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À mi-saison, les Yamaha officielles prises en chasse par Tech3

Bien qu'à la pointe d'un point de vue technologique, l'équipe officielle de la marque aux trois diapasons rencontre encore et toujours des difficultés pour devancer l'équipe satellite Tech3.

Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
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Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Jorge Lorenzo, Ducati Team
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Jonas Folger, Monster Yamaha Tech 3
Podium : le deuxième, Jonas Folger, Monster Yamaha Tech 3
Jonas Folger, Monster Yamaha Tech 3
Jonas Folger, Monster Yamaha Tech 3

Le Grand Prix d'Allemagne, dernière manche avant la pause estivale, a accouché d'une véritable course haletante, comme seule cette saison 2017 semble pouvoir nous en offrir. Alors que les Honda, hégémoniques sur le Sachsenring, ont de nouveau fait parler la poudre, le resserrement des écarts constaté cette année s'est encore fait ressentir, puisqu'une Yamaha est venu splitter un doublé qui semblait tout acquis à la cause de la marque à l'aile dorée.

Cette Yamaha, c'est Jonas Folger qui la pilotait, sur un châssis de plus d'un an d'âge désormais, et non l'un des deux pilotes officiels de la marque aux trois diapasons. Mais où étaient passées Maverick Viñales et Valentino Rossi 

Pas si loin en termes de classement, puisque les deux pensionnaires de la marque japonaise ont tout deux fini au pied du podium, mais à bonne distance en revanche en termes chronométriques des deux hommes de tête (plus de dix secondes). 

Quand Tech3 prend le dessus

Une situation qui a de quoi faire réfléchir, d'autant plus que ce n'était pas la première fois cette année que l'équipe satellite Tech3 venait tailler des croupières aux représentantes de la maison mère. Beau joueur, Rossi a rendu hommage au travail abattu par Folger et Johann Zarco. "Je pense que durant la [première partie de la] saison, les pilotes Tech3 ont démontré de nombreuses fois qu'ils avaient un bon feeling avec la moto de 2016. C'est aussi parce que ce sont de bons pilotes, qu'ils sont forts, et comme Zarco au Mans et ce week-end Folger, qu'ils pilotent de la bonne manière."

Mais sans faire injure aux deux pensionnaires du team d'Hervé Poncharal, ces derniers n'en sont encore qu'à leurs balbutiements dans la catégorie reine, et sont inscrits dans une phase d'apprentissage qui devrait, selon toute logique, empêcher qu'une telle hiérarchie ne s'installe à l'issue d'un Grand Prix. 

Et, comme souligné par le Docteur, les deux rookies ne disposent "que" du châssis Yamaha de 2016, qui a tout de même permis à l'équipe d'usine de remporter le championnat teams l'an passé. Un matériel qui a fait ses preuves donc, et qui fait le bonheur cette saison de ses détenteurs, au premier rang desquels Folger. "Je n'ai pas essayé la nouvelle moto, je suis content de celle que j'ai actuellement. Je savais qu'ils essayaient différents châssis, mais pas exactement quoi. Mais il semble qu'ils sont en train de revenir en arrière, comme en 2016. Je ne suis pas sûr. Mais nous pouvons voir qu'ils rencontrent des difficultés."

Yamaha marque le pas

Il est vrai que l'équipe Yamaha, après un début de championnat tonitruant marqué par deux succès en autant de courses par l'intermédiaire de sa nouvelle recrue, Maverick Viñales, a par la suite non seulement marqué le pas – les victoires de l'Espagnol en France et de Rossi aux Pays-Bas mises à part –, mais également montré des signes inquiétants lors de plusieurs manches.

Ce fut notamment le cas lors des deux premiers rendez-vous espagnols du calendrier, à Jerez début mai puis en Catalogne un mois plus tard. En proie à un manque d'adhérence criant, les pilotes officiels ont alors paru bien démunis et incapables de tirer quelque chose de leurs machines.

Preuve du désarroi qui a parfois touché le clan Yamaha, les atermoiements des pilotes au niveau de l'électronique. "Sur les courses où nous avons été en difficulté, nous avons modifié l'électronique et nous avons perdu de la puissance", explique ainsi Viñales. "Chaque course, moins de puissance, moins de puissance. Et à présent il semble que nous ayons besoin de plus de puissance de la part de l'électronique. Lors de certaines courses nous avons vraiment été perdus. Nous devons garder une ligne directrice au niveau électronique. Nous devons donc travailler pour reprendre la confiance que nous avions en début de saison."

