Une mauvaise allocation de pneus ? Michelin répond à Rossi

Les pneus avant ne plaisent pas à l'Italien pour ce Grand Prix de Catalogne, néanmoins ils ont été choisis par la majorité des pilotes.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Piero Taramasso, responsable deux-roues chez Michelin Motorsport
Piero Taramasso, responsable deux-roues chez Michelin Motorsport
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

L.B., Montmeló - Valentino Rossi s'est montré critique envers l'allocation pneumatique apportée par Michelin sur ce Grand Prix de Catalogne, avec des pneus avant soft et medium qui ne lui donnent pas satisfaction. Sachant qu'un test avait été organisé sur cette piste il y a trois semaines précisément pour valider les gommes que le manufacturier allait fournir, le pilote ne comprend pas ce qu'il estime être une erreur.

"C'est quelque chose qu'on aurait pu éviter, parce qu'on est venu ici faire un test sur le nouveau bitume, on l'a fait exprès, et franchement je le leur avais déjà dit que le tendre était trop tendre et le medium trop dur. Il y avait un autre pneu entre les deux qu'ils auraient pu apporter, mais pour une raison quelconque ils ne l'ont pas amené. On est donc un peu tous en difficulté, mais franchement je ne sais pas qui choisit les pneus et pour quelle raison."

Piero Taramasso, responsable deux roues chez Michelin Motorsport, s'est chargé de répondre à cette interrogation, expliquant que cette sélection s'était faite en suivant la voix de la majorité. Michelin a en effet recueilli il y a trois semaines l'avis des pilotes sur les quatre pneus avant proposés pour le test organisé sur le nouveau bitume. Entre la gomme soft et la hard, deux medium étaient évalués et c'est le plus dur des deux qui a été retenu.

"Nous sommes venus ici il y a trois semaines, nous avons fait le test. La plupart des pilotes étaient présents et ils ont choisi les pneus", explique Piero Taramasso. "Nous avons commencé avec quatre pneus avant et quatre pneus arrière. Tout le monde s'est accordé sur le pneu arrière en disant 'Il faut enlever celui-là', nous avons donc apporté les trois pneus arrière qu'ils ont choisis. Pour l'avant, le soft et le hard étaient pratiquement fixés, parce qu'il faut un soft pour les températures basses et un hard pour les températures élevées. Ensuite, le choix se faisait entre deux medium."

Ce choix de conserver le plus dur de ces deux pneus medium a été celui d'une majorité des pilotes présents. "C'était une grande majorité, parce qu'ils étaient 13 pilotes à avoir dit 'On veut celui-ci' et seulement six ont dit 'On préfère l'autre'. C'est donc la majorité qui gagne", poursuit Taramasso, assurant que c'est le nombre et non l'identité des pilotes qui avait compté. "Parmi les six qui voulaient l'autre pneu, nous avions deux top pilotes : l'un était Jorge et l'autre était Valentino. Parmi les 13, il y avait Marc, Cal, Iannone, Zarco…"

Pourquoi ne pas avoir apporté un quatrième pneu, comme ce fut le cas au Mugello ? "Ici, nous avons fait un test avec 19 ou 20 pilotes, donc pratiquement tout le monde était là et a eu l'opportunité de faire le test. Au Mugello, il n'y avait que quelques officiels mais plus de la moitié de la grille était absente, on ne peut donc pas faire de choix pour les pilotes qui ne sont pas là", explique le responsable italien.

Un choix agressif au Mugello

Déçu de cette sélection, Valentino Rossi s'attend à une course qui fera la part belle à la stratégie et à la gestion de l'usure. "Demain ce sera une course étrange parce qu'on n'a pas les bons pneus avant. L'allocation de pneus de Michelin n'est pas la bonne, alors le soft est trop soft et le medium n'a pas de grip. Ce sera une course très difficile, très stratégique, ça dépendra beaucoup du choix mais ça n'est pas facile", pressent-il.

"Michelin travaille très bien, parce que les pneus ont progressé, mais je dois dire que sur les deux dernières courses, ils se sont trompés dans le choix du pneu avant", retient Valentino Rossi, qui fait ainsi référence au Grand Prix d'Italie, où Michelin a admis avoir fait un choix un peu trop soft, impactant généralement la durée de vie du pneu avant.

"En général, je reconnais que tous les pilotes ont souffert avec les pneus avant", a expliqué Piero Taramasso à ce sujet à Motorsport.com. "Nous savions que nous avions fait un choix agressif, peut-être un tout petit peu trop tendre. La course a confirmé nos craintes, parce que les pilotes ont dû gérer le pneu avant. Au final, Lorenzo a été le plus fort pour le faire et il a gagné. Mais je crois que c'est un aspect inhérent à la compétition : il est parfois possible d'attaquer du début à la fin, mais à d'autres occasions, il faut parvenir à comprendre quand attaquer et adopter la bonne stratégie."

"Je reconnais que les pneus que nous avons proposés n'étaient pas le choix optimal, mais nous avons maintenant beaucoup de données et l'année prochaine nous changerons sûrement la gamme de gommes à l'avant", a ajouté Piero Taramasso, qui retient tout de même une performance globalement satisfaisante en Toscane malgré cette nécessité de gestion : "Peut-être qu'au Mugello nous avons fait des choix trop agressifs, mais c'était quand même une belle course."

Avec Matteo Nugnes et Michaël Duforest

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