Viñales : "4 ou 5 courses avec de mauvais résultats, c'est assez !"

Maverick Viñales est jusqu'à présent le principal adversaire de Fabio Quartararo aux Pays-Bas, après avoir converti en qualifications sa domination répétée depuis le début du week-end et signé la pole position.

Il n'y aura finalement eu que sur la séance d'Essais Libres 4, quelques instants avant les qualifications, que Maverick Viñales aura vu quelqu'un l'empêcher de se porter au sommet de l'ensemble des séances disputées depuis le début du week-end à Assen. Et encore ! En signant le deuxième chrono alors qu'il évaluait des pneus différents de ceux de son équipier Fabio Quartararo, auteur de ladite référence avec une marge de 0"204, l'Espagnol était bel et bien en contrôle et aux avant-postes.

Une pole position signée avec brio plus tard, on en oublierait presque le calvaire vécu par celui qui se présentait jeudi sur le circuit hollandais avec tout le poids du monde sur ses épaules et qui débandait un discours découragé comme rarement l'on en entend. Et puis, la renaissance, donc. Et même si Viñales a appris à ne pas se réjouir trop vite après de grandes performances du vendredi et du samedi – les déclins du dimanche étant presque devenus la marque de fabrique récente du pilote Yamaha –, le simple fait d'avoir pu contenir les temps absolument stellaires de l'ensemble de ses rivaux et de signer un nouveau record absolu à Assen avait de quoi être célébré avec le sourire.

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Une simple histoire de grip ?

D'autant plus que de son propre aveu, il n'a pas apporté de complexes ajustements à ses réglages ce week-end ! "Honnêtement, ça devrait être la normale sur chaque week-end !", fait-il remarquer. "Notre confiance est élevée ; j'ai vraiment une grande confiance dans ce que nous sommes capables de faire, mais nous ne trouvions pas la manière de le faire…"

"J'ai une bonne adhérence et je peux être rapide. C'est le problème : lorsque je n'ai pas de grip, nous ne sommes pas en mesure de progresser et nous essayons des choses. Ce week-end, honnêtement je n'ai même pas touché quoi que ce soit ! Je suis content et nous verrons demain : nous avons de bonnes chances et allons pousser au maximum. Pour moi, le résultat n'est pas le plus important : c'est de [pouvoir] donner le maximum du premier tour jusqu'à l'arrivée."

Déterminé à insister sur le fait qu'il n'a pas révolutionné les choses après sa désastreuse course du Sachsenring, Viñales résume les choses à une histoire de grip pour expliquer son retour au premier plan et estime que les explications viendront sans doute plus tard. "Honnêtement, je n'ai même pas touché à la moto et Dieu merci, il y a de l'adhérence sur la piste et dans les pneus et je suis en mesure d'être rapide. Avec ces motos, lorsque parce qu'il n'y a pas d'adhérence, on ne peut rien faire. Il faut créer du grip avec ces motos : lorsque j'ai de l'adhérence, je peux tourner et quand ce n'est pas le cas, c'est difficile. Personne ne connaît la réponse à ce problème et ça m'a causé des [mauvais] résultats au fil des courses, alors au fond, j'attends d'avoir ça. On ne perd jamais notre [propre] vitesse : cette moto est super quand on a de l'adhérence, mais parfois quand on n'en a pas, c'est pire."

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"C'est bien d'être rapide [ici] parce qu'on peut comparer et voir pourquoi nous n'étions pas rapides au Sachsenring, alors qu'ici, j'arrive à faire ce que je veux avec la moto. Il nous faut vérifier et voir [pourquoi]. Tout ce que je peux dire en tant que pilote, c'est que j'ai plus de grip et que je peux donc pousser plus fort !"

Difficile d'imaginer, en voyant Viñales si à l'aise ce week-end à Assen, que le pilote espagnol est déjà bien éloigné des débats au championnat. Avant le départ d'une course qu'il aura à cœur de remporter pour reprendre les choses où il les avait laissées après la première manche qatarie, Top Gun évolue sixième au championnat du monde des pilotes avec 75 points, seulement une unité devant Miguel Oliveira mais déjà 56 derrière le leader Quartararo.

Quatre ou cinq courses en retrait, c'est assez ! 

Interrogé sur sa capacité à garder son sang-froid dans les moments difficiles et la manière dont il s'est adressé de manière très pessimiste à la presse récemment, Viñales maintient qu'il n'est pas normal de devoir subir un tel phénomène de yoyo et que les courses difficiles soient majoritaires.

"La Yamaha, quand vous êtes au point, que vous avez un bon feeling et que vous pouvez créer ce genre de chose, c'est une moto fantastique. Et vous pouvez faire ce que vous voulez avec en piste. Mais le problème est que c'est arrivé quatre fois [qu'elle n'ait pas de grip, ndlr] cette année : c'est le plus grand problème. C'est assez d'avoir quatre ou cinq courses consécutives avec de mauvais résultats. Pour moi, ce qui est particulièrement difficile c'est que même lorsque je n'ai pas de bonnes [courses], je vais quand même faire un tour devant, mais pas sur les dernières courses. Et je chutais une fois par course alors qu'avant je ne tombais jamais, une fois dans la saison ; ce qui est une indication. Nous verrons : peut-être que nous pourrons obtenir de bonnes données. Je suis positif quant au fait que nous pourrons progresser ici et nous améliorerons les choses pour la suite."

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