Michelin apporte de nouvelles solutions et des pneus pluie au Qatar

Le manufacturier clermontois aborde la deuxième saison de son retour en MotoGP, et proposera au Qatar plusieurs nouveautés à l'ensemble de la grille.

Bradley Smith, Red Bull KTM Factory Racing

Bradley Smith, Red Bull KTM Factory Racing

KTM

Nicolas Goubert, directeur technique Michelin Motorsport, et des ingénieurs Michelin
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing; Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Pneu intermédiaire Michelin
Piero Taramasso, Manager de Michelin Motorsport deux roues; Pascal Couasnon, Directeur de Michelin Motorsport; Nicolas Goubert, Directeur Technique Michelin Motorsport
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Des pneus Michelin
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Piero Taramasso, Directeur de la branche deux-roues de Michelin Motorsport
Le pneu Michelin de Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing après la course
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Andrea Dovizioso, Ducati Team

La première manche de la saison 2017 va offrir la possibilité à Michelin de tester ses nouvelles gommes à "balles réelles" sur le tracé de Losail. Fort d'une saison d'expérience après son retour en MotoGP faisant suite à sept années d'absence, le manufacturier français apportera en effet dans le désert qatari de nouvelles solutions pneumatiques aux pilotes.

Parmi elles, l'introduction d'un nouveau pneu avant slick muni d'un nouveau profil. On se souvient des nombreuses récriminations du plateau l'an passé à l'encontre du pneu avant, pointé du doigt pour ne pas fournir suffisamment d'informations aux pilotes. Michelin avait progressivement rectifié le tir en cours de saison, et cette nouvelle enveloppe devrait constituer un pas supplémentaire dans son amélioration.

Le pneu arrière ne sera pour autant pas exempt de modifications. Le Bibendum a en effet usiné une toute nouvelle enveloppe qui doit octroyer aux pilotes plus de traction mais aussi une meilleure stabilité. Ces améliorations ont bien sûr été étrennées et validées lors des essais hivernaux.

Le confort et le surplus de confiance qu'elles ont semblé apporter aux pilotes, lors des derniers tests, il y a un peu plus d'une semaine, ont en outre d'ores et déjà permis de faire tomber les chronos de référence fixés par Michelin l'an passé. 

Pas moins de quatre pilotes ont ainsi fait mieux que le temps de la pole position de 2016, réalisé par Jorge Lorenzo en 1'54"543, Maverick Viñales, le meilleur chrono absolu, ayant abaissé cette marque de plus de deux dixièmes en 1'54"330. Un temps qui reste cependant encore en deçà de celui établi par Andrea Dovizioso lors des qualifications de l'édition 2015, lors de la dernière participation de Bridgestone au Qatar, et en deçà également du record de la pole (1'53"927) que Lorenzo a établi en 2008... en Michelin.

"Le Qatar est une épreuve unique avec ses propres challenges et nous avions effectué une belle prestation pour notre retour en MotoGP l’an passé", explique Piero Taramasso, le responsable MotoGP de Michelin."On espère donc rééditer ces performances."

En dépit de ces bons indicateurs, Michelin a tenu compte des contraintes que fait peser le tracé du circuit sur les pneumatiques en renforçant le flanc droit de ses gommes. Conformément au nouveau règlement, trois options à l'avant et à l'arrière seront donc proposées aux équipes ainsi qu'aux pilotes : les pneus tendres (munis d'une bande blanche), medium (pas de bande) et durs (bande jaune). "La piste peut être très abrasive quand le sable est projeté sur l'asphalte ou très glissante avec l’humidité, et ceci rend les choix de pneus difficiles et déterminants", poursuit Taramasso. "C’est la première fois que les pilotes pourront choisir entre trois versions de slicks pour l’avant et l’arrière. Nous sommes donc parés pour toutes les conditions. C’est aussi la première fois que l’on apporte des pneus pluie au Qatar."

Malgré l'ensemble de ces précautions, le circuit de Losail demeure cependant une véritable gageure pour Michelin, qui doit faire face aux conséquences propres à la tenue d'une course dans le désert (avec la présence de sable sur la piste, notamment en début de week-end), et qui se déroule de nuit (avec une température qui chute progressivement, à l'inverse du taux d'humidité).

Les pneus pluie dans le désert

Par ailleurs, l'entreprise auvergnate amène ce week-end, et ce pour la première fois, ses pneus pluie Michelin Power Rain. Une idée qui peut de prime abord sembler farfelue pour une course qui doit se disputer dans un émirat du Moyen-Orient, mais qui prend tout son sens lorsqu'on constate les récents événements qui sont venus perturber les essais des différentes catégories mondiales ce mois-ci.

En MotoGP, une averse était en effet venue rincer le tracé qatari lors de la deuxième journée, alors qu'en Moto2 et Moto3, le week-end dernier, la première journée de roulage a purement et simplement été écourtée à cause des intempéries.

Cette mesure doit aussi permettre d'éviter qu'une mésaventure telle que celle qui a eu lieu lors de l'édition 2009, lorsque la course avait dû être reportée au lundi en raison des conditions pluvieuses, ne se reproduise.

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