidence, ça n'est pas la meilleure période pour nous sur le mouillé, je n'ai pas un super feeling avec la moto, mais cela ne signifie pas que ça ne pourrait pas changer ce week-end. On va réessayer, tenter de rectifier les choses et voir si on peut obtenir un bon résultat."

Il n'empêche que la disparité entre les performances personnelles de Márquez à Motegi et celles des autres pilotes Honda est surprenante. Et lorsqu'il lui est demandé s'il a accès aux datas de l'Espagnol pour comprendre d'où il tient sa compétitivité, Crutchlow assure que ça n'est pas la clé de ses problèmes.

"J'y ai accès tout le temps, mais cela ne fait aucune différence", explique-t-il. "Marc n'était pas le meilleur pilote sur le mouillé. Il a toujours été régulier et vraiment rapide, mais pas au-dessus du lot, ni même au-dessus des autres pilotes Honda. Mais cette année il l'est, il est très en avance sur nous sous la pluie, même en comparaison de Jack [Miller] ou Dani, pas juste moi. On verra, il faut qu'on continue à travailler et on va voir si on arrive à progresser."

Malgré le niveau qu'il parvient à maintenir, Marc Márquez estime que la version 2016 de la Honda était meilleure sous la pluie. "D'une manière générale, la moto de cette année me permet d'être plus compétitif que celle de 2016, mais sur le mouillé je me trouvais mieux avec l'autre. C'était un peu plus facile d'aller vite", indique l'Espagnol. Ces propos font-ils écho aux sensations de Cal Crutchlow ? "Oui, je suis d'accord à 100% mais cela ne nous explique pas pourquoi il est si rapide à l'heure actuelle. C'est un mystère pour le moment. Parce qu'on a tous du mal sous la pluie par rapport à la moto de l'année dernière, et il va plus vite."

Suggérant qu'il s'agit essentiellement d'une question de confiance, le leader du championnat explique qu'il y a un cap à dépasser avec la version actuelle de la RC213V dans ces circonstances : "Il y a un point où on a l'impression que l'on va tomber, mais quand vous dépassez cette peur, vous pouvez avancer."

Une "loterie" d'une piste à l'autre

Cet écart qui s'est créé entre le chef de file du HRC et ses collègues ne passe pas inaperçu non plus chez la concurrence, et en particulier chez Andrea Dovizioso qui y voir une régularité similaire à celle qui lui permet également de jouer le titre.

"Si l'on regarde le championnat de Marc, il a été très régulier pratiquement dès le début et les autres pilotes Honda ont parfois été très rapides mais ils ont connu des hauts et des bas. La même chose s'est passée pour moi, chez Ducati. J'ai été plutôt régulier tout au long de la saison et beaucoup de pilotes Ducati ont connu des hauts et des bas", compare le pilote italien.

"Je pense que chaque course, chaque piste et l'association avec les pneus peuvent créer une situation différente", suggère Andrea Dovizioso, un avis que semble partager Jack Miller, qui pointe avant tout l'instabilité des performances d'une course à l'autre. "À Misano, Dani était très en difficulté et Danilo [Petrucci] était incroyablement rapide, et quand on est allé en Aragón Dani était incroyablement rapide et Danilo avait un peu de mal. Je pense qu'il y a un peu des hauts et des bas. C'est un peu une loterie en ce moment sur le mouillé, mais cela rend les choses intéressantes", retient le pilote Marc VDS.

L'Australien, qui s'est illustré à maintes reprises sous la pluie et notamment l'an dernier en remportant sa première victoire aux Pays-Bas, a eu plus de mal cette année même si ses meilleurs résultats – des sixièmes places – ont été obtenus sous la pluie d'Assen et de Misano. "Au Mans par exemple, pendant les essais, j'étais très rapide sur le mouillé, mais ensuite en République Tchèque j'ai vraiment eu beaucoup de mal. J'avais du mal à être dans le top 15, ce qui n'est pas tout à fait normal. Je pense qu'il s'agit de la façon dont la moto fonctionne avec les pneus sur les pistes sur lesquelles on se trouve", analyse-t-il, indiquant pour sa part avoir eu du patinage en ligne droite à Misano.

Reste à voir quel sera le scénario à Phillip Island, où la pluie est une menace récurrente chaque année...

Avec Oriol Puigdemont

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