Miller : Tout le monde "adorera" les courses sprint après deux GP

Jack Miller est convaincu que le MotoGP saura vite faire taire les sceptiques des courses sprint, n'y voyant que du positif. Pol Espargaró se prépare de son côté à des week-ends très différents.

Jack Miller, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

La saison 2023 débute la semaine prochaine avec le GP du Portugal, qui marquera également l'arrivée des courses sprint en MotoGP. Certains pilotes ont douté de l'intérêt de cette épreuve deux fois plus courte que celle du dimanche et en rapportant la moitié des points mais dès l'annonce du format, Jack Miller a fait part de son enthousiasme. Alors que la première course sprint approche, il reste heureux de voir le MotoGP faire sa révolution.

"Je suis super excité qu'on ait les courses sprint cette année, pour secouer un peu les choses et offrir un show supplémentaire aux fans le samedi", a déclaré celui qui a quitté Ducati pour KTM. "Et pour nous, les pilotes, c'est excitant aussi. Le MotoGP est resté inchangé pendant cinquante et quelques années, et le fait d'avoir un changement aussi radical et d'être là pour vivre ce changement, c'est génial."

Plusieurs pilotes ont exprimé des craintes face aux courses sprint, allant du nouveau rythme imposé pendant les week-ends jusqu'à leur rémunération, mais Jack Miller est convaincu que le format va rapidement séduire : "Il va y avoir des questions, mais je suis sûr qu'après une ou deux courses, il n'y en aura plus et que tout le monde adorera les courses sprint. Je suis sûr qu'il va y avoir des gens qui préféreront les courses sprint par rapport aux courses principales !"

Si Jack Miller se montre si enthousiaste, c'est également parce qu'il espère tirer profit des courses sprint, étant souvent plus performant dans la première moitié des Grands Prix que dans la deuxième : "J'aimerais le penser. Je viens d'Australie, avec un background en dirt track et en motocross, où l'on fait des courses relativement courtes."

"À la fin de l'année dernière, j'ai pu faire une course de dirt track chez moi, et il m'a fallu une demi-journée pour comprendre et me remettre dans la rapidité des choses, la vitesse à laquelle tout se passe, l'importance que prennent le départ et le premier virage, sans quoi la course est pratiquement fichue. Il est clair que, si l'on regarde les statistiques du passé, la première moitié des courses [MotoGP] est toujours celle où je suis le plus fort, alors je l'espère." 

Une nouvelle façon d'aborder les week-ends

Pol Espargaro, Tech3 GASGAS Factory Racing

Pol Espargaró

Ce changement de format ne se résumera pas à la course sprint elle-même, puisqu'elle va entraîner toute une série de changements pendant les week-ends. Pour laisser place à une nouvelle course le samedi après-midi, les qualifications seront décalées au samedi matin et prendront la place des EL3, qui vont disparaître même si une séance d'une demi-heure, similaire à ce qu'étaient les EL4, va perdurer pour ouvrir la journée.

Jusqu'à l'an passé, les dix pilotes les plus rapides à l'issue des trois premières séances du week-end étaient directement qualifiés pour la Q2 mais avec le nouveau format, seules les deux séances du vendredi compteront désormais. Alors que les EL3 étaient jusque-là décisifs, ce sont donc les EL2 qui auront désormais ce rôle, avec une séance qui passera de 45 minutes à une heure. Pol Espargaró s'attend à ce que ces changements fassent profondément évoluer la physionomie des week-ends, en obligeant pilotes et équipes à rapidement mettre le doigt sur les bons réglages.

"C'est sûr qu'il faudra être plus réveillé, plus efficace dans le travail avec l'équipe", a expliqué le Catalan, accompagnant ses propos d'un claquement de doigt pour illustrer le besoin d'être immédiatement dans le coup : "La relation entre les gens de la technique, ceux de l'électronique et le pilote sera très importante pour comprendre les problèmes plus vite et les corriger plus vite, parce qu'on aura moins de temps sur la moto."

"Avoir une séance plus longue n'aura pas d'importance parce qu'on travaillera et que quand l'adrénaline est si forte, il faut être très efficace dans son travail. Je pense que tout le monde va s'adapter pendant l'année. J'espère qu'on pourra le faire plus vite que les autres."

Comme Jack Miller, Pol Espargaró espère en effet tirer son épingle du jeu dans cette situation. "Trouver de bons réglages de base immédiatement, dès le début de l'année, sera très important", a-t-il souligné, se sentant capable de le faire : "Je fais partie de ceux qui aiment quand on n'a pas trop le temps de travailler sur la moto parce que le niveau de la moto compte moins."

"Plus on peut travailler sur la moto, plus les pilotes atteignent les limites de la moto, comme dans un test : pendant un test, beaucoup de pilotes sont très rapides mais si on a une séance d'une heure, ils ont du mal. Habituellement j'aime vraiment ça mais on verra."

Avec Léna Buffa

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