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Le MotoGP face à la crise : les motos 2020 conservées pour 2021

D'importantes décisions techniques ont été votées, signifiant notamment le gel des MotoGP non seulement pour la saison 2020, mais aussi pour le début du championnat 2021.

Marc Marquez, Repsol Honda Team, Jack Miller, Pramac Racing, Andrea Dovizioso, Ducati Team

Photo de: Srinivasa Krishnan

La Commission Grand Prix, qui réunit les représentants de la FIM, de la Dorna, de l'IRTA et de la MSMA, a entériné une première série de décisions techniques, d'importants changements visant "à réduire les coûts engendrés par la crise actuelle du COVID-19, tout en maintenant l'équité et l'égalité, afin de préserver la valeur de divertissement du sport et l'intégrité de la compétition", selon ce qu'indique un communiqué officiel.

Ces décisions interviennent à la suite d'une réunion électronique qualifiée de "très positive et fructueuse" entre les six constructeurs engagés en MotoGP et les représentants de l'organisation, réunion dont le but était de mettre sur la table une série de sujets et d'évoquer des options destinées à atténuer les conséquences de la crise actuelle. Il est indiqué ce jeudi que les mesures techniques présentées auprès de la Commission Grand Prix avaient été préalablement approuvées par toutes les équipes participant aux trois catégories du championnat ainsi que par la majorité des constructeurs, et ce sans aucun vote contre.

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Pour la catégorie MotoGP, il est ainsi décidé qu'aucune évolution ne sera consentie au cours de la saison 2020 pour les pièces homologuées le mois dernier. Les moteurs et les châssis sont donc gelés pour la saison 2020 : les deux constructeurs bénéficiant des concessions réglementaires (KTM et Aprilia) ne pourront pas présenter d'évolution moteur en 2020, contrairement à ce qu'ils auraient dû être autorisés à faire ; quant à la deuxième spécification aéro concédée à tous au cours de la saison, elle disparaît et les six constructeurs devront s'en tenir à celle qui a été homologuée en mars 2020.

Ces mesures s'étendront ensuite en 2021, car ces moteurs et ces packages aéro devront également être utilisés pour le premier Grand Prix de la saison prochaine. Pour cette première épreuve de 2021, les pilotes seront autorisés à choisir entre les différentes spécifications de moteur et d'aéro homologuées par leur constructeur en 2020. Par la suite, les règles actuelles sur les évolutions du matériel s'appliqueront à nouveau pour le reste du championnat 2021, c'est-à-dire que les constructeurs ne bénéficiant pas des concessions réglementaires (Honda, Ducati, Yamaha et Suzuki) n'auront droit qu'à une évolution aéro et devront conserver leur moteur, alors que les deux autres constructeurs pourront à nouveau faire évoluer leur moteur.

Moto2 et Moto3 : motos intégralement gelées pour 2 ans

Dans les deux autres catégories, les motos sont dans leur totalité gelées pour les saisons 2020 mais aussi 2021. En Moto2, l'aéro utilisé le mois dernier lors du Grand Prix du Qatar est désormais gelé, et ce jusqu'à fin 2021, et aucune autre évolution ne sera permise sur cette base. Chaque constructeur peut désormais fournir un châssis actuel ou antérieur pour qu’il soit homologué, puis celui-ci sera gelé jusqu’à fin 2021 et aucune autre spécification ne sera possible ensuite. Chaque équipe devra déclarer un maximum de deux spécifications par pilote, issues de la liste des châssis homologués par les constructeurs.

En Moto3, les motos utilisées lors du Grand Prix du Qatar sont gelées dans leur intégralité, et ce pour les saisons 2020 et 2021. Aucune évolution ne sera autorisée sur toutes les pièces liées à la performance : châssis, bras oscillant, moteur, aéro et boîte de vitesses. Il est précisé que le nombre de moteurs autorisés par pilote sera ajusté en fonction de la modification des calendriers 2020 et 2021.

Enfin, la Commission Grand Prix a également banni avec effet immédiat les dispositifs permettant de modifier la hauteur des Moto2 et des Moto3 lorsque les motos sont en mouvement.

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Il ne s'agit en l'état que d'une première série de mesures techniques, actées afin d'endiguer la perte financière attendue pour les constructeurs et les équipes, alors que la pandémie de COVID-19 a déjà retardé de plus de trois mois le début de la saison et ne permet pas de se projeter avec certitude sur une date de reprise. Récemment, la Dorna avait déjà validé une aide financière d'urgence destinée aux équipes indépendantes de la catégorie MotoGP et à toutes les équipes des deux autres championnats, pour un total de 9,075 millions d'euros sur trois mois.

En dépit de l'incertitude qui pèse sur l'agenda, les instances et les constructeurs maintiennent le lien grâce à des échanges réguliers et d'autres hypothèses visant à repenser la manière de vivre les Grands Prix MotoGP lorsque la reprise sera possible sont évoquées. Toutes ne rencontrent toutefois pas l'assentiment général, et l'on sait notamment que Ducati a défendu seul l'idée de ne plus avoir qu'une seule moto par pilote en MotoGP. L'éventualité de disputer plusieurs courses par week-end a elle aussi été fréquemment évoquée, mais écartée par la Dorna.

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