Nakagami craignait de ne pas pouvoir faire plus de trois tours

Le pilote japonais a réussi à rallier l'arrivée de son Grand Prix national, cependant la douleur lui a fait envisager d'abandonner. Désormais, il se tourne vers sa convalescence avant d'attaquer les essais de février avec la Honda de cette année.

Takaaki Nakagami, Team LCR Honda

Takaaki Nakagami, Team LCR Honda

Gold and Goose / Motorsport Images

Takaaki Nakagami a raccroché son casque pour la saison en disputant son Grand Prix national, dimanche à Motegi. Soutenu par ses fans, il a réussi à rallier l'arrivée de la course, bien que les deux jours d'essais qui avaient précédé lui avaient laissé des doutes quant à ses capacités à y parvenir, tant la douleur dans son épaule était devenue critique. Tout au long des 24 tours de l'épreuve, l'idée d'abandonner l'a accompagné, mais il a néanmoins voulu serrer les dents et aller au bout de son effort.

"Mes sensations ont été très mauvaises dès le début. J'ai fait de mon mieux. Je savais que ma performance serait très faible, mais je ne savais pas comment j'allais finir la course et les 24 tours. Vendredi, je pensais qu'il serait presque impossible de terminer la course car la situation était la même et au bout de trois tours je ne pouvais plus tenir la moto", explique Nakagami à Motorsport.com. "Au final, j'ai reçu beaucoup d'énergie de la part des fans japonais. J'ai souvent pensé rentrer au stand, je me disais que ça ne servait à rien de continuer à courir car ma vitesse et ma performance étaient vraiment mauvaises. Mais j'ai pu finir la course."

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Particulièrement mis en difficulté par les gros freinages de Motegi, Takaaki Nakagami a souffert dès vendredi. S'il a parfois réalisé des runs légèrement plus longs, jamais il n'a réussi à se donner à fond pendant plus de trois tours durant la première journée d'essais libres. Un peu moins en difficulté samedi grâce au soulagement apporté par la pluie, il s'est transcendé en qualifications où il n'a manqué la Q2 que de peu, cependant il s'attendait à ce que les 24 tours de la course soient un calvaire.

Dès le départ, le pilote LCR a rétrogradé en dehors de la zone des points et il s'y est dès lors maintenu jusqu'à l'arrivée, ne regagnant des positions qu'avec les deux abandons qui ont émaillé la course. Jusqu'au bout, il a pu maintenir à distance Lorenzo, Abraham, Syahrin et Guintoli, mais n'a pas été en mesure de prétendre marquer des points et a terminé 16e, à cinq secondes du top 15. "Ce n'est pas ce que l'on attendait ici en termes de performance, mais c'est la réalité avec ma blessure", résumait-il. "Certes, j'ai manqué les points mais c'est très important que j'aie terminé la course. Maintenant la saison est terminée pour moi et il est temps de penser à l'opération et à la convalescence."

Nakagami se tourne en effet avec soulagement vers l'opération qui va désormais l'aider. Cette intervention, réalisée dès à présent pour qu'il soit en pleine possession de ses moyens pour les premiers roulages l'année prochaine, va le tenir éloigné des pistes pour les trois prochains Grands Prix, où il sera remplacé par Johann Zarco, puis pour les deux premiers tests de l'intersaison, le mois prochain. Cette étape est néanmoins considérée comme essentielle au vu des souffrances qu'il a endurées depuis qu'il s'est blessé à Assen et de la baisse qu'ont connue ses performances à partir de cet accident.

"J'ai connu un peu des hauts et des bas [cette saison]. Après Assen, ma performance s'est un peu abaissée à cause de ma douleur à l'épaule. Mais le début de la saison a été assez bon, on a vu des progrès et c'était bien de terminer cinquième au Mugello", retient-il. "Bien sûr je suis déçu de terminer comme ça mais on se tourne vers l'avenir. Au final, ça n'a pas été une mauvaise saison pour moi, surtout le début. J'espère que l'année prochaine je pourrai progresser et montrer ce qu'est ma performance réelle."

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En 2020, Takaaki Nakagami disposera comme cette année d'une Honda datant de la saison précédente. Il a pourtant beaucoup insisté auprès du HRC pour être mis sur un pied d'égalité avec les trois autres pilotes de la marque, mais se veut compréhensif et déterminé à trouver comment dompter cette machine qui s'est pourtant taillée une réputation de cheval sauvage.

"Bien sûr, si on peut obtenir la moto d'usine c'est le top du top, mais parfois il faut comprendre la situation et je comprends la décision du HRC", affirme-t-il. "Cette année, le package est un peu difficile, mais l'année prochaine ce sera bien et nous aurons des mises à jour pendant la saison. Marc a gagné le championnat avec une moto, certes, difficile mais qu'il a très bien gérée alors il faut que je fasse pareil. Ça ne sera bien sûr pas facile, mais avant toute chose il me faut bien guérir ma blessure et j'espère revenir plus fort au test de Sepang."

Propos recueillis par Jamie Klein

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