Nakagami assume d'avoir sacrifié sa fin de saison en roulant à Motegi
Takaaki Nakagami savait qu'il risquait d'aggraver sa blessure à la main en disputant le Grand Prix du Japon, et ne regrette pas sa décision même si elle l'a finalement privé de trois courses.
La fin de saison de Takaaki Nakagami a été marquée par une blessure à la main droite, les tendons de l'annulaire ayant été sérieusement touchés après une longue glissade au GP d'Aragón, consécutive à un contact avec Marc Márquez. Une opération a été nécessaire après cette chute et Nakagami avait probablement besoin de quelques semaines de convalescence mais il a tenu à disputer le GP du Japon prévu dès le week-end suivant.
À Motegi, le héros local a douté jour après jour de sa capacité à reprendre la piste le lendemain mais il a serré les dents et vu l'arrivée de son épreuve à domicile, organisée pour la première fois depuis 2019. Seulement 20e à une quinzaine de secondes du premier pilote devant lui, Nakagami a en plus aggravé la blessure : il a dans la foulée subi une intervention chirurgicale longue de quatre heures, qui l'a privé du reste de la tournée outre-mer en Thaïlande, Australie et Malaisie.
Un forfait au Japon aurait probablement permis à Nakagami de manquer moins de courses et de s'éviter d'importances souffrances, mais il ne regrette en rien son sacrifice. "Au final, c'était ma décision et je savais qu'il y avait un risque très élevé que ça s'aggrave", a expliqué le pilote LCR. "Après la course, j'ai senti qu'il s'était passé quelque chose d'important ! [rires]"
"On peut facilement dire que c'était une erreur de ma part mais c'est plutôt impossible de s'arrêter pendant le week-end : c'était mon Grand Prix à domicile, il ne s'était pas tenu depuis trois ans à cause du COVID donc je n'avais pas le choix, je suis resté sur la moto et j'ai fini la course. Si on exclut le résultat, je suis assez content. Après, j'ai passé un mois très dur mais ça s'améliore."
Un gant spécial a été fabriqué pour Takaaki Nakagami à Valence
De retour pour la dernière course de la saison à Valence, Nakagami a reçu sans problème le feu vert des médecins, n'ayant pas de véritable manque de force dans la main, et la douleur était faible, si bien qu'il pouvait déjà se passer d'antalgiques trois semaines avant l'épreuve. Nakagami a néanmoins reconnu un manque de sensations et il devait composer avec un annulaire "assez enflé." Ixon a même dû fabriquer un gant spécifiquement pour ses besoins. "Ça ne rentre pas dans la taille normale !" a remarqué Nakagami dans un éclat de rire.
Malgré des progrès indéniables dans sa condition, le Japonais était encore limité pour le dernier Grand Prix de la saison : "Le problème vient des mouvements, ça s'améliore tous les jours. Je me sens bien après une séance de rééducation mais le lendemain matin, je repars à zéro. C'est très rigide. Ça s'améliore quand je commence à mobiliser [les doigts] mais c'est la même chose tous les jours. J'ai dit à l'équipe que je ne pouvais pas me rendre en Malaisie parce que c'était inutile. J'ai manqué trois courses et mon objectif était d'être à Valence."
Privé de roulage tout au long du mois d'octobre, Takaaki Nakagami a fait ce qu'il pouvait pour reprendre le rythme avec les limites posées par ses doigts mais aussi par une Honda à la peine. Une chute en EL3 − pendant laquelle il a pris le soin de protéger la main blessée − a entamé sa confiance dans les virages à droite et il a en plus reçu une pénalité pour avoir gêné Jorge Martín dans cette même séance.
Bon dernier sur la grille, Nakagami a profité des chutes de ses adversaires pour prendre le point de la 14e place, mais l'essentiel était surtout d'être en mesure de retrouver sa moto avant un test crucial : "C'était très important, pour moi et pour Honda, d'être assez performant le week-end et de tester des choses pour la moto 2023 [le mardi]" a-t-il souligné.
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