Que le GP du Japon soit sec ou humide, Michelin est prêt

Michelin pense avoir fait les bons choix de pneus pour Motegi, une piste que le manufacturier connaît bien au contraire de celle de Buriram qui, il y a deux semaines, a réservé des conditions extrêmes et quelque peu surprenantes.

Des pneus Michelin usés

Des pneus Michelin usés

Gold and Goose / Motorsport Images

Ça y est, le MotoGP entre cette semaine dans la phase la plus intense de son calendrier, avec trois Grands Prix au programme des trois prochains week-ends. Japon, Australie, Malaisie : le triptyque infernal va mener les équipes et leurs partenaires techniques dans une longue et éprouvante tournée loin des bases européennes.

Le défi est de taille notamment pour Michelin, qui doit se tenir prêt pour toutes les conditions pouvant être rencontrées à cette période sur ces territoires. L'an dernier, le Grand Prix du Japon avait été marqué par trois jours de pluie et l'on annonce pour cette édition des températures plutôt basses sur la piste de Motegi.

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Piero Taramasso, responsable deux roues pour Michelin Compétition, explique à Motorsport.com quelle est la donne avant cette épreuve, tout en dressant le bilan d'un Grand Prix de Thaïlande inédit et non moins complexe à gérer.

Motegi possède de longues lignes droites et d'importants freinages. On peut donc imaginer qu'il faut surtout un pneu avant robuste…

Oui, c'est un circuit qui sollicite beaucoup les pneus avant, surtout avec les freinages les plus violents en descente. Nous proposons le soft, le medium et le hard, avec la même allocation que celle que nous avions en Thaïlande et que nous avions déjà testée avec les teams japonais pendant leurs tests privés, ce qui nous permet de savoir que ces pneus fonctionnent bien. Les prévisions évoquent des températures plutôt basses, je pense donc que les choix des pilotes pourraient aller vers le soft et le medium, plutôt que vers le hard.

Pour ce qui est du pneu arrière, nous proposons à nouveau les mêmes mélanges que l'année dernière, mais que nous n'avions pas pu tester étant donné que nous avions eu trois jours sur le mouillé. Par rapport à ceux que nous avions apportés en 2016, ces pneus sont un peu plus tendres. Quant aux pneus pluie, nous les avons beaucoup utilisés l'année dernière, nous avons donc beaucoup de données. Nous avons seulement changé un des pneus avant, en apportant le soft au lieu de l'extra-soft. Mais pour le reste, nous n'avons pas de grandes nouveautés, même si Motegi reste un tracé qui peut toujours réserver des surprises, parce qu'on peut trouver aussi bien des températures basses que hautes. Je crois en tout cas que nous sommes prêts pour tous types de conditions.

Au Japon, le risque de pluie est souvent présent...

J'espère que nous pourrons faire un week-end entier sur le sec, même s'il existe une petite possibilité que ce ne soit pas le cas. Pour vendredi et samedi, on parle d'une possibilité de pluie de 20-25%. Et puis Motegi est un circuit qui met habituellement pas mal de temps à sécher. Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne les pneus nous sommes sereins même si cela devait être mouillé ou humide, d'autant que la piste offre un bon grip même dans ces conditions.

En Thaïlande, Michelin a introduit des pneus conçus spécialement pour le tracé de Buriram, sur la base des résultats des tests hivernaux. Avez-vous été satisfaits du déroulement du week-end ?

En Thaïlande, nous avons été surpris par les températures extrêmes que nous avons rencontrées. Le jour de la course, il y avait 58°C au sol, alors que pendant les essais de février, nous avons eu au maximum 48°C. On nous avait mis en garde, en nous disant qu'en octobre nous aurions été au milieu de la saison des pluies et qu'il pouvait faire plus frais, nous avions donc travaillé en suivant ces indications et les trois pneus que nous avions apportés n'étaient pas pensés pour ces températures extrêmes.

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Le résultat final a été positif, si l'on considère que ce n'était que le premier Grand Prix de Thaïlande. Les pneus avant se sont très bien comportés, les trois choix étaient possibles pour la course : je crois que Lorenzo, par exemple, aurait utilisé le medium s'il avait pris part à la course. À l'arrière, le soft et le medium avaient des difficultés à boucler la course sans une importante baisse de performance. C'est la raison pour laquelle nous avons conseillé à tous les teams de monter le dur [seul Aleix Espargaró a utilisé le tendre, ndlr], d'autant plus que la piste offrait moins de grip que lors du test, il y avait donc plus de patinage et l'usure du pneu était plus importante. Cela crée presque un effet de râpe sur la bande de roulement et l'use. Au final, la course a été spectaculaire, très belle dans les cinq ou six derniers tours, avec une grande bagarre. Quoi qu'il en soit, l'année prochaine nous disposerons de plus de données et nous pourrons apporter des solutions plus adaptées aussi à ce type de températures.

Après la course, en parlant entre eux, Márquez et Dovizioso disaient qu'ils avaient eu des difficultés à gérer le pneu avant quand ils suivaient de près la moto qui les devançait…

Ce n'est pas une nouveauté. Cela arrive quand les températures de l'asphalte sont très élevées, comme c'était le cas à Misano et aussi à Buriram. Quand il y a ces conditions et qu'un pilote suit une autre moto de près, le pneu avant prend moins d'air et n'arrive pas à se refroidir comme il faut. La pression augmente et, quand on dépasse certaines valeurs, on perd du feeling et du grip, précisément parce que le pneu surchauffe. C'est un phénomène typique des courses où il fait très chaud.

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