Maverick Viñales à la retraite ? "Pas question !"

Le long processus d'adaptation à l'Aprilia dans lequel il s'investit est pour le moment peu gratifiant, néanmoins Maverick Viñales assure vouloir continuer à s'impliquer et tord ainsi le cou à la rumeur d'une prochaine retraite.

Maverick Vinales, Aprilia Racing Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le Grand Prix de France a été pour Maverick Viñales une nouvelle étape dans le processus d'adaptation qui se poursuit depuis son arrivée chez Aprilia l'été dernier. Qualifié 14e mais tombé à la dernière place au départ après un problème d'embrayage, il a réussi à remonter jusqu’au dixième rang, jugeant sa course "intéressante et positive".

Inlassablement, l'ancien pilote Yamaha cherche à passer un nouveau cap après celui qu'il a connu en Indonésie, convaincu que c'est avant tout sur le tour lancé qu'il doit combler son retard. "On doit partir devant. En partant 14e, les pneus souffrent beaucoup, la pression augmente et après on a plein de problèmes et on ne peut pas attaquer", expliquait-il à Motorsport.com à l'issue des qualifications mancelles. "On a franchi un gros cap à Mandalika, en passant du fond de grille au milieu de grille, mais maintenant on doit en passer un autre pour au moins que je sois avec mon coéquipier. On y réfléchi beaucoup et on essaye de comprendre où se trouve le prochain cap."

S'il s'est senti dans l'impossibilité de se battre pour les deux meilleurs temps de la Q1 et donc de prétendre ensuite à une qualification sur les quatre premières lignes, Viñales jugeait en revanche son rythme encourageant pendant le week-end. La course lui a donné raison, puisqu'il a réussi à effacer son mauvais départ pour remonter dans le top 10 au prix de huit dépassements.

"Je crois que ça a été une course intéressante et positive pour nous, on a recueilli beaucoup d'informations utiles en vue du Mugello. On est proches de passer le cap, alors il faut qu'on continue à pousser et qu'on reste très motivés", nous a-t-il expliqué à l'issue de la course.

Cette progression se joue notamment sur le confort de pilotage, le #12 n'étant pas encore parfaitement à l'aise avec la RS-GP. "Je me sens de mieux en mieux à chaque fois. Je pense cependant qu'on a encore besoin de faire quelques changements sur l'ergonomie de la moto pour que je m'y adapte bien, car c'est encore un peu inconfortable, mais petit à petit je me sens mieux et à chaque course je fais un pas en avant."

Maverick Vinales, Aprilia Racing Team

Maverick Viñales

"Je pense que mon style de pilotage finira par s'adapter à ce type de moto", a-t-il poursuivi, lui qui a passé cinq ans à manier le quatre cylindres en ligne de la Yamaha. "Mais on va avoir besoin de temps et, surtout, de comprendre comment faire avec ce type de moto, pour qu'elle fasse ce dont j'ai besoin. Ça va prendre du temps, mais une fois qu'on y sera arrivé, je serai rapide, c'est sûr."

"Je suis bien où je suis"

Tandis que Maverick Viñales poursuit ce long travail de fond, le MotoGP est secoué par l'annonce du départ de Suzuki, qui compte mettre un terme à son programme à la fin de la saison. Arrivé dans la catégorie reine avec l'équipe d'Hamamatsu, qu'il a menée à la victoire à Silverstone en 2016, le pilote espagnol s'est dit surpris par cette décision.

"C'est une décision difficile à évaluer", a-t-il admis. "Ça me rend très triste parce que je connais très bien toutes les gens de chez Suzuki qui sont ici sur les courses, et quand une nouvelle comme celle-là tombe, il est difficile de rester motivé. Je les connais bien, ils ont tous une famille, ils vont perdre leur emploi, c'est compliqué. C'est très triste et c'est une décision très étrange pour nous qui sommes dans ce milieu."

L'annonce de Suzuki ? Pour moi, ça change peu de choses. Je suis bien où je suis et je veux m'améliorer.

Maverick Viñales

L'annonce de Suzuki est un choc d'un point de vue humain dans le paddock, mais c'est aussi un changement qui pourrait bouleverser le marché des pilotes. N'étant sous contrat que pour cette année, Viñales pourrait-il être concerné par les effets collatéraux ? "Pour moi, ça change peu de choses", nous a-t-il assuré. "Je suis bien où je suis et je veux m'améliorer. La moto pourrait devenir très bonne, avoir un gros potentiel et elle se révèle petit à petit. Je veux poursuivre ce projet parce que, honnêtement, la moto me plaît, j'apprécie l'équipe et la façon dont on aborde les choses. Je vais continuer à pousser pour ce projet."

Par ces propos, le pilote espagnol tord le cou à des rumeurs insistantes selon lesquelles il aurait pris la décision de raccrocher à la fin de la saison afin de se dédier pleinement à sa vie de famille. Il l'assure : la retraite, il n'y pense pas. "Pas question, pas question ! J'ai une immense envie de tout bouffer !" nous a-t-il assuré lorsque nous l'avons interrogé sur ces spéculations.

"Sincèrement, je suis calme et j'ai le temps. Chaque année, je me sens mieux, mieux préparé et mieux physiquement. Je sais que m'adapter à une toute nouvelle moto, c'est tout un processus, après avoir passé neuf ans sur deux motos japonaises très différentes. Ça n'a rien à voir et ça va prendre du temps. Ça fait sept courses que je pilote cette nouvelle moto ; il y a certaines séances où je suis aux avant-postes, voire en tête, et ça signifie qu'une fois que je l'aurai en main et que les automatismes se feront tous seuls dans ma tête, j'arriverai à faire des choses que je n'ai pas faites jusqu'à présent. J'ai énormément hâte d'y être !"

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