Meilleur résultat sur le sec pour Baz en MotoGP

W.Z., Le Mans - Si Johann Zarco a fait chavirer les foules au Mans devant son public, il ne faut pas oublier l'autre excellente performance d'un pilote tricolore, en l'occurrence Loris Baz, neuvième sous le drapeau à damier. 

Le Haut-Savoyard signe ainsi sa meilleure prestation, sur le sec, depuis son arrivée en MotoGP en 2015, après s'être qualifié en 12e position. Un résultat qui était loin d'être acquis compte tenu des difficultés rencontrées durant le week-end au niveau de la fourche avant de la GP15, et qui n'ont pas pu être résolus le dimanche matin.

"On savait que ce serait une course compliquée car on avait des problèmes sur la moto et on n'a pas trouvé de solutions au warm-up", explique le numéro 76 à Motorsport.com. "J'étais tombé en qualifs, et je n'avais pas de très bonnes sensations."

Mais le pilote français a su s'employer et trouver les ressources nécessaires pour réaliser une performance très régulière, alors que de nombreux concurrents partaient au tapis durant l'épreuve. "Je savais que je ne devais pas faire d'erreur, qu'il allait y avoir pas mal de chutes. J'ai donc essayé d'être le plus régulier possible", admet Baz, avant de rappeler les batailles qui ont animé sa course. "J'ai perdu pas mal de temps derrière Pol [Espargaró], mais après j'ai réussi à faire ma course, je me suis bien bagarré avec Andrea [Iannone]."

Mauvaises sensations

Si le pilote Avintia a finalement terminé derrière l'Italien, il peut se féliciter d'avoir rivalisé plusieurs tours avec une GP17, lui qui dispose d'une Ducati de deux ans plus ancienne. "Au final, je fais mon meilleur résultat sur le sec depuis mon arrivée en MotoGP. Faire cela à la maison, c'est un très beau Grand Prix pour moi, et je suis très heureux." 

D'autant plus que pour obtenir ce résultat, le Français a dû composer avec le comportement erratique de sa machine en course. "Il y a certains virages où elle était trop dure, d'autres où elle était trop souple", analyse-t-il. "Tout cela m'a apporté du dribble [phénomène de rebond de la roue, généralement arrière, ndlr] dans certains virages, et je perdais l'avant dans d'autres, donc c'était très compliqué de trouver un compromis."

Contraint d'ajuster son pilotage pour éviter toute incartade, Baz a donc réussi à ramener sa Desmosedici à bon port. "J'ai essayé de changer un peu mon style et de rouler différemment. Je n'ai pas vraiment réussi à gommer le problème, mais en tout cas à rouler avec. Mais je n'avais pas vraiment de bonnes sensations."

De bonnes sensations, le Français tentera d'en retrouver à Barcelone lors des prochains tests, afin d'aborder plus sereinement la prochaine manche au Mugello, dans deux semaines. "On part à Barcelone demain [lundi], et on va essayer de trouver des solutions là-bas. On va aussi essayer les nouveaux pneus", détaille-t-il, tout en reconnaissant que sa prestation plus qu'honorable sur une moto difficile au Mans augure du meilleur pour la suite. "Sur un week-end où on doit faire le dos rond comme ça, le fait d'obtenir un bon résultat laisse présager de bonnes choses sur les circuits où j'aurai de meilleures sensations."