Pedrosa : "Très content d'être sur le podium"

En se retrouvant après les Essais Libres du GP d’Autriche dans la position de devoir disputer la séance de Q1 pour obtenir un ticket d’accès à la seconde manche qualificative déterminante pour les positions de la première partie de la grille, Dani Pedrosa a connu une charge de travail et d’émotions importante à gérer depuis vendredi.

La première libération de l’Espagnol vint avec la signature du second temps de cette Q1 déterminante pour le reste du week-end, lui permettant par la suite de se qualifier en Q2 en huitième position sur la grille. Rien de bien grisant toutefois, compte tenu de la présence devant lui d’un équipier en pole position, d’un total de trois Ducati et autant de Yamaha.

Début de course favorable

Inutile de dire, donc, que les premiers tours du GP, lors desquels l’Espagnol fut en mesure de rester au contact du bon wagon grâce au choix de pneumatiques medium-tendre, ont permis à celui-ci de se projeter dans une situation plus flatteuse.

L’intense bagarre dans un peloton de tête resserré et une paire d’erreurs des pilotes Yamaha en délicatesse au freinage du premier virage ont par ailleurs permis au #26 de ne pas rester bloqué derrière d’encombrants obstacles ni de taper plus que nécessaire dans ses pneus, lorsqu'il se pensait condamné à pousser sans un ressenti idéal à ce moment de la course.

Ce contexte global permettait ainsi à l‘Espagnol de toujours disposer d’un rythme suffisant pour tenir la cadence du commandement de la course dans la dernière dizaine de tours, sans se laisser menacer par un Jorge Lorenzo contraint d’adopter un rythme de croisière.

"J’ai pu trouver la bonne ligne en piste au début de la course et gagner en aisance", se réjouit Pedrosa. "Mais j’ai souffert tout le week-end avec du patinage arrière et je n’avais pas beaucoup de feeling dans les pneus."

Une arrivée sur le podium et la collecte de 16 points au championnat semblaient un objectif utopique samedi matin.

"Une fois remonté troisième, j’étais déjà content ! Et quand j’ai vu ces deux-là [Dovizioso et Márquez] se gêner, c’était bien pour reprendre le contact. Mais dès qu’ils ont repris leur rythme d’attaque, je ne pouvais juste plus rester au contact. Je suis très content d’être sur le podium."

Plus la première force à l'accélération

Même si ce GP d’Autriche s’annonçait favorable aux caractéristiques de la Ducati, Márquez a fait remarquer à de nombreuses reprises ce week-end que le déficit du team japonais à l’accélération s’était réduit après les tests de Brno. Mais selon son équipier, il reste encore du travail à Honda à ce niveau, et quel que soit le niveau de Ducati à l’accélération, Yamaha garde la main dans ce domaine précis.

"On a beaucoup sur l’accélération chez Honda", confirme Pedrosa. "Le freinage n’était pas un problème l’an dernier, mais on avait cet inconvénient dans le domaine de l’accélération. On progresse mais on a encore des problèmes. Je pense qu’on n’est pas encore les meilleurs : quand j’étais derrière les Yamaha, elles étaient plus rapides en sortie de virages, à mon avis. Dans le passé, on était très bons dans ce domaine, mais on a perdu cet avantage, et il faut progresser encore en la matière jusqu’au terme de la saison."

L’Espagnol occupe désormais la cinquième place du championnat, deux points derrière Rossi et à 35 unités du commandement occupé par Marc Márquez. Auteur d’une moisson de 52 unités sur les trois dernières épreuves en date, Pedrosa est sur cette période le second meilleur performer derrière Márquez (70 points).