Miller avait "quelque chose à prouver" et visait le podium

Le pilote Pramac a commis en course une petite erreur aux grandes conséquences, qui lui a valu d'abandonner alors qu'il pensait avoir le potentiel pour signer un deuxième podium consécutif après celui de Brno. Dans un contexte compliqué, un tel résultat aurait eu pour lui une saveur particulière.

Jack Miller, Pramac Racing

Jack Miller, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Après un week-end éprouvant, Jack Miller a admis qu'il avait "quelque chose à prouver" en course, mais qu'une erreur l'avait empêché de décrocher le podium qui lui semblait à sa portée. Après avoir été dépassé par Marc Márquez, l'Australien occupait la quatrième place lorsqu'il est parti à la faute dans le huitième tour. Il comptait alors six dixièmes de retard sur Fabio Quartararo, déjà installé à la troisième place, et emmenait Valentino Rossi dans sa roue, mais il était convaincu d'avoir le potentiel pour hausser le ton en fin de course.

"J'avais le sentiment de toucher le podium du doigt, parce que Fabio n'avait pas un aussi bon rythme que nous. Mais, à chaque fois que je me rapprochais, il décélérait beaucoup plus vite que moi, et j'ai même failli lui rentrer dedans dans le virage 4", explique le pilote Pramac auprès du site officiel du MotoGP. "Et puis j'ai fait une petite erreur, à la sortie du virage 8. J'ai été un peu secoué par la moto et j'ai manqué le point de freinage. J'ai élargi de peut-être deux mètres à l'entrée dans l'avant-dernier virage et je suis tombé, j'ai perdu l'avant."

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"J'étais vraiment calme, j'ai juste été secoué et j'étais un tout petit peu trop tard et trop sur l'avant", poursuit Miller, qui décrit un bitume très punitif en dehors de la trajectoire des MotoGP. "Pendant le tour de reconnaissance, j'avais déjà pu voir qu'il y avait énormément de gomme Dunlop au sol dans le dernier secteur, de grosses traces partout en dehors de la trajectoire. Ça ne donne pas vraiment envie d'élargir notre trajectoire pendant la première moitié de la course, or c'est exactement ce que j'ai fait."

"Je sais exactement ce qui s'est passé et ce que j'ai fait de mal et c'est ce qui rend les choses encore pires, parce que je sentais que j'étais vraiment en contrôle partout, je gérais beaucoup le pneu arrière en vue de la fin de course. C'est vraiment dommage, on avait vraiment une grande opportunité aujourd'hui et ça n'a pas fonctionné. Merci à l'équipe pour m'avoir fourni une moto géniale encore ce week-end et j'ai hâte d'être à Silverstone."

Soulagement sur la situation contractuelle

C'était la conclusion malheureuse d'un week-end compliqué pour Jack Miller, qui révélait jeudi que la place qui lui semblait acquise chez Pramac pour 2020 était en fait convoitée par Jorge Lorenzo. Après deux jours de tourbillon médiatique, deux jours durant lesquels il a reçu d'autres offres, l'Australien a fini par être rassuré, d'une part lorsque l'Espagnol a confirmé samedi à Honda qu'il irait au bout de son contrat, puis quand Paolo Campinoti, patron de Pramac Racing, a fait son arrivée sur le Red Bull Ring dimanche, bien décidé à régler la situation.

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Bien qu'il ait assuré ne pas avoir été perturbé par ces événements au point de commettre cette erreur en course, Miller admet que ce podium qu'il pensait pouvoir décrocher revêtait une importance toute particulière : "Avec tout ce qui s'est passé, j'avais clairement quelque chose à prouver, je pense. Ça m'a fait pousser un peu plus fort, mais je pense que tout devrait s'éclaircir dans les prochaines heures ou jours, alors on verra."

Si l'annonce n'est pas encore intervenue, l'accord semble bel et bien avoir été trouvé entre les différentes parties et Miller admettait dimanche soir être désormais "beaucoup plus" soulagé. "J'avais d'autres options, ailleurs, mais mon principal objectif est de rester ici. On vient de signer un podium et je pense qu'on en aura d'autres dans un avenir pas trop lointain, alors je veux continuer sur cette lancée. Je me suis cassé le cul pour en arriver là, je ne veux pas faire un pas en arrière", ajoutait-il, lui dont le nom a été cité chez KTM, qui vient de se séparer prématurément de Johann Zarco.

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