Morbidelli : "Je fais trop d'erreurs en course"
Toujours en voie de progression avec la Ducati, Franco Morbidelli assume sa responsabilité dans des courses imparfaites, comme celle qu'il a livrée au Grand Prix d'Aragón alors qu'il sentait le podium possible.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Franco Morbidelli est sorti avec dix points en poche d'un GP d'Aragón qu'il n'a pas toujours très bien compris, dix points rapportés par sa sixième position dans la course principale alors qu'il était tombé dans le sprint. Qualifié à cette même sixième place, l'Italien se sentait capable de grimper plus haut, peut-être même d'aller chercher son premier podium avec la Ducati, cependant des erreurs lui ont coûté cher.
"Malheureusement, je n'en suis pas encore au stade de ne pas faire d'erreurs", déplorait-il en bouclant son week-end. "Je fais trop d'erreurs en course. En Autriche, je me suis fait une chaleur au départ et j'ai perdu beaucoup de positions que j'ai dû rattraper ; ici, j'ai fait une erreur dans le virage 4, donc pour le moment j'ai le sentiment qu'on a le potentiel mais qu'on n'y est pas encore à cause de trop d'erreurs de ma part."
C'est dans le huitième tour dimanche que Morbidelli s'est manqué dans un virage, perdant plus de trois secondes et trois positions dans l'incident. "J'avais Pedro [Acosta] et [Álex] Márquez devant et je suis sorti dans le virage 4, j'ai perdu beaucoup de temps. Ensuite, pour me rattraper, j'ai encore fait d'autres erreurs. Mais étant donné ces erreurs, P6 c'est mieux que rien."
La veille, Morbidelli était tombé dès le deuxième tour du sprint, cette fois piégé dans le virage 8 après avoir manqué son envol, à peine mieux loti que Pecco Bagnaia, placé juste devant lui sur la grille sur la portion la plus poussiéreuse. "Je n'ai pas pris un bon départ, j'ai perdu beaucoup de positions, puis dans le peloton, j'ai subi le dépassement de Jack [Miller] et on a élargi tous les deux. Ensuite, quand je suis entré dans le virage 8, le pneu avant était très sale et je suis tombé", a-t-il expliqué.
Des performances difficiles à décrypter
Tout au long de ce Grand Prix, Morbidelli a obtenu d'assez bons classements, mais souvent sans très bien réussir à leur trouver une logique. Dès les premiers essais, il apparaissait perplexe, auteur d'un septième temps qui le qualifiait d'emblée pour la Q2 après "une journée étrange" sur un bitume qui en avait surpris plus d'un. "Je ne me suis senti bien que quand j'ai mis le pneu tendre. Enfin, mes sensations n'ont pas beaucoup changé quand je l'ai mis, mais le chrono est venu comme par magie", observait-il.
Le premier pas était franchi, néanmoins le pilote Pramac espérait alors avoir une vision plus claire de sa performance le lendemain. Il n'en a rien été, le passage de la pluie n'ayant fait que complexifier encore un peu plus les conditions. Aussi, dans les derniers essais précédant le sprint, il continuait à avancer à l'aveugle. "Ça a encore été une journée très particulière, comme hier", décrivait-il. "Je n'avais pas de bonnes sensations ni ce matin ni en qualifs, mais on a réussi à être dans le top 5 [des EL2] puis à partir de la deuxième ligne, ce qui est correct." Une position plutôt bonne en effet, si l'on prend en compte le classement but, mais un emplacement peu favorable sur la grille, à l'extérieur de sa ligne.
Franco Morbidelli a fait la première partie de la course devant Pecco Bagnaia et Brad Binder.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Récompensé malgré tout par ce qui est son deuxième meilleur résultat de la saison le dimanche, Morbidelli continue d'attendre des résultats plus probants, persuadé que le podium n'est plus très loin.
"Avec mon équipe, on fait tout ce qui nous a manqué en début d'année. On a manqué beaucoup de choses avec ma blessure, on n'a pas eu d'expérience ensemble, ni d'expérience sur la moto en elle-même. On y est presque et on peut maintenant viser le podium, mais il nous faut mettre toutes les pièces du puzzle à leur place", avançait-il en arrivant à Alcañiz.
Au moment d'en repartir, il s'interrogeait sur le poids que continue d'avoir cet accident qui l'a mis sur la touche pendant les essais d'avant-saison, après déjà plus de deux années impactées par une opération du genou et une Yamaha qui n'arrivait plus à placer dans le haut du panier.
Lorsqu'il lui a été demandé, à l'issue de ce Grand Prix, s'il pâtissait du fait de ne plus être habitué à se battre devant, il n'a pas écarté cette hypothèse : "Votre question m'y fait réfléchir, mais c'est vrai que ça fait longtemps que je ne me bats pas pour des positions importantes, alors peut-être que je dois reprendre cette habitude et le rythme. C'est sûrement quelque chose que je dois retrouver."
"Il faut un peu de temps pour retrouver le rythme", soulignait-il, souhaitant également apporter à son pilotage cette finesse qui peut lui faire défaut dans les moments décisifs. "Je vais la retrouver", a-t-il promis. "Il faut que je me remette dedans, que je sois plus précis dans les moments importants du week-end. [...] J'espère reprendre le rythme le plus tôt possible. On y travaille, on est tout près, on fait un tas de dépassements, des remontées, on se bat pour les positions qui sont juste en dessous du podium. Je reprends le rythme."
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