Morbidelli heureux de retrouver de bonnes positions

Le Champion du monde Moto2 de 2017 a dû en passer par une première année difficile en catégorie reine, mais il est désormais de retour à des places plus satisfaisantes et peut viser de bons résultats.

Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Le final en queue de poisson du Grand Prix d'Argentine de Franco Morbidelli ne saurait masquer la qualité de sa performance sur l'ensemble du week-end. Neuvième au soir des premiers essais libres, le pilote italo-brésilien était sixième à l'issue des qualifications et, dimanche, il avait des vues sur la sixième place en course lorsqu'il est parti à la faute dans le dernier tour, emmenant avec lui Maverick Viñales.

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S'il lui a manqué un demi-tour de piste pour être récompensé de son bon week-end, l'ancien lauréat du Moto2 pouvait néanmoins se réjouir de se battre à nouveau pour des positions plus satisfaisantes, lui qui a dû en passer par une première année compliquée au guidon de la Honda satellite et au sein d'une équipe secouée par des problèmes internes. Pilote très prometteur, consciencieux, l'élève de la VR46 Riders Academy a indéniablement franchi un cap grâce à la Yamaha et peut désormais envisager l'avenir sous un meilleur jour.

"Se retrouver à nouveau dans des positions intéressantes, c'est bien et surtout en MotoGP. Je l'ai déjà fait, mais en Moto2. L'année dernière a été une année 'un peu comme ça', pour diverses raisons, mais cette année je sens qu'on a un bon potentiel pour s'amuser et faire de belles choses", retient-il.

Sa meilleure qualif en MotoGP

Jamais depuis qu'il a rejoint le MotoGP, Morbidelli ne s'était aussi bien qualifié qu'il ne l'a fait en Argentine. Après s'être élancé pour la première fois de la troisième ligne au Qatar, il a cette fois grimpé d'un rang grâce aux bonnes sensations ressenties en qualifications. "Je me sentais assez confiant. J'étais seul sur les deux tours et, même si j'ai fait quelques erreurs dans le deuxième time attack, j'ai quand même pu faire un tour correct. C'est bien, ça veut dire que nous avons un bon potentiel", se félicitait-il alors.

Zeelenberg, Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Cette fois, il devançait d'un souffle son coéquipier, Fabio Quartararo, qui lui avait volé la vedette à Losail. C'est toutefois sur sa performance personnelle que Morbidelli se focalisait et recherchait l'amélioration, sans perdre de vue son objectif après cette première satisfaction.

"Au Qatar, je suis parti huitième, ici sixième. Au Qatar, j'ai été rapide tout le week-end à part en course, et ici j'ai été rapide tout le week-end à part en EL4, donc tout se passe comme au Qatar pour le moment", analysait-il à la veille de la course. "J'ai fait une meilleure qualification, c'est vrai, peut-être parce que nous avons mieux travaillé pendant les séances, et que nous avons trouvé d'assez bons réglages. Mais au Qatar la vitesse était là aussi."

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Désormais détenteur d'une bonne position de départ, il lui restait à concrétiser dimanche. Pas une mince affaire, car elle implique, d'abord, de faire un bon choix de pneus, un point qui avait pêché lors de la première manche. Il faut ensuite réussir à ne pas perdre le bénéfice de sa qualification à l'extinction des feux, à bien gérer l'usure de ses gommes sur 25 tours et à s'accrocher à un groupe d'outsiders dans lequel on ne se fait assurément pas de cadeaux.

Bien parti, Morbidelli n'a été débordé que par Crutchlow, sur qui il a repris l'avantage dès le deuxième tour. Rapidement, le pilote de la Yamaha satellite s'est retrouvé aux prises avec Andrea Dovizioso, Valentino Rossi, Jack Miller et Danilo Petrucci, tous flairant l'opportunité de monter sur le podium à l'issue des 25 tours. Ce sont finalement les aînés du groupe qui obtiendront cette récompense, plus performants sur la distance et bientôt détachés de leurs jeunes adversaires. Morbidelli devait alors se confronter aux deux GP19 restantes, et la tâche n'était pas aisée.

"Certains pilotes dans le groupe ont peut-être été surpris que je sois là", constatait-il. "Ils étaient plus rapides que moi en ligne droite et pouvaient m'y dépasser plus facilement. J'ai donc perdu le contact avec Dovi et Vale quand j'ai commencé à 'jouer', disons, avec Miller et aussi avec Petrucci. C'est dommage, parce que quand j'ai dit 'OK, je vous laisse vous mettre devant', j'espérais qu'ils pourraient combler l'écart avec Vale et Dovi, mais ils ne l'ont pas fait, alors que je pense que j'aurais pu le faire parce que j'avais encore un assez bon grip et d'assez bons pneus, j'essayais juste de gérer. Mais c'est la course, ils avaient un avantage en ligne droite et ils l'ont utilisé chaque fois qu'ils ont pu."

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La suite, on la connaît. Maverick Viñales a réussi à se replacer dans ce petit groupe, dont Miller a fini par prendre définitivement la tête. Derrière lui, un embouteillage a eu pour conséquence d'envoyer au tapis Morbidelli, entré trop vite dans un virage, et Viñales, victime impuissante. Celui-ci craindra même un temps de s'être blessé, avant que des examens passés à son retour en Europe ne confirment l'absence de fractures, bien qu'il ait besoin de physiothérapie pour sa cheville et son genou droits, malmenés dans la chute.

Pour Franco Morbidelli, indemne, il est essentiel de retenir le positif de ce Grand Prix auquel il n'aura manqué qu'un demi-tour pour être réussi. Et cela concerne notamment le choix et la gestion de ses pneus, un point qui lui avait posé tant de difficultés au Qatar. "Márquez était sur une autre planète avec le pneu soft. Nous, on était plutôt bien et on a réussi à exploiter le pneu pendant toute la course. Dans les derniers tours, j'en avais encore et j'avais toujours du potentiel, ce qui est positif. Cela signifie qu'on a bien travaillé pendant le week-end et que Yamaha travaille très bien", se félicite-t-il.

Avec Michaël Duforest

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