Márquez voit le pneu arrière comme déterminant pour la course
Auteur du deuxième temps aujourd'hui, Márquez sait que les choix de pneus pèseront fortement dans le dénouement de la course qui sera disputée dimanche sur le MotorLand.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Constructeur le plus victorieux en Aragón mais qui a vu le succès lui échapper au profit de Yamaha ces deux dernières années, Honda a marqué de son empreinte la première journée d'essais libres. Après avoir établi le meilleur temps de la séance matinale, Marc Márquez a fini par être battu de quelques centièmes dans les ultimes minutes des EL2 par son coéquipier, Dani Pedrosa. Au même moment, Cal Crutchlow est venu hisser sa RCV satellite dans le trio de tête de cette journée.
"Sur la première séance j'étais au top, mais les deux autres Honda (Pedrosa et Crutchlow, ndlr) étaient loin", constate Márquez, qui sait ô combien à quel point les performances ne peuvent être jugées qu'en surface : "Il est vrai que les EL2 sont difficiles à comprendre, parce que certains pilotes ont monté des pneus neufs à la fin, d'autres non, certains un pneu neuf hard, d'autres [le plus] soft. Je sais que Dani et Cal ont monté le pneu arrière [le plus] tendre et neuf, pour ma part j'ai mis le hard qui a toujours moins de grip. C'est difficile à comprendre, mais c'est bien. Je suis content que les Honda soient au top."
"Quoi qu'il en soit, si on regarde le rythme de course, c'est un petit peu différent", précise Marc Márquez, le premier à avoir atteint aujourd'hui la fenêtre des 1'48, celle où il fallait figurer pour terminer la journée en tête. Seul pilote capable d'y parvenir ce matin, il a vu son coéquipier l'y rejoindre dès le premier run des EL2, mais est pour sa part parvenu à y placer cinq tours consécutifs avec le dernier pneu qu'il a monté cet après-midi. Précédemment, sa séance s'était avérée plutôt irrégulière, avec un meilleur rythme en 1'49"7, plus lent que celui de ses adversaires directs.
Le pilote espagnol n'a pas encore testé le pneu avant asymétrique, qu'il réserve à la journée de demain. Il estime cependant que le choix le plus important concerne l'arrière : "Il y aura différentes options à l'avant, mais le pneu arrière sera la clé de la course parce que ses performances s'abaissent beaucoup après trois ou cinq tours et ça commence à glisser beaucoup." S'il a majoritairement concentré son attention sur le pneu arrière dur, il prévoit de dédier encore un peu de temps à la gomme medium demain. "Il sera difficile de finir la course avec un bon rythme", anticipe-t-il toutefois.
Entre alerte et raison
Contrairement aux deux derniers Grands Prix en date, le leader du championnat a évité la chute sur cette première journée. Il s'est néanmoins fait une petite chaleur dans un point délicat de la piste. "Aujourd'hui, j'ai eu une alerte et j'ai évité la chute. Ça n'était pas un gros sauvetage, mais j'ai failli perdre l'avant. C'est un endroit critique, comme il y en a sur certains circuits ; en Aragón, c'est le virage n°2. Même avec les pneus Bridgestone, l'année dernière, la plupart des chutes ont eu lieu à cet endroit", explique-t-il. "C'est ce genre de chute où, quand tu es dans le gravier, tu ne comprends rien. Cette année, je suis tombé plusieurs fois comme ça, à Silverstone, Montmeló. C'est très difficile à comprendre et à contrôler."
Quoi qu'il en soit, pas question pour le pilote catalan de multiplier les risques parce qu'il évolue ce week-end devant le public espagnol. "Je prendrai les mêmes risques que sur les autres week-ends. Si dimanche je sens que je suis prêt à me battre pour la deuxième place, la victoire ou le podium, je me donnerai à 100%. Si j'ai le feeling que je peux prendre un risque comme je l'ai fait à Silverstone, je le ferai. Si j'ai le feeling qu'il faut que je sois plus sécure comme à Misano, je le ferai", prévient-il.
"J'ai déjà fait cette faute l'année dernière sur ce circuit, parce que j'ai attaqué trop fort au début et je suis tombé dans le deuxième tour. Il faut rester calme. Bien sûr, c'est une motivation supplémentaire et c'est un circuit que j'aime, mais il faut aussi comprendre qu'on ne peut pas gâcher notre championnat pour une course", conclut le pilote Honda, à la tête d'une avance de 43 points.
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