Lors de ces deux courses qui ont marqué les esprits, à chaque fois le même verdict : un, voire deux pilotes Tech3 pour ce qui est de Montmeló, les ont devancés. Une situation intenable qui a forcé la marque nippone à revoir sa copie pour proposer à Viñales et Rossi un nouveau châssis à Assen.

Nouveau châssis à Assen

Avec un certain succès, puisque le numéro 46 y a renoué avec la victoire, alors que son coéquipier semblait en bonne voie pour parachever un bon résultat d'ensemble de l'équipe avant de chuter dans la dernière chicane.

Mais à y regarder de plus près, c'est encore un pilote Tech3, en la personne de Johann Zarco, qui était parti en pole position aux Pays-Bas. Un meilleur temps obtenu certes sur une piste détrempée, mais la première partie de course le dimanche avait au final confirmé que le Français détenait le rythme nécessaire pour jouer la victoire. Avant de se risquer à un changement de moto peu opportun. 

De quoi remettre en cause le bien-fondé du nouveau châssis des Yamaha officielles, alors que Viñales ne semblait pas certain, en amont du week-end allemand, de la machine qu'il allait utiliser sur le Sachsenring.

Folger, lui, n'a pas eu ce genre de casse-tête. "L'équipe d'usine a des problèmes en ce moment et piétine, je crois, au niveau du châssis. Mais nous ne nous concentrons pas sur eux. Ils sont très inquiets du fait que Johann et moi battions l'équipe d'usine. Mais nous nous concentrons sur nous-mêmes, et nous essayons de tirer le meilleur de ce que nous avons."

Pour le pilote allemand, si l'équipe d'usine a rencontré à n'en pas douter des tracas lors de la première partie de saison, des facteurs exogènes sont également à prendre en compte dans la relative méforme des deux pilotes officiels.

En premier lieu, la très grande versatilité du championnat. Les écarts de performance étriqués entre les trois principaux constructeurs, les conditions de course et le comportement des pneus Michelin sont autant d'éléments qui rendent imprévisible et font tout le sel de cette saison. "De toute façon, s'ils sont dans un bon week-end, ils gagnent", reprend le numéro 94. "Mais il semble que chaque piste est différente cette année, c'est fou. Chaque fois il y a des gens différents devant, vous vous attendez à ce qu'un pilote soit devant, et soudainement c'en est un autre. Cette année est très étrange."

Il est vrai que si Tech3 est venu jouer des coudes avec les Yamaha officielles plus souvent qu'à son tour lors des neuf premières manches, ce sont bien ces dernières qui se sont en revanche imposées, à quatre reprises. "Nous devons essayer d'arriver devant les motos satellites", assure Rossi. "Mais d'un autre côté, dans le championnat, nous sommes devant, car nous avons décroché plus de points qu'elles lors des neuf premières courses."

Essuyer les plâtres

Il est également important de rappeler que le fait de détenir la dernière spécification d'une moto, sortie tout droit de l'usine de la marque japonaise, recouvre aussi bien des points positifs que négatifs.

Le fait d'être pilote officiel vous assure en effet des dernières pièces censées être les plus perfectionnées. Mais vous pouvez également essuyer les plâtres en étant en première ligne de la Recherche & Développement. "Nous sommes une équipe d'usine, nous sommes des pilotes d'usine. Tous les constructeurs essayent de progresser, sinon c'est la fin", résume ainsi Rossi.

L'Italien en a d'ailleurs fait l'amère expérience lors des essais libres en Allemagne, durant lesquels il a été deux fois touché par un problème mécanique sur sa M1 – d'abord d'ordre électronique le vendredi, puis un souci au niveau de la pompe à carburant le samedi, à chaque fois sur le nouveau châssis.

Mais alors que le nouvel asphalte qu'arborait le Sachsenring a fait craindre aux pilotes Yamaha un scénario similaire aux deux premières échéances espagnoles, ceux-ci ont finalement tiré leur épingle du jeu en course, étant disputée sur une piste sèche. "Je suis content car si nous n'avions pas le nouveau châssis, aujourd'hui aurait été comme à Jerez ou Barcelone. Donc nous sommes sur le bon chemin" , jugeait Rossi.

Gageons que le mois de trêve estivale dans lequel s'est engagé le MotoGP à l'issue du Grand Prix d'Allemagne sera mis à profit par Yamaha pour tenter de rétablir la présumée hiérarchie au sein du giron aux trois diapasons.

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