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Miller espère être l'anti-Márquez de Ducati

L'Australien a neuf ans de moins que Dovizioso et il se voit à présent dans le groupe des Viñales, Quartararo et Rins : les nouveaux opposants à Márquez.

Jack Miller, Pramac Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Trois ans après son arrivée dans le giron Ducati, Jack Miller atteindra l'an prochain le poste auquel il prétendait, celui de pilote officiel. Alors que l'association entre Marc Márquez et Honda pèse sur le marché tant par sa force (six titres en sept ans) que par sa durée (l'Espagnol est sous contrat jusque fin 2024), l'échiquier se prépare à une riposte qui se base sur une nouvelle force vive, celle de pilotes plus jeunes que le #93 (27 ans).

Ducati a beau avoir été le meilleur adversaire du HRC ces trois dernières années avec l'un des pilotes les plus âgés du plateau (Andrea Dovizioso, 34 ans), il était essentiel pour le constructeur italien de ne pas manquer ce coche. Les tentatives de recrutement de Maverick Viñales (25 ans) et de Fabio Quartararo (21 ans) ayant échoué, c'est Jack Miller (25 ans lui aussi) qui va venir apporter du sang neuf dans l'équipe officielle. Un rôle dont l'Australien a pleinement conscience.

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"Je me souviens m'être dit l'année dernière que le marché des pilotes en MotoGP allait être un peu secoué à court terme compte tenu de la façon dont Marc a été au top la plupart du temps depuis qu'il est arrivé", explique Miller dans son dernier blog. "Il n'a que deux ans de plus que moi, mais au début, ses principaux adversaires étaient les plus vieux comme Valentino [Rossi], Jorge [Lorenzo] et Dani [Pedrosa]. Mais les choses ont changé. Yamaha a Maverick, qui a mon âge, Suzuki a Álex [Rins] et Joan [Mir], et j'espérais que Ducati me verrait comme leur jeune, celui qui est là depuis un certain temps mais qui est encore assez jeune pour se mêler à ça. Marc est la référence, alors l'objectif principal de tous les autres constructeurs est de se rapprocher de lui."

"Pour moi, le grand changement a été que Yamaha fasse venir Fabio l'année prochaine pour remplacer Rossi. C'était une décision inévitable mais qui devait être prise, seulement de là à ce qu'ils le fassent c'était autre chose parce que, eh bien, c'est Rossi ... Je suis ravi que Ducati me considère comme leur gars dans cette tranche d'âge pour que dans les années à venir on essaye de se battre entre nous et, je l'espère, avec Marc."

La concrétisation d'années de travail

Officialisé mercredi par Ducati, Miller admet réaliser l'objectif qu'il s'était fixé il y a plusieurs années déjà, lui qui a rejoint le MotoGP en prenant un raccourci puisqu'il a sauté la case Moto2. Leader du Moto3 lorsqu'il a été annoncé, à la fin de l'été 2014, il venait de remporter cette année-là ses premières victoires mondiales et a décidé de ne pas laisser passer sa chance, même si le titre au final lui a échappé.

"J'ai toujours rêvé de devenir un pilote d'usine à part entière", souligne-t-il. "À bien des égards, c'est un rêve qui devient réalité pour moi. Quand je suis arrivé au MotoGP en 2015, c'est ce que j'ai toujours cherché à obtenir, le fait que ça se réalise est donc un peu surréaliste. Mais c'est la réalité, et ça fait sacrément du bien. C'est à peu près ce à quoi j'ai travaillé toute ma vie − signer avec une usine et être un pilote factory à part entière, c'est quelque chose que l'on se met en tête comme un objectif à long terme quand tout commence. Être là... c'est vraiment excitant et un peu irréel d'une certaine manière, mais cela montre que tout le travail et les sacrifices de tous ceux qui m'ont aidé à y arriver en valaient la peine."

Après avoir disputé ses premières années en MotoGP au guidon d'une Honda satellite, Miller a rejoint le clan Ducati en 2018 en intégrant le team Pramac. Dès lors, il a peu à peu gravi les échelons jusqu'à se voir confier l'an dernier une machine similaire à celle de l'équipe d'usine, héritant d'un traitement de faveur qui, préalablement, été réservé à Danilo Petrucci. Il connaît finalement la même ascension que son ancien coéquipier en étant à son tour promu au sein de l'équipe factory.

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"Depuis que je les ai rejoints en 2018, j'ai toujours eu en tête d'obtenir un guidon vraiment officiel avec eux, ça a toujours été le but. Quand on a des contrats d'un an comme ça a toujours été le cas pour moi, c'est quelque chose pour lequel on se bat. Et ils m'ont aidé à y arriver. Ces deux dernières années avec Pramac, j'ai beaucoup appris sur moi-même en tant que personne, en tant que pilote, sur tout ce qui concerne ce sport en fait. Ils m'ont aidé à devenir un pilote et une personne plus complets et j'ai adoré le temps qu'ils ont investi sur moi, cela m'a donné plus envie que jamais de continuer à m'améliorer et à en tirer le maximum."

"Les gars de Pramac ont été tellement proches de l'équipe de l'usine que j'ai appris comment les pilotes d'usine sont censés être et censés travailler. Cela a beaucoup pesé sur ma façon d'aborder la course, et il y a une manière méthodique de travailler que j'ai dû apprendre, mais elle permet d'avoir beaucoup plus d'impact sur la façon dont l'équipe et la moto fonctionnent. Plus de responsabilités, en gros. Et j'ai vraiment aimé ça."

Il reste à Jack Miller un objectif à atteindre avec Pramac avant de changer d'équipe, qu'il décrit à demi-mot. "Au début de la saison, on avait un plan par rapport à ce qu'on voulait obtenir", indique-t-il. "Une fois qu'on aura commencé, je ferai tout ce que je peux pour obtenir les résultats que l'on veut, pour l'équipe et pour moi-même. L'équipe et l'organisation ont été top avec moi, alors j'espère pouvoir les aider à atteindre ce qu'ils méritent avant que de changer de stand. Rien ne me rendrait plus heureux."

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