Oliveira courtisé par Honda ? Razali affiche sa fermeté

Les conséquences du départ de Marc Márquez de Honda ne font que commencer à se faire sentir, à peine quelques jours après que l'Espagnol a annoncé à son équipe et à la direction du HRC son souhait de quitter la formation qui a toujours été la sienne depuis son arrivée en MotoGP, il y a onze ans.

Si Johann Zarco espère profiter de ce transfert exceptionnel du champion espagnol vers une équipe satellite Ducati, en bénéficiant d'une promotion elle-même inattendue lorsqu'il a signé avec Honda pour courir sous les couleurs du team LCR ces deux prochaines années, d'autres noms circulent également, semblant indiquer que le marché pourrait bien s'affoler à nouveau là où on ne l'attendait pas.

Motorsport.com révélait il y a quelques jours que Honda faisait de Miguel Oliveira sa cible première et, bien que peu loquace sur le sujet, le Portugais avait assuré jeudi que tout pouvait arriver. Seulement, son directeur d'équipe a tenu à exprimer aujourd'hui confiance et fermeté, en niant la présence d'une clause libératoire dans le contrat du pilote portugais.

"Eh bien, oui, il a dit que tout était possible mais de notre point de vue, il est avec nous l'année prochaine", a toutefois assuré Razlan Razali, interrogé vendredi après-midi par le site officiel du MotoGP.

"Il a un contrat avec Aprilia, un contrat solide de deux ans plus deux ans [en option]", a ajouté le patron du team RNF, qui a accueilli le pilote portugais cette année. "Il sera donc toujours avec nous en 2024. Il n'y a pas de clause ou de chose comme ça qui dise que s'il reçoit une offre de la part d'une usine, il peut quitter Aprilia ou RNF. Il n'y a pas de chose comme ça. Pour autant que nous le sachions, il reste avec nous l'année prochaine."

Et d'ajouter que l'équipe RNF n'a pas prévu de plan B si jamais son pilote devait quitter le navire à l'issue du championnat, le mois prochain : "Si cela devait arriver, nous voudrons être lourdement compensés !"

Miguel Oliveira court pour RNF, avec un contrat Aprilia, depuis cette saison.

Lorsque les propos du responsable malaisien lui ont été rapportés à l'issue de la journée d'essais, Miguel Oliveira s'en est dissocié. Pas de clause libératoire ? "Ça n'est pas vrai", a affirmé le Portugais, cité par le site officiel du championnat.

Le fait est que plusieurs contrats ont d'ores et déjà été rompus cette année, semblant rendre sans valeur les accords passés. C'est ainsi que Pol Espargaró va être rétrogradé par KTM pour laisser sa place de titulaire chez Tech3 à Pedro Acosta la saison prochaine, alors qu'il disposait bel et bien d'un contrat courant jusque fin 2024. Et c'était aussi le cas de Marc Márquez, qui a pourtant obtenu une séparation à l'amiable avec Honda lorsqu'il l'a requise, sans que les deux parties ne précisent quelles compensations financières avaient potentiellement été demandées pour cela.

Bien qu'Alberto Puig ait affirmé jeudi que Honda n'avait pas encore entamé de démarches pour remplacer Marc Márquez, Razlan Razali a confirmé qu'il y avait "apparemment" bien eu une prise de contact, à la fois avec Miguel Oliveira et avec Maverick Viñales, lui aussi sous contrat avec Aprilia.

"Miguel a dit dans son interview que Honda l'a approché, mais Honda dit que c'est Miguel qui les a approchés. L'histoire reste dingue, comme toujours. C'est ce qui rend le MotoGP excitant", a commenté le patron malaisien.

"Honda est un gros constructeur, une grande entreprise. Ce n'est que leur droit d'approcher qui ils veulent. Ceci étant dit, nous n'avons pas de plan de secours. C'est Honda, ils peuvent aller frapper à la porte de n'importe qui, et ils doivent le faire car c'est une très grande marque. Il faut qu'il se relèvent de là où ils se trouvent actuellement, alors je ne les blâme pas pour avoir approché Miguel, Maverick ou qui que ce soit, ils doivent le faire. Mais, heureusement, nous avons un accord légal avec nos pilotes et c'est tout."