Les difficultés de 2018, une bonne école pour Morbidelli
Le pilote Petronas se rapproche des avant-postes et peut espérer de belles choses cette saison s’il continue dans cette voie. Sa force, il la puise notamment dans les nombreux enseignements d'une saison 2018 compliquée.
Après une année d’apprentissage compliquée sur la Honda en 2018, Franco Morbidelli dispose désormais de l’expérience nécessaire pour passer un cap en MotoGP, en plus d’une Yamaha performante. Porté par une équipe jeune, mais déterminée, et un coéquipier de cinq ans son cadet le poussant à donner le meilleur, il savoure ce début de saison.
"J'espérais que ça se passerait comme ça, j'en suis donc très content. Et ça s'est même passé un peu mieux, parce que je m'amuse vraiment beaucoup en pilotant la moto", commentait-il à l'entame de la saison européenne. "Ce que j'aime le plus ce sont les sensations que me donne cette moto quand je l'enfourche, qui sont vraiment belles."
Il est vrai que le pilote italo-brésilien peut savourer ces nouvelles sensations, tant sa première année n’a pas été de tout repos. Malgré son titre de Champion du monde Moto2 en poche, il a dû apprendre à dompter la Honda satellite, réputée rétive, d'un team Marc VDS qui se trouvait en grande difficulté interne. "L'année dernière, ça a été comme aller à l'école, dans une école très difficile, où l'on étudie beaucoup, où l'on a beaucoup de mal. Et tandis que tu fais ton année, tu pestes, tu souffres, mais quand tu as fini, que tu as ton diplôme et que tu regardes en arrière, tu regardes cette année avec affection et tu la vois comme quelque chose de positif. C'est comme ça pour moi avec l'école, et pareil avec l'année dernière", explique-t-il à présent.
Malgré ses difficultés, Morbidelli est parvenu à faire preuve d’une régularité exemplaire en allant au bout de chacune de ses courses, excepté la dernière sous le déluge de Valence, et en entrant dans les points à chaque fois, hormis au Texas et en Autriche. Cette précision et ce peu d’erreurs lui ont valu de terminer meilleur débutant.
"C'est une année durant laquelle on a souffert, on a eu beaucoup de mal, mais au final on a réussi à obtenir ce qu'on voulait, le prix de Rookie de l'année, tout en sachant tous les problèmes qu'on a eus", poursuit-il. "C'est donc une année durant laquelle j'ai beaucoup appris, une année positive et dont je me souviens avec affection. Une année qui m'a beaucoup appris, à mon avis, pour me lancer sur cette année-ci, où il y a une structure, un traitement et une moto d'un niveau plus élevé."
Un début de saison 2019 solide
Suite à l’annonce du retrait de l’équipe Marc VDS de la catégorie en 2019, l’avenir de Morbidelli aurait en effet pu basculer, mais il a pu rebondir grâce au team Petronas, nouvelle structure satellite de Yamaha créée en seulement quelques mois. Si les enjeux semblaient de taille, les résultats de Morbidelli et de Fabio Quartararo prouvent le professionnalisme et l’efficacité de cette jeune équipe. Les deux hommes occupent en effet la dixième et la 13e place du championnat, et comptent de belles performances à leur actif.
La plus importante d’entre elles est la pole position décrochée par le Français à Jerez, complétée par la seconde place sur la grille de Morbidelli, qui a signé là sa meilleure qualification en MotoGP. Ce dernier a d’ailleurs également décroché le meilleur résultat de sa carrière et de celle de Petronas en course avec un top 5 à Austin.
"En regardant les autres pilotes Yamaha sur la première partie du championnat, je ne peux que dire que tout le monde va très fort, y compris Fabio, et ce qui fait la différence, c'est la régularité pendant toute la course", constatait-il avant même la tenue de la course de Jerez, observant notamment un Valentino Rossi alors deuxième du championnat sans pourtant avoir remporté de victoire. Et en Andalousie, les coéquipiers Petronas ont beau avoir battu les pilotes officiels lors des qualifications, ils ne sont pas parvenus à le faire en course.
Avec une 11e place au Qatar, un top 5 au Texas et une sixième position en Espagne, Franco Morbidelli réalise un début de saison solide. Seule ombre au tableau, son accrochage avec Maverick Viñales dans le dernier tour du Grand Prix d’Argentine, néanmoins considéré par les deux hommes comme un fait de course. "C'est une année qui est très bien partie, et maintenant c'est à nous de faire en sorte que ça continue dans cette direction", souligne-t-il.
Avec Léna Buffa
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