Mir espère "plus d'attention" de Honda une fois Márquez parti

Avant de devenir le leader naturel de Honda avec le départ de Marc Márquez, Joan Mir s'efforce de vivre du mieux possible la fin d'une saison très éprouvante pour lui.

Joan Mir, Repsol Honda Team

Encore trois Grands Prix et Joan Mir pourra enfin refermer le chapitre de cette saison 2023, sa première avec Honda. Une saison qu'il n'a pu disputer qu'en partie, une blessure l'ayant longuement éloigné au début de l'été, et surtout marquée par d'innombrables difficultés. Une quantité de chutes inédite pour lui et des sensations si mauvaises qu'il a même envisagé de raccrocher son casque.

À défaut d'avoir trouvé un très bon niveau de performance, Joan Mir a mis à profit la seconde partie du championnat pour reconstruire son mental et il semble désormais prêt à se tourner vers la prochaine saison. Mais il est clair sur ce qu'il est en mesure d'accepter ou pas. "Je ne veux pas vivre une autre année comme celle-ci, je ne peux pas me le permettre", annonçait-il le week-end dernier, en marge du GP de Thaïlande.

Certes, lorsqu'il est arrivé chez Honda après le départ inattendu de Suzuki, le Champion du monde 2020 savait qu'il s'agissait d'un changement très compliqué, mais la situation s'est révélée bien plus rude qu'il avait pu l'imaginer. Seulement, s'il y a un an il entrait dans le "royaume" de Marc Márquez, le Majorquin fera figure de leader pour le constructeur japonais lorsque débutera la prochaine saison. Et dans ce rôle, il espère obtenir "plus d'attention" que celle qui lui a été accordée jusqu'ici.

Cela fait plusieurs semaines désormais que Honda est au courant du départ prochain de Márquez, cependant Mir n'a pas noté de changement dans la dynamique du stand. "Je ne l'ai pas encore remarqué", expliquait-il avant d'entamer le week-end de Buriram. "Dans les équipes, et plus encore dans les équipes d'usine, chaque pilote est très indépendant de l'autre. C'est comme si c'était une autre équipe. Je ne remarque pas beaucoup ce qui se passe de l'autre côté du stand, seulement ce qui se passe dans ma partie et le feedback avec les Japonais. Mais il est clair qu'ils savent qui reste et qu'ils devraient me prêter plus d'attention qu'auparavant."

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Ce qui s'est amélioré néanmoins, par rapport au début de la saison, c'est qu'il a plus de contacts avec le management japonais. "Pas tous les week-ends, mais certains jeudis ou vendredis, ils viennent nous dire qu'ils travaillent et que nous devons leur faire confiance", expliquait-il à son arrivée en Thaïlande, saluant le rôle de Ken Kawauchi afin de le rassurer.

Pour autant, il n'a pas beaucoup de nouvelles sur l'avancée du développement de la RC213V, alors qu'approche le test de Valence qui marquera l'entrée dans la saison 2024. "Il est clair pour moi que ça ne va pas se régler du jour au lendemain, mais je sais aussi qu'aussi bien que je puisse le gérer, je ne veux pas vivre une autre année comme celle-ci, je ne peux pas me le permettre. Je dois faire le maximum pour que ces gens comprennent et apportent quelque chose qui me permette de vivre une saison durant laquelle je serai plus à l'aise que pendant celle-ci."

Joan Mir n'est entré dans les points que lors de quatre Grands Prix cette saison.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Joan Mir n'est entré dans les points que lors de quatre Grands Prix cette saison.

Malgré des résultats un peu plus encourageants dernièrement, Joan Mir reste très loin du niveau auquel il prétend. C'est toutefois sur lui-même qu'il s'est concentré afin de reconstruire sa confiance, ne pouvant qu'attendre de découvrir la prochaine version de sa moto pour véritablement se projeter sur les progrès envisageables pour l'année prochaine.

"Les courses ne se passent pas bien, mais j'ai progressé sur le plan mental en prenant les choses différemment, en essayant d'apprécier les petites choses, les quelques bons moments sur la moto, comme un bon résultat lors d'une séance d'essais ou des bonnes sensations dans une course", expliquait-il au début du week-end thaïlandais, ce qu'il allait effectivement mettre en pratique sur place. "Au lieu de tout voir en négatif, je vois plus de choses positives. Ça me permet d'être dans un meilleur état d'esprit et ça m'aide à traverser la saison."

Les limitations qu'il pointait sur sa Honda après les premiers essais de Buriram étaient pourtant inchangées. "C'est frustrant. On perd toujours dans le même domaine, qui est l'accélération. Et si l'électronique n'est pas parfaite, on est encore plus en difficulté", expliquait-il. "On patine beaucoup et on a besoin d'une électronique qui nous permette d'être précis, que le traction control et tout le reste fonctionne bien pour maximiser cette accélération qu'on perd beaucoup. Donc si l'électronique ne marche pas et que vous n'avez pas de grip mécanique, vous ne bougez pas, tout simplement."

"Pour l'instant, il faut être patient", s'est lui-même convaincu Joan Mir. "Il faut vivre le moment présent de la meilleure façon possible et je suis content de la façon dont je gère cela, parce que ça n'est pas facile du tout. Mais il faut attendre de voir ce qu'ils apporter à Valence et, d'ici-là, essayer de faire comme en Inde en étant proche du podium, essayer de viser un bon résultat dans les courses restantes. C'est tout ce à quoi je pense en ce moment."

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