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Oliveira a débloqué sa situation sur la nouvelle Aprilia, un peu tard

Miguel Oliveira a enfin pu trouver de bonnes sensations au guidon de la nouvelle Aprilia, grâce à un changement de réglages qui a marqué un tournant dans sa préparation du championnat. Une situation qu'il juge frustrante, la solution n'étant arrivée que le dernier jour.

Miguel Oliveira, Trackhouse Racing Team

Il aura fallu à Miguel Oliveira attendre la dernière journée des essais hivernaux pour trouver la clé de sa nouvelle Aprilia. Passé d'un modèle de 2022 à la version 2024, la même que celle des pilotes officiels, le Portugais a longtemps eu, comme Maverick Viñales, des commentaires réservés, à l'opposé de l'enthousiasme d'un Aleix Espargaró d'emblée à l'aise.

Cela s'est ressenti dans les temps puisque le pilote Trackhouse Racing n'était que 18e à Sepang à 1"3 du meilleur temps, et encore 22e au premier jour du test de Losail, à 2"4. "Aujourd'hui, ça n'était pas bien. Je n'ai pas été rapide, je n'ai pas eu un bon rythme et je perdais beaucoup de temps dans les virages rapides à cause d'un mauvais turning de la moto. En gros, ce sont les mêmes sensations que celles que j'avais à Sepang", expliquait-il alors.

"C'est une combinaison entre le fonctionnement du frein moteur et c'est vraiment au moment de la phase de trail braking", détaillait-il, pour faire comprendre le déséquilibre qui le gêne. "Dès qu'on entre, on a la glissade à l'arrière et l'effet de pousse sur l'avant. Ça créé de l'instabilité et c'est une fraction de seconde pendant laquelle soit on est là et on tourne, soit on élargit. Il y a beaucoup d'endroits de la piste où on peut perdre du temps à cause de ça, donc c'est une difficulté qui s'amplifie ici. Peut-être que ça n'était pas trop mal à Sepang, mais ici c'est pire et plus clair. On a besoin de résoudre ça sans compromettre le reste, qui fonctionne."

"Je suis certain aussi que tout ne vient pas de la moto, il faut que je fasse ma part, mais il faut d'une certaine manière trouver comment arriver à mi-chemin et progresser", ajoutait Oliveira, impatient notamment de voir évoluer la géométrie de sa moto. Mais avec une seule journée restant au programme, il ne fallait pas se louper.

Fort heureusement, le bilan était bien plus positif mardi soir et le soulagement était palpable dans les commentaires de Miguel Oliveira. "Ça a été une meilleure journée. Je ne suis pas totalement satisfait mais au moins, on a fait un bon pas en avant", a-t-il salué. "C'est juste dommage qu'on ait trouvé de bonnes sensations trop tard. Au final, il y a eu quatre jours avec les mêmes mauvaises sensations, et aujourd'hui avec une moto légèrement meilleure, j'ai enfin pu commencer à gravir quelques échelons et être compétitif."

Miguel Oliveira a fini par trouver le bon équilibre au dernier jour des essais hivernaux.

Miguel Oliveira a fini par trouver le bon équilibre au dernier jour des essais hivernaux.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

"Je n'ai pas pu tirer le meilleur de l'ensemble de la moto, parce que si on fait une bonne moto, jour après jour, on peut peaufiner les points de freinage et la manière dont on pilote. Et puis, aujourd'hui, on a bien gagné en vitesse, on a testé les choses à un bon rythme, mais j'ai ensuite eu un petit souci avec une moto. Il a fallu que j'attende cette moto et qu'en attendant, les réglages soient transférés sur l'autre, ce qui a pris du temps. Mais après, tout a plutôt bien fonctionné dans le time attack."

Finalement 12e, à huit dixièmes du chrono record de Pecco Bagnaia, Miguel Oliveira a admis qu'il était "frustrant" d'avoir débloqué sa situation en trouvant simplement les bons réglages, sans avoir à révolutionner les éléments de son package. N'atteindre cet objectif qu'au dernier jour des essais ne lui a pas permis de creuser plus encore le potentiel de performance de la RS-GP24 et il faudra attendre les Grands Prix pour cela.

"La moto reste globalement la même, on a juste un peu changé les réglages. C'était donc quelque chose de simple à changer et ça me donne de bien meilleures sensations. C'est frustrant. Si j'avais fait un tour en 1'52 hier, aujourd'hui j'aurais probablement pu faire mieux que 1'51"8. Mais c'est comme ça. En étant 12e, ma position ne m'excite pas tellement, mais c'est toujours mieux que 22e", souriait-il néanmoins.

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