Michelin face au défi d'Austin

Ce week-end, le MotoGP prend la direction d'Austin pour ce qui va constituer le dernier Grand Prix avant le début de la tournée européenne du championnat – qui ne repartira aux antipodes par la suite qu'au mois d'octobre.

Et c'est donc au Texas, pour la sixième fois, que la catégorie reine va faire une halte dans le cadre de la troisième manche de la saison, où toutes les éditions ont été remportées jusqu'ici par Marc Márquez.

Si l'Espagnol semble jouir d'incroyables facilités sur le circuit américain, ce dernier propose à l'inverse d'importants défis pour Michelin, qui doit composer avec une très grande variété de virages – la philosophie qui sous-tend le dessin du tracé est de former un "best-of" des virages les plus remarquables du championnat – avec 11 à gauche et neuf à droite.

"Encore une piste exigeante, et qui mérite le respect", souligne ainsi Piero Taramasso, le responsable du programme MotoGP du Bibendum. "Elle revêt de nombreux aspects, et nous avons dû fabriquer un pneu qui peut affronter tous les différents types de virages, les grosses zones de freinage et le défi de la surface."

Comme à l'accoutumée, le manufacturier français va donc débarquer au Texas avec trois types de pneus slicks, à savoir les tendres, médiums et durs, chacun d'entre eux disposant d'un profil symétrique sur l'avant, alors que les pneus arrière présenteront pour leur part une asymétrie avec un flanc droit renforcé pour faire face aux contraintes du circuit.

Si seulement deux séances se sont déroulées depuis 2013 officiellement sur le mouillé, Michelin a bien pris note des conditions très versatiles survenues lors de la dernière manche en Argentine, et a donc apporté deux pneus pluie en conséquence, avec des composés tendres et médiums.

Une piste resurfacée 

Conscient du caractère très bosselé de son revêtement, le Circuit des Amériques a entrepris à la toute fin de l'hiver des travaux de resurfaçage pour araser les aspérités de la piste, qui rendaient parfois le pilotage dangereux en certains endroits, notamment dans la très longue ligne droite – 1,2 km, la plus longue du calendrier.

"Le circuit fait beaucoup pour essayer de se débarrasser des bosses qui ont été créées en raison d'autres événements sur la piste, donc ce sera très intéressant pour nous que de comprendre comment cela va affecter les pneus", reprend Taramasso. "Le Circuit des Amériques est l'un des circuits où nous sommes déterminés à progresser, car nous pensons ne pas avoir démontré tout le potentiel de nos pneus ici, donc nous sommes impatients d'avoir des résultats positifs ainsi qu'une chance de montrer ce que nous pouvons faire."