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Le MotoGP reprend à huis clos et attend la vaccination du paddock

Carmelo Ezpeleta espère que l'ensemble du paddock MotoGP pourra être vacciné avant la fin de l'année. En attendant, 2021 va ressembler furieusement à 2020.

Ambiance dans le paddock

Ambiance dans le paddock

Gold and Goose / Motorsport Images

Alors que ce mois de février nous ramène aux souvenirs des premiers cas de COVID-19 rapportés en Europe, les comparaisons que l'on serait tenté d'opérer entre 2021 et 2020 s'enrichissent de l'expérience de gestion de cette crise acquise au fil des mois. Même si tout cela aurait été très difficile à imaginer avant l'apparition de ce virus, chacun sait aujourd'hui mieux appréhender le risque et vivre avec des restrictions devenues essentielles à la tenue de toute activité, Grands Prix moto compris.

"[La situation dans laquelle] nous sommes maintenant est moins bonne [qu'il y a un an], parce que nous savons désormais à quel point la pandémie est grave, mais meilleure au sens où nous avons l'expérience de tenir un championnat dans une bulle. Nous sommes bien mieux préparés, cela ne fait aucun doute", assure Carmelo Ezpeleta dans les colonnes de AS.

Le COVID-19 ne se fait en tout cas pas oublier, et il a déjà engendré plusieurs changements sur l'agenda de ce début d'année. D'abord avec la suppression des essais de pré-saison prévus en février en Malaisie. "Ce n'est pas une grande perte", assure le PDG de la Dorna, qui en appelle à la capacité d'adaptation face aux contre-temps. Le MotoGP suit bel et bien cette voie, puisqu'un autre test a été programmé au Qatar, et que le championnat y prévoit même plus largement d'y concentrer toutes ses activités durant un mois, y compris les tests Moto2 et Moto3.

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En ce qui concerne les courses, les Grands Prix des Amériques et d'Argentine qui auraient dû se tenir au printemps ont été suspendus, mais immédiatement remplacés par une seconde épreuve au Qatar et une autre au Portugal. "Nous l'avions déjà prévu", révèle Carmelo Ezpeleta. "C'était une possibilité si nous ne pouvions pas aller en Amérique. Nous avons dû attendre le délai prévu dans les contrats avant de décider que nous ne pouvions pas aller en Argentine et aux États-Unis. Ils sont désormais reportés et il faut attendre de voir ce qui se passera cette année [avant de les reprogrammer]."

"Au moins 18 courses" en 2021

La gestion de la crise sanitaire par le MotoGP l'an dernier a été largement saluée, alors que le championnat a réussi à sauver sa saison en dépit d'un chamboulement inédit de son calendrier qui a poussé à retarder les courses de quatre mois et à en organiser 14 seulement, toutes en Europe et à grand renfort de doubles épreuves tenues sur une même piste.

L'objectif à présent est de tirer profit de l'expérience acquise dans ces circonstances si particulières, pour enrichir le championnat 2021. En l'état, et dans l'attente de savoir si une nouvelle date pourra être attribuée aux Grands Prix sur le continent américain, le calendrier MotoGP prévoit 19 manches. Parmi elles, quatre sont programmées en Asie et en Australie au mois d'octobre, toutes les autres étant prévues en Europe après le double rendez-vous initial au Qatar.

"L'objectif cette année est d'avoir un championnat qui compte au minimum 18 courses", précise Carmelo Ezpeleta. "Si nous pouvons en arriver à 20, ce sera parfait, mais au moins 18 et [concentrées] entre mars et novembre. Ça, c'est l'idéal, et si ça n'est pas possible nous nous adapterons."

Protocole Covid-19

Pour réussir à organiser les Grands Prix prévus, le MotoGP maintiendra un protocole comparable à celui qui a instauré l'an dernier une sorte de bulle de sécurité autour des équipes et des pilotes. Cela passe par les tests auxquels doit se soumettre toute personne avant d'accéder au paddock, mais aussi par le huis clos imposé et l'absence de public même en tribune. Aujourd'hui, ces mesures vont perdurer, dans l'attente d'un vaccin que le responsable espagnol du championnat espère accessible à l'ensemble du paddock d'ici à la fin de l'année.

"Nous examinons différentes possibilités", souligne-t-il. "La question de la vaccination est toutefois très réservée aux personnes à risque et non aux gens normaux. J'espère que nous terminerons l'année en ayant tout le monde vacciné, mais nous verrons bien. Nous sommes en contact avec les autorités de chaque pays et nous verrons comment les choses se passent."

"Pour l'instant, le protocole au Qatar sera le même que celui de Portimão l'année dernière", confirme Carmelo Ezpeleta. "Il faut voir comment les choses évoluent. L'année dernière, nous avons eu des spectateurs à Misano et au Mans, et cela s'est bien passé car il n'y avait pas une seule personne infectée. Par contre, à Portimão, nous voulions avoir du public et cela n'a pas été possible. Les promoteurs des Grands Prix et nous-mêmes sommes attentifs à ce que les autorités de chaque pays nous permettent de faire."

Pour accéder au circuit de Losail dans un mois dans les meilleures conditions possibles, les membres du paddock bénéficieront d'un protocole adapté leur évitant de devoir observer un isolement de six jours à leur arrivée dans le pays comme cela est normalement requis aux voyageurs. Les tests PCR, au départ et à l'arrivée, restent toutefois le ticket d'entrée incontournable, comme cela risque fort d'être le cas pendant encore de longs mois dans de nombreux pays.

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