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Moto2 ou Superbike en 2019 : Redding veut "un package qui peut gagner"

Les options se resserrent pour l'Anglais, qui évalue les solutions d'avenir alors qu'il est acté qu'il ne restera pas en MotoGP en 2019.

Scott Redding, Aprilia Racing Team Gresini

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

À 25 ans, et après cinq saisons en catégorie reine, Scott Redding sait désormais qu'il ne restera pas en MotoGP l'an prochain. Alors qu'il se savait déjà remplacé par Andrea Iannone chez Aprilia, la nomination de Bradley Smith en tant que pilote d'essais, le week-end dernier, a définitivement confirmé qu'il ne conserverait pas de rôle auprès du constructeur de Noale en Grand Prix.

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Redding estime que ce choix ne s'est "pas du tout" fait contre lui, en dépit des paroles acerbes qu'il a eues à l'encontre d'Aprilia en marge du GP d'Autriche. "Ce qui s'est passé en Autriche ne m'a pas aidé, mais on a discuté, je me suis expliqué", assure-t-il. "J'ai peut-être pris trop de temps pour me décider, mais je ne veux pas me précipiter. Ma carrière pourrait être en passe d'être terminée, alors je ne vais pas me précipiter pour prendre ma prochaine décision."

"Il faut que je fasse ce qui est bon pour moi pour l'avenir et être pilote d'essais n'était pas ma priorité principale, je l'admets. N'importe qui serait d'accord si vous lui posiez la question. Vous avez 25 ans, vous avez beaucoup de talent, alors pourquoi devenir pilote d'essais ? C'était une option, j'aurais aimé le faire et avoir une chance de revenir en MotoGP, mais quelles étaient mes chances de faire mon retour en MotoGP ? Je ne vais pas enchaîner les tours et ne rien faire au final. Je veux courir."

"Je souhaite à Bradley et Aprilia d'avoir de la chance dans leur travail en commun", salue le pilote anglais, sans rancœur aucune. "Ça ne sera pas facile, mais il y a une bonne équipe derrière et ils travaillent pour ce qu'ils veulent obtenir, aucun doute là-dessus. Il est peut-être plus facile de développer la moto en dehors des courses. J'ai essayé de la développer en course et c'est difficile. Alors peut-être qu'avec moins de pression, c'est une façon plus facile de développer, et avec plus de temps pour tester des choses."

Scott Redding, Aprilia Racing Team Gresini

Moto2, World Superbike ou BSB

Pour poursuivre sa carrière, l'Anglais évalue les différentes options qui s'offrent à lui, avec à présent trois solutions différentes qui sortent du lot : un guidon Ducati dans le team de Paul Bird en BSB (le championnat britannique), une option en World Superbike et un retour en Moto2, sur une Kalex. C'est cette dernière solution qui semble aujourd'hui déterminante, puisqu'il souhaite attendre de connaître son évolution avant de faire son choix. "On continue de pousser pour que ça fonctionne. C'est une chance plus faible, mais elle est encore là", indiquait-il à Misano.

Redding pourrait donc faire son retour en Moto2, championnat qui l'a vu se battre pour le titre en 2013 contre Pol Espargaró, à condition par contre que ce ne soit pas pour grossir la grille. Or c'est précisément ce qui le pousse à attendre des garanties quant à ce guidon en Moto2. "Vous pouvez être compétitif, mais de là à gagner… Il y a une paire d'équipe là-bas, toujours les mêmes. Alors, si je ne peux pas être dans une équipe qui peut sérieusement se battre pour le titre, je ne suis pas intéressé."

"Ma principale priorité est que je veux un package qui peut gagner", prévient-il. "Je ne veux pas faire un pari et ensuite voir que ça ne marche pas vraiment. C'est un peu le problème, je suis un peu dans une situation de pari avec ça et je ne veux pas faire un pari. J'en ai trop fait et j'ai trop perdu, alors je ne veux pas le refaire."

"De toute façon, j'ai un désavantage en Moto2, je suis plus grand et plus lourd. Alors il faudrait que j'essaye de me battre pour le titre avec ce désavantage, et ça n'est pas facile. J'ai des options et il faut juste que je me dise que si je fais ceci, alors ceci ou cela peut arriver. Il faut que je pense aux cinq ou six prochaines années, parce que je veux encore décrocher un titre mondial."

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C'est cette réflexion sur la qualité du guidon qu'il pourrait obtenir pour la saison prochaine qui le pousse à envisager d'autres options, et ce même si les Grands Prix mondiaux gardent une aura à laquelle il a du mal à renoncer. "C'est la meilleure compétition au monde, le plus haut niveau", souligne-t-il, "mais je ne veux pas être ici pour souffrir à nouveau. Je veux un package capable de gagner, peu importe où et ce que je fais. Et en Moto2, avec les changements, c'est possible. Mais il faut que ce soit sûr."

La seule autre possibilité pour lui de rester dans un championnat du monde viendrait du Superbike. Un paddock dont il entend dire qu'il pourrait lui convenir, bien qu'il n'en ait qu'une connaissance limitée. "C'est ce que les gens disent. Je n'y suis allé qu'une fois ou deux. C'est une ambiance calme, tout le monde est un peu plus cool. Mais je ne sais pas, je ne le saurai que si j'y vais. On parle beaucoup, de l'extérieur les gens pensent peut-être qu'ici [en MotoGP] ça n'est pas mal, mais à l'intérieur c'est tout le contraire de ce qu'on peut penser quand on est de l'autre côté. Ça fait partie des choses qu'il faut vivre, mais en tout cas c'est sûr que c'est un type de compétition plus old-school."

L'annonce du choix fait par Scott Redding est désormais imminente.

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