Jack Miller et l'épisode de la selle volante

L'Australien a été le protagoniste d'une scène ahurissante en pleine course, lorsqu'il a fini de détacher une protection de selle capricieuse avant de tenter coûte que coûte de poursuivre l'épreuve.

Jack Miller, Pramac Racing

Jack Miller, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Étrange mésaventure que celle de Jack Miller dimanche à Losail... Le pilote australien a en effet dû se résoudre à l'abandon durant ce premier Grand Prix du championnat, car il n'avait plus de protection de selle sur sa Ducati !

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Son assise étant soudainement devenue instable dès le deuxième tour de course, Miller a vite compris que la protection de sa selle s'était décollée. Il s'avère que la peinture n'avait pas suffisamment tenu sur le cadre, si bien que la mousse qui y était collée a cédé et il était alors impossible pour le pilote Pramac de la remettre en place. Une seule option se présentait à lui : finir d'arracher la pièce baladeuse et l'envoyer valser, sous le regard médusé des pilotes évoluant à ses côtés à cet instant.

"Je passais dans le rapide enchaînement de virages à droite", explique-t-il. "Dans le premier ça a été, dans le deuxième j'ai failli tomber sur l'intérieur parce que la [protection de] selle a cassé. Ensuite, j'ai senti qu'elle s'est réenclenchée, je me suis dit que ça allait, et puis dans le suivant, bang, elle est partie à nouveau. J'ai réussi à passer dans le gauche suivant, j'ai regardé et vu que la selle était tordue. Je l'ai donc attrapée et jetée. En gros, une fois qu'il n'y a plus de peinture ni de [protection de] selle, le carbone en lui-même c'est comme de la glace. Or, nos culs n'ont aucune prise là-dessus… [sic]"

Dans le top 10 à la mi-course

Bien que n'ayant plus la prise adéquate, l'Australien a tenté de poursuivre sa course. "J'ai essayé de gérer cela du mieux que j'ai pu, de rester avec les autres. Après avoir jeté la chose, j'étais en dehors du top 10. J'ai passé quelques gars et j'ai commencé à remonter sur le groupe de tête, mais le problème c'est que je n'arrivais pas à entrer dans les virages", relate Miller, qui se trouvait en dixième position, à neuf dixièmes de Valentino Rossi devant lui, à la mi-course.

"J'entrais [dans les virages], mais mes fesses glissaient à l'extérieur de la selle au lieu de s'y tenir. Je ne pouvais pas sortir les épaules, il fallait que je m'assoie très au milieu de la moto et que je prenne beaucoup d'angle. En faisant cela, j'ai tout simplement détruit le flanc du pneu avant. J'ai commencé à avoir beaucoup de sous-virage, particulièrement dans les virages rapides, beaucoup de vibrations, parce que j'utilisais 60° d'angle dans un virage où l'on en prend normalement 47."

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"À la fin, Nakagami et Aleix [Espargaró] m'ont passé, je ne faisais que tourner, je me faisais beaucoup de chaleurs, je commençais à ralentir. J'ai décidé de rentrer au stand. C'était l'option la plus sûre, parce que j'allais sûrement finir par tomber", assure l'Australien, avouant ne pas avoir eu d'autre choix après avoir tout tenté pendant une moitié de course.

Jack Miller, Pramac Racing

Ce dénouement est d'autant plus rageant pour le pilote Pramac qu'il s'était mis en évidence en réalisant un excellent départ, qui l'avait vu se positionner dans le sillage d'Andrea Dovizioso durant le premier tour. "Je suis content malgré tout", promet-il, après être passé à un cheveu d'une qualification en première ligne et s'être mis en évidence lors des EL4 avec un bon rythme de course. "Un solide week-end. Je sentais que je pouvais vraiment me battre pour le podium et je pense qu'on l'a démontré jusqu'à ce que la selle casse. Et même après, j'étais sur une moto qui n'avait pas de tenue et j'arrivais malgré tout à rester dans le groupe de tête, alors je pense que ça montre qu'on avait une bonne vitesse."

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Jack Miller tentera à nouveau sa chance lors de la prochaine manche, en Argentine, théâtre l'an dernier de sa première pole position et d'un épisode tout aussi rocambolesque l'ayant vu prendre place devant 15 emplacements vides sur la grille de départ. Mais avant de voir ce que Termas de Río Hondo pourrait lui réserver cette année, l'Australien a tenu à saluer le travail de son équipe en dépit de cet épisode malheureux. "J'ai énormément de chance de travailler avec cet excellent groupe de personnes", a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux. "Pas un d'eux n'est à blâmer pour le fait que la selle se soit détachée pendant la course de dimanche ; c'est un problème avec la peinture qui a fait se détacher le siège, pas de boulons desserrés ou de colle manquante. Ils travaillent énormément et vérifient toujours tout trois fois, car ils savent que ma vie est entre leurs mains, et je leur fais complètement confiance."

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