Premier abandon et grosse déception pour Joan Mir

Le pilote espagnol a connu un week-end compliqué en Argentine, et ses difficultés se sont soldées par un abandon en course le dimanche en raison d’un problème de pneu. Un résultat décevant après son excellente course du Qatar.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP, Retiring

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP, Retiring

Gold and Goose / Motorsport Images

Les Grands Prix se suivent mais ne se ressemblent pas. C’est ce que peut se dire Joan Mir, qui a fait un excellent début de saison au Qatar et qui a vécu tout le contraire en Argentine. Les débuts du rookie avaient été impressionnants tout au long du week-end à Losail où il avait évolué dans le top 10, était entré directement en Q2 et avait terminé meilleur débutant, à la huitième place, en course. Les choses ont été bien différentes sur le circuit de Termas de Río Hondo.

Lire aussi :

Rester positif

Difficile, lorsque les écarts sont très faibles, de tirer son épingle du jeu. Avec un plateau MotoGP se tenant en une seconde lors des EL2, le ton du Grand Prix était donné. Souffrant d’un gros manque d’adhérence à l’arrière dès ses premiers essais libres, Mir a lutté tout le week-end, mais se montrait forcément positif au terme du premier jour.

"Aujourd’hui, je suis tombé", déclarait-il alors. "Nous essayons de tirer le maximum de notre moto au plus vite, et parfois cela a des conséquences. Au final notre objectif est de nous battre avec les pilotes de devant et de nous rapprocher le plus possible d’eux. C’est ce que nous allons essayer de faire. Il est certain que ce circuit est différent, nous n’y avons fait aucun test, et ce sera compliqué, mais j’ai de bonnes sensations et l’équipe travaille bien."

Avec une 12e place en EL4, la seconde journée s’annonçait plus prometteuse. Cependant, le jeune Espagnol n’est pas parvenu à passer en Q2 et a dû se contenter de la 19e place sur la grille de départ. "Nous ne nous attendions pas à cela. Il y a parfois des jours comme ça, où les attentes sont grandes mais finalement la réalité est tout autre. Nous souffrons beaucoup avec la moto. Je ne me trouve pas à mon aise pour attaquer", expliquait-il.

La contre-performance a été générale chez Suzuki en qualifications, son coéquipier, Álex Rins, n’ayant pu faire mieux que 16e : "C’est vrai que toute l’équipe souffre, c’est la réalité. Lorsque je suis sur la moto et que je vois que je ne vais pas vite, que je n’ai pas de traction, peu importe ce que je fais, je vois qu’Álex n’est pas rapide non plus." L’optimisme restait cependant de mise : "Je n'arrive pas à réaliser un tour rapide, et cela fait que nous partons de si loin. Mais heureusement, le rythme est un peu meilleur et nous espérons que nous pourrons nous battre [dimanche]."

Un retour en pitlane forcé

Cet espoir permettait au pilote de 21 ans de conserver un objectif élevé pour sa course. "Si c’est possible, nous allons essayer d’arriver au top 10, puis tourner la page et apprendre de courses comme celles-ci qui rendent plus forts", déclarait-il.

Néanmoins, si son coéquipier a pu réaliser une très belle remontée jusqu’au top 5, Mir a dû abandonner sur problème technique à quatre tours de l’arrivée. "J’ai pris un bon départ, et une fois derrière Álex, j’étais prêt à essayer de le suivre dans le groupe. Cela aurait été bien d’apprendre de lui et de travailler ensemble", a-t-il raconté.

"Je suis très déçu de ce qu'il s'est passé. Nous sommes en discussion avec Suzuki et Michelin pour savoir ce qui a bien pu se produire. Dès le premier tour, je n'avais pas de traction, rien de bien sur la moto, pas un bon feeling. Et ce problème n'a fait qu'empirer. Je n'ai même pas été en mesure de refaire les temps que j'avais fait lors des EL1, lors de mes tous premiers tours en Argentine sur une MotoGP."

Lire aussi :

"C’est la première fois dans ma carrière que je reviens en pitlane, mais je ressentais vraiment quelque chose de bizarre à l’arrière", a-t-il poursuivi. "C'est dommage, car je pense que nous avions le rythme pour nous battre pour le top 10 et faire une belle remontée, mais cela n'a pas été le cas. Tout ce que nous pouvons faire, c'est regarder ce qu'il s'est passé, apprendre, et faire en sorte que tout cela ne se reproduise pas."

Tandis qu’il s’était emparé de la place de meilleur rookie au Qatar, Mir a cette fois dû la laisser à Fabio Quartararo qui a terminé huitième. Miguel Oliveira, sans points à Losail, a cette fois fini 11e, tandis que Francesco Bagnaia, qui avait dû abandonner pour sa première course en MotoGP, s’est classé au 14e rang. Nul doute que l'Espagnol tentera de prendre sa revanche à Austin, le 14 avril prochain.

Classement des rookies MotoGP

Position au championnat Pilote Moto Points
12 France Fabio Quartararo Yamaha 8
13 Spain Joan Mir Suzuki 8
15 Portugal Miguel Oliveira KTM 5
18 Italy Francesco Bagnaia Ducati 2

Avec Willy Zinck

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Márquez : "Quoi qu'il se passe avec Rossi, ça fait beaucoup de bruit"
Article suivant Un nouveau top 10 chanceux pour Espargaró et Aprilia

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France