Michelin change de pneu pour raisons de sécurité

L'incident qui a impliqué le pilote anglais aurait pu avoir des conséquences dramatiques. La bande de roulement semble s'être détachée de la carcasse de son pneu arrière, avant de frapper violemment la moto mais aussi le dos du pilote, qui est malgré tout parvenu à rester sur ses roues et à s'arrêter dans la voie de dégagement.

Si les qualifications se sont bien déroulées avec tous les pneus mis à disposition des pilotes, des analyses sont nécessaires pour faire la lumière sur le problème rencontré par Redding. Manquant de temps pour les mener à bien avant la course, Michelin a tiré ce soir une conclusion simple : les deux pneus initialement prévus ne pourront être utilisés en course.

Cette décision implique donc la gomme medium, utilisée par Scott Redding et largement prisée par les pilotes, mais aussi la gomme dure, toutes deux utilisant le même type de carcasse.

Solution de recours et warm-up rallongé

Michelin fournira aux pilotes un pneu de substitution, solution de recours prévue par le règlement. Testé par Colin Edwards au Qatar, il s'agit d'un pneu présentant un composé medium, mais une structure plus robuste que celle des pneus utilisés jusqu'ici.

"Pour des raisons de sécurité, Michelin nous a communiqué qu'ils préféraient retirer les deux spécifications qu'ils ont apportées ici", confirme Javier Alonso, membre de la Commission Sécurité du MotoGP.

"La raison en est l'explosion du pneu de Redding et la cause du retrait des deux [pneus] est que la carcasse est la même", poursuit-t-il. "Ce qu'il s'est passé n'est pas clair et ils préfèrent retirer les deux [pneus] et en fournir un de sécurité qu'ils ont apporté ici."

Afin de prendre leurs marques avec ce nouveau pneu, les pilotes MotoGP disposeront de 30 minutes de warm-up supplémentaires dimanche matin et rouleront à partir de 9h et non de 10h40 comme initialement prévu. "Il se verront fournir quatre unités du pneu arrière et une de plus à l'avant pour pouvoir réaliser ce temps d'essais supplémentaire", indique Javier Alonso.

"Logiquement, les équipes ne sont pas contentes que tout le travail de ce week-end soit ruiné, mais toutes s'accordent sur le fait que le plus important est la sécurité des pilotes", conclut Javier Alonso.

Avec Oriol Puigdemont