La confiance enfin retrouvée pour Maverick Viñales ?
Maverick Viñales apparaît plus serein que jamais à 28 ans, désormais bien intégré chez Aprilia et de plus en plus à l'aise sur la RS-GP. Et si ses retrouvailles avec son chef mécanicien fétiche marquaient le dernier déclic dont il a besoin ?
Photo de: Aprilia Racing
L'eau a coulé sous les ponts depuis le divorce brutal et douloureux entre Maverick Viñales et Yamaha à l'été 2021, et pourtant, des deux côtés, on cherche toujours à se reconstruire, dans un long, très long, processus.
Le constructeur japonais n'a plus que deux motos en piste et un seul pilote actuellement en mesure de se battre aux avant-postes, en la personne de Fabio Quartararo qui, en cette année 2021, avait réussi à remporter le titre. De l'autre côté du stand, Viñales avait cédé sa place à Franco Morbidelli qui, aujourd'hui, se trouve dans l'œil du cyclone après avoir pris le relais comme il a pu et avoir eu toutes les peines du monde à s'adapter.
L'Espagnol, lui, a dû prendre le temps d'apprendre une toute nouvelle moto, l'Aprilia RS-GP, et après une première saison complète à son guidon l'an dernier, le voici désormais convaincu qu'il a atteint le niveau nécessaire pour prétendre la mener vers la plus haute marche du podium. Le défi est loin d'être anodin, car il pourrait devenir le premier à gagner avec trois marques différentes en MotoGP, après Yamaha donc, mais aussi Suzuki (Jack Miller y prétend également).
Au-delà de l'attrait des statistiques, Viñales perçoit la victoire en course comme la dernière étape de sa reconstruction, mais il s'agit surtout de se replacer là où il se trouvait il y a deux ans, c'est-à-dire à la place d'un pilote officiel capable de faire partie des candidats au titre.
"Ils s'attendent à ce que je me batte pour le titre, et j'attends la même chose !", résume-t-il en évoquant l'équipe qui l'entoure. "C'est quelque chose dont on a toujours parlé avec Massimo [Rivola] et c'est la raison pour laquelle on a conclu cet accord et qu'on continue à travailler."
"Ce qui est important c'est qu'on va dans la même direction. C'est très important après plusieurs années durant lesquelles je n'ai pas pu me trouver dans une bonne situation et pour mon style de pilotage. Maintenant je commence à être dedans", souligne-t-il auprès du site officiel du MotoGP.
Maverick Viñales a retrouvé le chef mécanicien de ses premières années MotoGP
Au fil de ses mois d'apprentissage et d'adaptation dans l'équipe italienne, Maverick Viñales ne s'est pas départi de son sourire et c'est avec une grande confiance émanant de lui qu'il a inlassablement décrit son avancée méthodique vers l'aisance nécessaire à la performance. Aujourd'hui, il s'en sent plus proche que jamais. Et puisque les planètes semblent bel et bien s'aligner, il retrouve celui qui fut son chef mécanicien à ses débuts dans la catégorie MotoGP, Manuel Cazeaux, resté chez Suzuki après son départ et jusqu'à la fin de l'année dernière.
"Le team change pas mal cette année, Manuel devient mon chef mécanicien, ce qui me transmet de bonnes sensations. Il a la même mentalité que moi et c'est super, parce que ça m'enlève beaucoup de stress et m'évite de penser à tout un tas de choses parce que je sais que je lui fais 100% confiance", décrit le pilote.
"Je pense que j'arrive maintenant à plutôt bien profiter de mes qualités sur la moto, particulièrement dans la gestion pneumatique. […] J'essaye de débloquer ces qualités que j'ai. Je les avais par le passé et elles sont très claires aux yeux de Manu, alors on les fait ressortir à nouveau", poursuit-il. L'ingénieur était-il la pièce qui manquait ? "Ce que je ressens c'est qu'avec lui, je n'ai pas besoin de parler, il suffit que je le regarde. C'est un sentiment spécial, quelque chose que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Tout semble facile, et quand tout semble facile c'est qu'on va dans la bonne direction."
"Je sens que je peux fortement élever mon niveau", reprend Maverick Viñales. "Je suis calme. Je connais l'objectif, je sais ce pour quoi je travaille mais il faut que je reste concentré et que je continue à pousser."
Ce calme que le pilote dit avoir trouvé, Massimo Rivola y sera particulièrement attentif. Le patron d'Aprilia Racing observe avec un œil aiguisé sa plus récente recrue, car il sait quelles peuvent être ses faiblesses et met un point d'honneur à lui transmettre le soutien essentiel à sa sérénité. "Compte tenu de son caractère, Maverick est assez exigeant avec lui-même et quand il ne réussit pas, le risque est qu'il soit abattu", souligne le responsable, qui ajoute alors : "S'il sent que nous lui faisons confiance, il peut réaliser de très bonnes performances."
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