Mir regrette sa chute et salue un Quartararo "intelligent"

Joan Mir admet avoir épuisé un joker dans l'optique de la défense de son titre mondial, en revenant bredouille du Grand Prix de France après une chute dans des conditions piégeuses.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Gold and Goose / Motorsport Images

Avec ses deux motos éliminées dès les cinq premiers tours de course du Grand Prix de France, Suzuki a connu une manche cauchemardesque au Mans.

Partant seulement depuis la 14e position de la grille, une place devant son équipier Álex Rins, et sans être parvenu à atteindre la Q2, Joan Mir s'était tout de même convaincu de la possibilité d'une patiente course de remontée dimanche, notamment en raison d'un cinquième chrono réalisé lors du warm-up qui venait compléter un septième temps décroché en EL4, dans la matinée de samedi.

Et c'est effectivement en dixième position de l'on pouvait trouver le jeune Champion du monde, certes distancé par Miller-Quartararo, le duo qui se disputait les commandes à ce moment-là, alors que débutait le cinquième tour de course. Un cinquième tour des plus piégeux, lors duquel la pluie gagnait fortement en intensité, et qui imposait au plateau de se lancer dans la voie des stands pour un changement de moto et poursuivre la course en pneus pluie. Las, Mir n'y parvint jamais, sombrant dans l'écueil de conditions traitres à seulement quelques hectomètres de la voie des stands.

"J'ai pris un bon départ et j'ai fait de bons premiers tours", commentait Mir, agacé, après cette course avortée. "J'ai pu doubler dans des conditions sèches et monter [dans le classement] donc je suis très content de cela."

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Un joker de moins

"La sensation était très bonne", regrette-t-il, sachant que ce scénario de premier score vierge de la saison était le dernier dont il avait besoin au championnat, dont il occupe désormais la sixième place avec 31 points de retard sur Quartararo.

Son joker est désormais utilisé, et Mir imaginait qu'il n'en aurait pas besoin en France. "Pendant une bataille au championnat, il y a toujours une course où toi ou certains de tes rivaux faites une erreur. Si c’est une seule [course], ça va, mais ce n’était pas mon plan aujourd’hui ! Je voulais donner le meilleur. Honnêtement, je me sentais fort sur la piste. J'ai pu dépasser beaucoup de pilotes dans les premiers tours. J’étais là, dans le groupe. Une fois que j'ai dépassé Oliveira, j’ai essayé de passer Aleix [Espargaró] puis d’être dans le groupe avec Marc [Márquez] et Rins. Mais la pluie est arrivée, et honnêtement, je ne sais pas ce qui s’est passé sur ce tour. Pour ma part, je dois dire que je suis désolé pour l’équipe parce que j’ai commis une erreur."

Dans le moment, Mir avoue avoir également mal réagi. "J'ai vu que la moto [accidentée] ne fonctionnait pas et j'ai commencé à courir vers le box. Je savais pourtant que je devais revenir avec la moto mais elle était un peu endommagée, et j'ai commencé à courir. Je ne sais pas pourquoi, sûrement l’adrénaline ou quelque chose comme ça. Mais j'apprendrai de cette expérience pour l'avenir. Je ne la répéterai pas, c'est certain."

Pas fâché avec le format flag-to-flag

Le soulagement de Fabio Quartararo, troisième au terme de sa première course en flag-to-flag, était palpable à l'arrivée. Le Français s'est grandement rassuré sur sa capacité à rester sur sa machine et à garder un rythme satisfaisant pour sauver de gros points dans l'optique du championnat dans des conditions difficiles, et s'est même vu salué pour cela par Viñales et Miller en conférence de presse d'après-course.

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C'est justement cette incapacité à compenser son manque d'expérience dans ce genre de situation par un contrôle similaire qui pourrait miner le moral de Mir. "Oui, exactement", admet-il. "Oui, c’est quelque chose dont j’avais besoin, mais je pense que j’ai été fort ce week-end", tient-il à retenir. "Je n’ai pas fait beaucoup de tours mais me sentais bien avec la moto. J'ai senti que les sensations étaient vraiment bonnes alors, j'ai hâte que les prochaines courses commencent dans de meilleures conditions qu'ici. C’est toujours un week-end spécial, nous le savons. J'essaierai de récupérer."

Cette course ne le fâchera pas avec le format flag-to-flag et il sait que ses problèmes ont commencé par sa mauvaise position au terme des qualifications. "Je l'aime bien. C'est différent ! C’est vrai qu’il y a plus de risques parce que nous étions en piste avec beaucoup d’eau. Cette course est toujours un peu injuste car ceux qui sont en tête ont moins d’eau en piste que les autres, qui récupèrent des positions. C'est donc toujours plus risqué. Nous devons donc être intelligents comme l'a par exemple été Fabio. On a vu la course : Fabio était là, il partait de la pole position, son rythme n'était pas vraiment bon mais grâce à son entrée [au box] avant les autres, il a pu monter sur le podium. Nous devons donc commencer plus à l’avant si nous voulons être dans une meilleure position, surtout pour une course flag-to-flag."

Avec Chloé Millois

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