Martín fustige les commissaires pour sa pénalité, "l'option facile"
Sanctionné pour l'accident survenu au départ de la course sprint, Jorge Martín n'a cessé de clamer son innocence, en vain. Estimant que cela lui a coûté de précieux points pour le championnat, il s'est aussi agacé d'une pénalité arrivée très tardivement.
La pilule a du mal à passer pour Jorge Martín. Nerveusement atteint, samedi, par les événements de la course sprint, le pilote espagnol a inlassablement cherché à se défendre jusqu'à la fin du week-end, après avoir été impliqué dans deux incidents. Ses explications n'ont pas toujours convaincu, en premier lieu les commissaires chargés d'appliquer les sanctions sportives. Ceux-ci l'ont jugé responsable du carambolage survenu au premier virage du sprint et l'ont sanctionné d'un long-lap, qu'il a dû effectuer dimanche.
Vingt-quatre heures après les faits, Martín acceptait-il cette pénalité ? "Non !" a-t-il affirmé dimanche soir, interrogé par les journalistes à Spielberg. "J'ai encore regardé la course plein de fois. J'ai parlé avec beaucoup de pilotes, [comme] Randy Mamola, beaucoup de journalistes. Quand on regarde la course encore et encore, on comprend que ce n'était pas ma faute. C'est juste une combinaison de choses qui fait qu'il s'est passé ça."
"Aujourd'hui, on a vu, je crois, une manœuvre plus agressive de la part d'un autre pilote et il ne s'est rien passé. Mais hier, c'est comme ça, je n'ai pas eu de chance", a-t-il ajouté, affirmant ne pas avoir reçu d'explication de la part des commissaires. Et d'ajouter : "Le seul truc, c'est qu'à mon avis il fallait qu'ils infligent une pénalité à quelqu'un, qu'ils punissent [quelqu'un] pour ce qui s'est passé, et ils ont choisi peut-être l'option facile."
Samedi soir, alors qu'il s'estimait déjà irréprochable et "vraiment propre", Martín a suggéré qu'un autre pilote pouvait être jugé responsable du resserrement dans le premier virage et des contacts avec effet domino. "Beaucoup de teams se sont plaints du départ. Peut-être que certains pilotes doivent être punis, mais j'ai le sentiment que ça n'est pas mon cas", martelait-il, précisant ensuite : "J'ai regardé le replay plein de fois. Je ne veux pas donner de nom, mais un pilote venu de l'extérieur a beaucoup refermé sa trajectoire. Il a changé de trajectoire pour venir vers l'intérieur, et je pense que c'est pour ça que Fabio [Quartararo] est un peu revenu sur moi et qu'il a ensuite un peu perdu le contrôle. C'est une combinaison de trajectoires, mais je conservais une bonne trajectoire à l'intérieur, et j'allais prendre la bonne trajectoire et le virage sans sortir [de la piste]."
Lancé dans de grands décorticages de ses actions du week-end, le pilote Pramac a, en revanche, accepté que son meilleur tour de qualifications ait été annulé pour dépassement des limites de la piste, bien que cela ait été l'élément déclencheur puisqu'il n'a pu prendre le départ que depuis la 12e place. "J'ai vu les images et je pense que c'était vraiment très limite", a-t-il commenté à ce sujet. "C'est difficile… Il y avait aussi une grande ombre à cet endroit. Il y a un capteur donc je pense que j'ai dû le toucher un petit peu. C'est une petite erreur qui coûte cher pour le week-end."
Une pénalité tardive qui "détruit" ses chances
Le seul point sur lequel le pilote espagnol s'est retrouvé avec l'intégralité de ses adversaires, c'est pour s'agacer que la collision survenue au départ du sprint n'ait pas été jugée pendant la course, mais après. Il avait d'ailleurs redoublé d'efforts pour se creuser une avance suffisante en cas de long-lap à effectuer avant l'arrivée du sprint, et était lui-même incrédule quand il a compris qu'il risquait une sanction décalée.
Dimanche, il restait amer à ce sujet, bien conscient de ce que cela lui a coûté pendant le Grand Prix. "C'est dommage que les commissaires ne puissent pas donner de pénalité en course, qu'il faille le faire dans la course principale, qui est plus importante. Quand on se bat pour le championnat, ça détruit vos chances", a-t-il regretté.
La chute au départ de la course sprint
Ce jugement tardif de l'incident avait permis de valider le résultat de la course sprint, avec une troisième place pour Jorge Martín. Dimanche, il s'est acquitté de son long-lap dans le quatrième tour, y perdant un peu plus de trois secondes et ses chances de figurer aux avant-postes. Finalement septième à 12"9 du vainqueur, il a sauvé 16 points du week-end, autant que Marco Bezzecchi qui avait été envoyé au tapis au départ du sprint.
"J'ai le sentiment que c'est la meilleure position que je pouvais obtenir aujourd'hui en partant 12e", commentait-il dimanche soir. "J'ai pris un départ incroyable et je me suis porté à la septième place, déjà avec le groupe du podium. Ensuite j'ai reculé à la 14e place. Ça n'est pas qu'une question de position, mais en devant dépasser beaucoup de pilotes j'ai perdu beaucoup de temps et j'ai usé un petit peu trop mon pneu arrière. Mais je pense que je suis bien remonté."
"C'est dommage, je pense que j'avais le rythme pour me battre, peut-être pas pour la première place mais clairement la deuxième place était une possibilité aujourd'hui", a-t-il ajouté. "J'ai le sentiment que j'étais le seul à peut-être pouvoir mettre [Bagnaia] sous pression. Peut-être pas pour la victoire, parce qu'il était très rapide à la fin, mais j'ai le sentiment que j'étais le seul qui aurait pu être plus proche. Je perdais juste un peu dans le virage 9, mais ailleurs j'étais vraiment très proche, voire plus rapide que lui."
"J'espère qu'on va pouvoir réussir de bonnes qualifs à Montmeló parce que ce sera déterminant pour se battre pour le championnat, sinon il faudra qu'on se batte pour la deuxième place", a conclu Jorge Martín. Il occupe toujours la deuxième place du classement général, alors que le cap de la mi-saison est atteint, mais avec désormais 62 points de retard sur Bagnaia et toujours six d'avance sur Bezzecchi.
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