Miguel Oliveira n'a fait que toucher du doigt le podium à Misano

Le classement officiel ne l'a affiché à la troisième place que quelques instants, lorsque Pecco Bagnaia est parti à la faute : Miguel Oliveira est lui aussi tombé dans la foulée.

La chute de Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing

La chute de Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

À cinq tours de l'arrivée du Grand Prix d'Émilie-Romagne, tous les regards étaient braqués sur Pecco Bagnaia, leader de la course, qui a soudain perdu le contrôle de sa Ducati pour terminer dans le bac à gravier du virage 15, voyant s'envoler d'un coup à la fois la victoire qui lui tendait les bras et ses ultimes chances de titre. Au moment où Fabio Quartararo devenait ainsi officiellement vainqueur du championnat, une autre chute, survenue juste derrière l'Italien, a échappé à la vigilance des caméras.

Miguel Oliveira, qui se trouvait à dix secondes du leader, est en effet parti à la faute dans le même tour, piégé lui par le virage 14. Jusqu'alors quatrième, avec une grosse avance sur le binôme Quartararo-Bastianini, le pilote KTM aurait pu décrocher son quatrième podium de la saison, derrière Marc Márquez et Pol Espargaró, mais une petite bosse en a décidé autrement.

"Ça a été un bon week-end dans l'ensemble, une bonne course. Simplement, je n'ai pas réussi à la finir", regrette le pilote portugais. "À la fin de la course, ça devenait vraiment compliqué d'exploiter toute la puissance dans la fourche avant avec le réservoir vide et, dans cette épingle très serrée, j'ai perdu l'avant. J'avais déjà une grosse avance, je gérais pour atteindre la ligne d'arrivée, mais ça ne s'est pas fait."

À quoi a-t-il pensé sur le moment ? "Juste à appuyer sur pause et repartir ! Mais il n'y avait pas de bouton ! [rires] Quand ces choses-là arrivent, on aimerait pouvoir revenir en arrière d'une fraction de seconde, mais ça n'est pas possible. C'est donc assez dur à gérer, mais c'est la course, on y est plutôt habitué et on garde le sentiment qu'on aurait pu obtenir un podium. L'équipe est contente, on a montré des progrès et j'espère qu'on pourra traduire ça avec un résultat", relativise Oliveira auprès du site officiel du MotoGP.

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing

La déception est lourde, malgré tout, alors que le pilote KTM avait la possibilité de retrouver le top 3 pour la première fois depuis sa solide série du printemps, lorsqu'il a enchaîné deux deuxièmes places et une victoire en trois courses. Depuis, des difficultés à maintenir la RC16 aux avant-postes couplées à une blessure qui l'a longuement déstabilisé cet été l'ont relégué à des classements plus modestes, au point qu'il n'a même plus figuré dans le top 10 depuis le retour de la pause estivale.

"Physiquement, je suis de retour à la normale, c'est sûr. Je n'ai ressenti aucune restriction physique", se félicite-t-il malgré tout, fort d'un solide week-end à Misano. "C'était déjà un signe d'être en haut du classement pendant toutes les séances et de me sentir bien avec la moto. La moto et moi, on a enfin trouvé comment s'entendre et j'espère qu'on va pouvoir continuer sur ces deux dernières courses et finir en force. Et en pensant aussi à la saison prochaine, c'est important pour nous d'être aux avant-postes, de voir comment on peut améliorer la moto, de se comparer aux autres et d'engranger des informations claires sur ce qu'il faudra faire ensuite."

"C'est dommage de ne pas avoir pu transformer ce très bon week-end en un très bon résultat, mais j'étais sur le point de le faire. On peut voir les courses en considérant que le verre est à moitié vide ou à moitié plein, et je pense qu'on a beaucoup de raisons de voir le verre à moitié plein. On reste positif, on va conserver cette façon de travailler pour Portimão, qui sera une course spéciale et sur laquelle j'aurai très envie d'obtenir un bon résultat."

Le championnat prend en effet la direction du Portugal pour la prochaine manche. Miguel Oliveira retrouvera un circuit de Portimão sur lequel il a particulièrement brillé l'an dernier, mais qui lui a réservé une course bien plus compliquée au printemps. "La moto est différente de ce qu'elle était en avril, mais aussi de ce qu'elle était en novembre dernier", rappelle-t-il. "Donc, il faut simplement qu'on se rende sur place, qu'on voit quelles sont nos difficultés et qu'on trace notre chemin. J'espère juste profiter d'un bon week-end, avec une bonne atmosphère et tous les fans dans les tribunes. Je vais aller à un Grand Prix qui est spécial mais avec un état d'esprit normal dans le travail. On va se débrouiller et j'espère que l'on pourra finir la course, c'est bien sûr l'un de nos objectifs, et finir haut placés."

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