Miller, un abandon au plus mauvais moment...

L'Australien a enregistré un zéro pointé en Italie alors même que Danilo Petrucci remportait sa première course avec Ducati, et tout simplement en MotoGP. Des résultats qui pourraient inverser le rapport de force entre les deux hommes, jusqu'ici favorable à Miller, dans leur quête du second guidon de l'équipe officielle.

Jack Miller, Pramac Racing chute derrière Marc Marquez, Repsol Honda Team, Andrea Dovizioso, Ducati Team, Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Jack Miller, Pramac Racing chute derrière Marc Marquez, Repsol Honda Team, Andrea Dovizioso, Ducati Team, Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Gold and Goose / Motorsport Images

Le Grand Prix d'Italie n'est décidément pas la tasse de thé de Jack Miller... Pour la quatrième fois en cinq participations, la course de l'Australien s'est soldée par un abandon, cette fois-ci à une dizaine de tours du drapeau à damier et alors qu'il semblait en bonne position pour aller chercher un résultat dans le top 5.

Les Ducati, a fortiori les GP19, ont exposé toutes leurs qualités à domicile, comme cela pouvait être pressenti, et le pilote Pramac n'a pas hésité à en user pour se mêler à la féroce bataille qui a eu lieu en tête de course. Les différents protagonistes de cette lutte, à savoir Miller, les pilotes officiels Ducati, Álex Rins et Marc Márquez, ont ainsi tous ferraillé en piste tout en essayant de ménager leurs gommes sur un tarmac à la température très élevée.

Voir aussi :

Mais il a bien fallu essayer de faire la différence dans les dernières encablures, et Danilo Petrucci a donc tenté une échappée alors qu'il ne restait plus que dix tours à couvrir. Le début des ennuis pour Miller... "Cela a été une belle course, j'ai pris beaucoup de plaisir car il y avait beaucoup de bagarres", a expliqué le numéro 43. "Comme vous avez pu le voir, il restait quelque chose comme une dizaine de tours à couvrir. Danilo était devant et il commençait vraiment à hausser le rythme. J'ai pu voir à dix tours du but que Danilo et Marc commençaient à attaquer dans les Arrabiata et à patiner un peu plus. Ils ont dès lors commencé à creuser un petit écart par rapport à moi."

Le meilleur tour en course, pour rien

Miller était plus ou moins parvenu jusque-là à limiter la dégradation de ses gommes, mais a lui aussi essayé de hausser le ton, chose qu'il n'avait pas osé faire il y a deux semaines au Mans, faute d'une confiance suffisante dans sa capacité à gérer justement ses pneus. Mal lui en a pris en Italie, puisque c'est en tentant de se rapprocher de Rins que l'Australien est parti à la faute en perdant l'avant. "Jusque-là, lors de la course j'étais juste en mode économie de pneus", reprend-il. "Le tour suivant, j'ai fait le tour le plus rapide en piste pour essayer de les rattraper, et j'ai voulu essayer de passer Rins dans le virage 1, mais je n'étais tout simplement pas suffisamment proche. Cela aurait été trop risqué. Rins a ensuite eu une glissade à l'entrée du virage 5, et j'ai donc freiné un peu plus tôt, ou un peu plus fort, et quand j'ai relâché les freins je n'ai rien pu faire, quand bien même j'ai essayé de sauver le truc avec mon coude. C'est une fin très dure compte tenu de la course solide que nous faisions, mais les choses sont ce qu'elles sont. J'ai pu me battre pour la victoire, et je suis content de cela."

Jack Miller, Pramac Racing, dans le tour de chauffe

Il s'agit de la deuxième chute cette saison de Miller en course, et de son troisième abandon. Un manque de constance qui l'empêche pour l'heure de viser plus haut que sa sixième place au championnat, où il totalise après six manches 42 points, à égalité avec Cal Crutchlow. Mais le plus embêtant reste la victoire, dans le même temps, de Petrucci, son adversaire direct pour l'obtention de la seconde Ducati officielle l'an prochain, et auquel il rend désormais pas moins de 40 unités.

Les deux hommes observent en effet des trajectoires inverses cette saison, Miller marquant le pas après des débuts tonitruants, là où son son rival italien semble gagner en confiance lors de chaque sortie. L'Australien, qui s'est dit en début de week-end peu stressé par les enjeux de cette année, devra néanmoins se reprendre au plus vite s'il souhaite rester l'un des acteurs clés de ce championnat 2019.

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Rins : "Si Márquez me donne un peu de moteur, je lui donne un peu de châssis"
Article suivant Vite fatigué au guidon de sa Honda, Lorenzo survit un peu

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France