Le MotoGP dévoile son nouveau boîtier électronique

Pour l'instant réservé aux équipes d'usine, l'ECU BAZ-340 a été développé par Marelli Motorsport et pensé pour le futur neutre en carbone du Championnat du monde.

Marelli ECU BAZ-340

Pour la première fois depuis son introduction en 2019, le boîtier de contrôle électronique (ECU) unique du MotoGP évolue. Marelli Motorsport a ainsi mis au point une nouvelle version, baptisée BAZ-340, qui sera pour l'heure limitée aux équipes d'usine en raisons des problèmes d'approvisionnement mondiaux en semi-conducteurs. Par conséquent, les équipes satellites continueront d'utiliser l'ancien ECU AGO-340.

"Le fournisseur n'a pas assez de semi-conducteurs pour approvisionner toutes les équipes, donc pour le moment seules les équipes d'usine l'ont reçu", a expliqué à Motorsport.com un ingénieur d'une équipe satellite Ducati. "La nouvelle centrale n'est pas radicalement différente, c'est une évolution, plus puissante. Le problème c'est qu'elle n'est pas développée et, pour le moment, elle n'apporte pas d'avantage par rapport à l'ancienne, sauf qu'elle a plus de mémoire et une vitesse de traitement, de chargement et de téléchargement des informations plus élevée."

Si ce premier boîtier de contrôle avait pour but d'homogénéiser les performances des diverses machines de la grille, le "BAZ", avec sa puissance de calcul multipliée par quatre et sa gestion des données, servira également à accompagner la transition du Championnat du monde vers un avenir plus respectueux de l'environnement.

"Marelli, en collaboration avec la Dorna et tous les acteurs [du MotoGP], s'est engagé à contribuer à la création d'une discipline plus durable et à réduire l'empreinte carbone de chaque événement dans le futur", peut-on lire dans un communiqué de presse. Rappelons que l'année prochaine, le MotoGP imposera des carburants composés d'au moins 40% de sources non-fossiles.

D'un point de vue technique, le nouvel ECU offre une double tension de 12 et 24 V personnalisable, fournissant la puissance exacte à chaque système. La dissipation d'énergie est réduite tandis que l'efficacité globale augmente.

En outre, cet ECU est doté d'un système d'acquisition de données puissant et de nombreux protocoles et lignes entrée-sortie. Cela représente également une avancée pour la direction de course en raison de ses capacités de collecte, de calcul, d'analyse et de transmission des données en temps réel. L'introduction du "Danger Light" en est le parfait exemple : un signal est envoyé à la direction de course au moment où un pilote chute, ce qui lui permet de réagir le plus rapidement possible.

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