Nouvelle Aprilia : le sentiment de rouler sur le mouillé... par temps sec

Aleix Espargaró a souffert en piste lors des essais libres, à Phillip Island, ne trouvant aucune bonne sensation au guidon des deux Aprilia 2018 et 2019.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Gold and Goose / Motorsport Images

Aleix Espargaró l'annonce sans détour : sa journée de vendredi a été des plus compliquées à Phillip Island, alors que le pilote Aprilia a partagé son temps en piste entre sa monture habituelle et la moto 2019, introduite en conditions de Grand Prix ce week-end sur l'atypique tracé australien.

C'est avec peu d'enseignements sur les caractéristiques de cette nouvelle machine et son comportement qu'Espargaró conclut les EL1 et EL2, admettant que les conditions de piste difficiles n'ont pas réellement permis d'attaquer au guidon de l'une ou l'autre des deux motos mises à sa disposition aujourd'hui, avec lesquelles il manquait cruellement de confiance.

"Ça n'a pas été une journée évidente pour nous, car la température de la piste est basse et le grip n'est pas au niveau attendu", commence le pilote espagnol. "Je n'ai vraiment pas le feeling attendu avec les deux motos. On a un peu amélioré avec le pneu avant medium, mais globalement, j'ai beaucoup souffert aujourd'hui."

"J'ai essayé la nouvelle moto et n'ai pas beaucoup aimé les premiers tours que j'ai faits. En réalité, j'en ai fait seulement cinq avec dans la matinée et autant dans l'après-midi, donc nous devons analyser les choses et continuer demain. Je continuerai à essayer l'une et l'autre et à tester la [nouvelle] moto, mais ça n'a pas été simple aujourd'hui."

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Comme "rouler en Sibérie !"

Plus qu'avec la nouvelle moto, c'est avec les conditions de piste et les pneus proposés par Michelin ce week-end que le pilote Aprilia a souffert.

"Très compliqué", soupire-t-il. "Il a fait frais sans faire froid, mais le feeling que j'ai eu était que je roulais en Sibérie ! Je n'étais pas en mesure de monter à plus de 49°C-51°C dans le pneu, ce qui est très faible. Le feeling que j'ai eu était comme si l'on roulait sur le mouillé, c'était assez affreux. J'allais très lentement dans la première section. Ça n'était pas vraiment la meilleure journée pour essayer quelque chose de nouveau car je ne sentais pas l'avant et n'attaquais pas vraiment, donc ce n'était pas vraiment une super idée. Mais il faut insister et j'ai décidé de continuer à tester l'une et l'autre [moto] demain et l'on verra."

Au-delà de la frustration de ne pas capitaliser sur la feuille des temps, Espargaró, 22e en EL1 et 16e en EL2, estime qu'il fallait avant tout prendre des précautions pour éviter la chute.

"C'est très effrayant [dans les virages rapides]", annonce-t-il sans langue de bois. "Le feeling que j'ai est qu'il n'y a aucun grip et je ne peux pas faire de réglages car le ressenti que j'ai est que l'avant se ferme, particulièrement dans les virages lents, mais aussi rapides, partout. On a vu de nombreuses chutes, ce qui n'est pas normal en MotoGP. Donc le feeling que j'ai est que la carcasse du pneu – pas la surface – est trop dure. Pour moi, elle est trop dure pour ces conditions, surtout à l'avant. C'est étrange car j'ai vu que de nombreux pilotes ont été meilleurs avec le medium et le hard et ont joué avec les températures."

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"Rien à perdre" à persévérer avec la moto 2019

Dès lors, celui qui traverse une saison pour le moins difficile ne tire pas de plans sur la comète et se garde bien de juger la nouvelle moto 2019.

"Non, parce qu'avec la moto 2018, je me suis aussi senti vraiment mal, aujourd'hui !", s'exclame-t-il. "Je ne veux donc pas penser que c'était la [nouvelle] moto. Quand tu ne peux pas faire fonctionner le train avant parce que tu ne peux pas vraiment pousser, tu ne sollicites donc pas la moto, tu ne la tords pas aussi durement, donc je ne veux pas tirer de conclusions sur la nouvelle moto. Il y a pas mal de différences aussi comme la position, et demain matin nous n'avons rien à perdre, donc nous allons continuer à essayer avec l'une et l'autre et idem en Malaisie, où l'on pourra insister : il n'y a rien à perdre."

Propos recueillis par Oriol Puigdemont

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