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Viñales alerte : Yamaha n'a "pas les armes" pour lutter avec Suzuki

Maverick Viñales estime que Yamaha doit trouver "quelque chose de magique" pour améliorer sa machine et rivaliser avec Suzuki, qu'il voit à un niveau nettement supérieur actuellement. Pour l'Espagnol, revenir sur Joan Mir sera impossible si des défauts de la M1 ne sont pas corrigés.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Avec 19 points de retard sur Joan Mir à trois courses de la fin de saison, Maverick Viñales reste un prétendant au titre, mais le pilote Yamaha se montre pessimiste après deux manches difficiles au MotorLand Aragón, au cours desquelles il n'a décroché aucun podium. Le pilote espagnol pense que la forme actuelle de Yamaha ne lui permet pas de croire réellement à la couronne mondiale.

"Avec ces résultats inconstants et les sensations que j'ai sur la moto, ce sera dur de gagner ce titre. Très, très dur", estime Viñales. "On a fait beaucoup d'erreurs, sur le plan technique aussi. On verra. Je ne peux pas trop en dire parce que la moto n'était pas bonne [au GP de Teruel], j'ai eu beaucoup de problèmes. Il y a encore des choses que je ne comprends pas, comment j'ai pu être si rapide en EL4 et ne pas refaire ces chronos en course. Je dois garder mon calme, donner les meilleures informations à Yamaha et ensuite nous nous concentrerons sur Valence. C'était très mauvais [en Aragón], mais nous pouvons faire mieux à Valence."

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Maverick Viñales peine à figurer régulièrement aux avant-postes cette année. Le pilote Yamaha ne s'est imposé qu'une seule fois, au Grand Prix d'Émilie-Romagne, et même s'il ne compte qu'un abandon, sa spectaculaire chute au GP de Styrie, il a a connu plusieurs courses difficiles.

"J'ai perdu au moins 40 points en trois courses à cause de nombreux problèmes mécaniques, et ça aurait fait une quantité de points incroyable si j'avais pu les marquer", a-t-il expliqué avant même le début du deuxième week-end en Aragón. "Mais c'est comme ça, il faut faire avec. On a obtenu de bons résultats à Misano, on a retrouvé le chemin de la victoire et on y a récupéré beaucoup de points, ce qui est toujours positif. Au final, notre équipe travaille bien, il faut juste que l'on comprenne pourquoi parfois on n'est pas au top. On semble l'avoir compris et maintenant on se concentre uniquement sur le style de pilotage. La moto est telle qu'elle est, on ne peut l'améliorer désormais, alors il faut juste qu'on s'efforce de tirer le maximum de ce que l'on a."

Suzuki est à un autre niveau. On n'a clairement pas les armes pour se battre.

Maverick Viñales

Sans progrès dans l'exploitation de la M1, celui qui a déjà bouclé deux fois le championnat à la troisième place estime qu'il sera "impossible" de revenir sur Joan Mir. Le leader actuel et son équipier, Álex Rins, sont les pilotes les plus réguliers en ce moment, avec trois podiums chacun dans les quatre dernières courses, or Viñales ne pense pas avoir la machine pour rivaliser avec eux en l'état actuel des choses.

"Suzuki est à un autre niveau en ce moment", déclare-t-il. "On ne peut rien faire. Il faut juste prier pour avoir la moto parfaite à Valence, prendre le départ parfait, être premiers et voir si on ne perd pas cette position. J'essaie d'avoir le bon état d'esprit, de donner de bonnes informations aux gars dans le stand, et ils nous donnent la meilleure moto."

"On n'a clairement pas les armes pour se battre avec Suzuki, parce qu'ils ont l'air de pouvoir tourner plus vite, de garder plus de vitesse en courbe et de parcourir moins de distance en courbe. On ne rattrape pas ça seulement en accélérant plus tôt. On a des idées, mais c'est dur d'améliorer la moto parce qu'on n'a rien amélioré depuis les tests en Malaisie [en début d'année], et on ne va pas progresser. Si la moto marche bien, on sera bon. Si elle ne marche pas bien, on essaiera de survivre et de décrocher le meilleur résultat possible."

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La Suzuki inquiète beaucoup les pilotes Yamaha mais ces derniers ont pourtant remporté six courses cette année, réparties entre Viñales et les pilotes du team SRT, Fabio Quartararo et Franco Morbidelli. Le constructeur de Hamamatsu n'a décroché de son coté qu'une seule victoire, celle de Rins au Grand Prix d'Aragón, cependant Viñales ne voit aucun paradoxe à en faire le favori. L'Espagnol est surtout impressionné par la régularité de Suzuki, qui lui permet de mener le championnat des pilotes et celui des équipes.

"C'est très simple. On peut voir les résultats de Mir : deuxième, deuxième, troisième, deuxième, deuxième... S'il ne gagne pas, c'est parce qu'il part très loin. Ce que je veux dire, c'est que, bien sûr, on peut gagner des courses. Si la moto est bonne à partir du vendredi, on peut gagner des courses mais si la moto ne marche pas, on ne peut rien faire pour la faire fonctionner. Cela se voit. On est les seuls à perdre des places en course."

"Je le dis toujours, s'il y a du grip en piste, la Yamaha est la meilleure moto. Si on n'a pas de grip, c'est impossible de piloter la moto. On peut faire tout ce qu'on veut, [au GP de Teruel] j'ai modifié la puissance, le frein moteur, le contrôle de traction, j'ai été doux, agressif, j'ai tout tenté et les chronos étaient les mêmes."

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Viñales est en difficulté avec la Yamaha version 2020

Franco Morbidelli a pourtant pu s'imposer avec une Yamaha au Grand Prix de Teruel, mais l'Italien dispose de la version 2019 de la machine. Viñales doit pour sa part composer avec une M1 qu'il juge plus difficile à manier.

"La moto de cette année est un peu plus difficile, pas seulement pour moi mais aussi pour les autres pilotes. Ils ont aussi des difficultés avec cette moto. Cela a été identifié [aux tests en] Malaisie [en février]. C'est la moto qu'on a, on doit faire avec. Le championnat reste ouvert, on doit être bons, trouver quelque chose de magique, être rapides et c'est tout. Je ne peux pas penser à la moto de l'an dernier. J'ai dit ce que je pensais à Yamaha, ils m'écoutent. On verra, mais j'espère que nous ne [referons] pas la même erreur."

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"L'an dernier, j'étais en difficulté parce que j'avais trop de frein moteur", rappelle-t-il. "Le pneu était sollicité au freinage et pas à l'accélération. À l'accélération, la moto 2019 avait une traction fantastique [puis] nous avons eu la moto 2020. On doit faire avec ce qu'on a, c'est sûr que ce n'est pas le meilleur package possible en ce moment. Je verrai à Valence, avec un nouvel état d'esprit, pour tout donner, et on verra. C'est la même chose. On sait qu'on doit faire un gros changement. Si on règle [le problème], on verra ce qui n'a pas marché en Aragón. Il faut être concentré, motivé, et tout donner, et on verra si on fait la même erreur ou si on peut un peu mieux travailler."

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