Miller se dit "prudemment confiant" avant le début de saison

Les derniers essais hivernaux de Losail ont permis à Jack Miller de poursuivre le travail de découverte de la Ducati Desmosedici GP20, sur laquelle il juge qu'il reste un peu de travail, mais qui le met déjà en confiance.

Jack Miller, Pramac Racing

Jack Miller, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Jack Miller s'est placé au cinquième rang des essais disputés au Qatar, sur le circuit de Losail qui sera également le théâtre de la manche d'ouverture de la saison, le 8 mars. L'Australien a travaillé sur les chronos pour terminer la pré-saison et a tout de même éprouvé l'endurance des pneus en vue de la course. S'il s'admet impressionné par Maverick Viñales, auteur du meilleur temps de la séance, Miller affiche une certaine confiance à l'aube de cette nouvelle saison.

"Hier je n'étais pas très haut sur les chronos mais nous avons pu faire deux time attacks aujourd'hui, ainsi que deux longs runs", expliquait le pilote Pramac auprès du site officiel du MotoGP au terme du dernier jour. "Sur le premier nous avons testé un pneu avant expérimental et je n'étais pas très content avec, j'ai donc arrêté à mi-distance plus ou moins. J'ai mis le soft standard à l'avant et le medium à l'arrière et j'ai pu refaire 12 tours, je me sentais vraiment à l'aise avec ces pneus."

"Peut-être que je n'ai pas le rythme de Viñales. Voir son rythme de course est toujours impressionnant, il est tout le temps en 1'54, c'est chouette à regarder. Nous devons faire encore un peu de travail mais je suis... prudemment confiant avant la première course !" souligne-t-il. "La moto va bien. Il y a eu un peu de catastrophe [samedi et dimanche] avec des chutes mais une fois qu'on a réparé la moto elle était super. Je suis content de finir le test comme ça."

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Lorsqu'il est interrogé sur la progression que représente cette nouvelle spécification de la machine italienne, l'Australien ne veut pas trop s'avancer mais il affirme en revanche qu'elle affiche des améliorations "dans tous les domaines". L'une d'entre elles est la vitesse de pointe, qui l'impressionne toujours autant sur la Ducati. C'est notamment le cas face à la version 2019, qu'il a pu comparer avec la sienne en roulant en piste avec Tito Rabat.

"C'est difficile de faire un gros pas en avant de nos jours, tout le monde est tellement proche de la limite", tempère l'Australien. "J'ai eu une bonne aspiration de Tito", raconte-t-il. "Je l'ai fait sur tout le tour, je l'ai rattrapé puis je l'ai tracté pendant un tour. Je voulais voir ma vitesse en ligne droite, je n'étais pas très près de lui mais j'ai réussi à vite le rattraper, c'est la différence entre les modèles. C'est une fusée ! J'ai fait combien, 352 km/h ?" Et le pilote Pramac a en effet atteint les 352,9 km/h dans la longue ligne droite du circuit qatari ce jour-là, mais il a même repoussé la limite à 355,2 km/h le dernier jour, deux V-max qui battent le record officiel sur cette piste.

Un secteur 3 à améliorer pour la course

Cinquième le dernier jour de ces tests, les deux premières journées étaient moins flatteuses pour Miller, qui était nettement plus loin dans le classement. Toutefois, il confirme avoir fait de nombreux tests de fond sur la moto pour l'éprouver sur un tracé nettement différent de celui de Sepang, et pour préparer l'entame de la saison. Un roulage perturbé par deux chutes sans gravité, qui l'ont ralenti et l'ont poussé à travailler sur le rythme de course, laissant donc le programme de performance pure pour lundi, dernière journée de cette séance qatarie. 

"Nous avons essayé beaucoup de nouvelles choses car la piste est différente de celle de la Malaisie. Il fallait donc comprendre les réglages et l'équilibre de la moto. En général, je suis assez satisfait de tout ce qui s'est passé", expliquait-il. "Il faut aussi travailler pour la course en faisant plus de tours avec la moto et les pneus, pour comprendre la cartographie et le comportement dont nous aurons besoin."

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Désormais, Miller et Pramac vont travailler sur les résultats de ces tests pour préparer au mieux la première manche de la saison 2020. Il espère que le feedback apporté après les essais sera pertinent pour le Grand Prix du Qatar, mais admet que les horaires du week-end empêchaient de travailler sur des conditions précisément similaires à celles qui seront rencontrées au moment de s'élancer pour la course.

"Le Qatar est toujours un endroit difficile pour faire des essais, parce qu'on veut essayer d'obtenir les mêmes conditions qu'à l'heure de la course mais la limite est fine avant que la piste ne devienne trop froide, la fenêtre est donc limitée et il faut beaucoup condenser les essais sur une période assez courte sur l'ensemble des trois jours", poursuit-il, avant de cibler ses points forts et points faibles sur le circuit de Losail.

"Je perds beaucoup de temps dans le secteur 3. Je suis très compétitif dans les secteurs 1, 2 et 4 et l'un des plus rapides dans le secteur 4, mais le secteur 3... Je pense que c'est la longue accélération du virage 10, je patine beaucoup, peu importe comment j'approche le virage. J'ai du mal à faire sortir la moto là-bas. Il faut encore analyser pour voir ce qu'on peut faire mieux car on perd quatre dixièmes et on est à deux dixièmes des meilleurs."

Avec Michaël Duforest

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