Oliveira sanctionné pour avoir gêné Bastianini en qualifs

Miguel Oliveira a été sanctionné pour avoir réalisé un essai de départ avant la fin des qualifications du Grand Prix d'Australie, puis gêné Enea Bastianini. Celui-ci a perdu gros et manqué la Q2 qui aurait pu lui permettre de bien se placer sur la grille de départ.

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Miguel Oliveira a reçu trois places de pénalité sur la grille de départ du Grand Prix d'Australie. Le panel de commissaires a en effet jugé le pilote portugais responsable d'avoir gêné Enea Bastianini en roulant au ralenti sur la trajectoire de course au niveau du virage 9, alors que le pilote Gresini était lancé dans son dernier tour de qualification, mais aussi d'avoir précédemment réalisé un essai de départ dans le virage 2 "avant de passer sous le drapeau à damier".

Considéré comme un pilotage irresponsable selon les termes du règlement, et une infraction aux articles 1.21.1, 1.21.15 et 1.21.16, cela vaut à Miguel Oliveira de reculer de la 21e à la 24e (et dernière) position sur la grille de départ. Il écope en outre d'une pénalité long-lap à effectuer pendant la course, dont le coup d'envoi sera donné dimanche à 14h heure locale (5h en France).

Enea Bastianini, lui aussi, a perdu gros dans ce dernier tour mouvementé de ses qualifications, alors qu'il avait été le dernier à passer sur la ligne avant la sortie du drapeau à damier. D'abord jugé responsable d'une infraction dans le deuxième secteur de la piste (qui commence après le virage 2 et se termine entre les 6 et 7) pour avoir attaqué sous les drapeaux jaunes précisément exposés après l'essai de départ du pilote KTM, il a été dépossédé du meilleur temps réalisé dans son dernier tour, plus rapide de 0"262 par rapport au précédent. Cela lui a coûté deux places sur la grille en le faisant passer derrière Pol Espargaró et Joan Mir, avec qui il partagera la cinquième ligne dimanche.

Mais le pilote italien a sans doute perdu plus gros encore en croisant ensuite Oliveira sur sa route un peu plus loin, puisqu'il a été obligé de s'écarter de la trajectoire rapide dans le virage 9. Sachant que le chrono qu'il a malgré tout réussi à réaliser, et qui a fini par être annulé, le positionnait à seulement 38 millièmes d'un passage en Q2, il y a de toute évidence perdu sa capacité à accéder à cette seconde partie de qualifications, essentielle pour se placer sur l'une des quatre premières lignes.

Si l'incident a immédiatement été placé sous étude des commissaires et a finalement mené à la sanction du pilote KTM, le mal était fait pour le #23. "Je trouve assez inacceptable que certains pilotes pensent que la séance était terminée alors qu'Enea était dans son tour lancé. Même si ces pilotes reçoivent une pénalité, nous n'avons de toute façon pas accédé à la Q2 alors c'est quelque chose d'inacceptable pour nous", s'agaçait Michele Mazini, directeur sportif de Gresini Racing, en s'exprimant à chaud au micro du site officiel du MotoGP. "En MotoGP la grille est l'une des parties les plus importantes de la course si on part devant. Il faut maintenant que nous nous concentrions sur la course, bien entendu, mais ces choses-là se sont passées durant toute la saison alors peut-être que cela doit changer."

"C'était de ma faute, il n'y a rien d'autre à ajouter", a admis Oliveira au site officiel, indiquant avoir compris par erreur que la séance était terminée. "C'était une incompréhension de l'information que j'ai reçue et quand vous êtes convaincu que c'est le dernier tour ça arrive. J'en suis vraiment désolé, c'était évidemment une situation dangereuse pour lui et pour moi, et pour tous les pilotes. Je ne peux rien faire pour revenir en arrière donc j'en suis vraiment désolé."

C'est un Enea Bastianini dépité qui a hérité de la 15e place sur la grille dans ces circonstances, loin derrière les pilotes à qui il est opposé au championnat. "J'étais prêt pour les qualifs, plus compétitif [qu'en essais libres], mais on a vu ce qui s'est passé dans le dernier tour et on n'y peut rien", regrette-t-il. "Oliveira a essayé de faire un essai de départ dans [mon] dernier tour et les commissaires ont exposé le drapeau jaune", explique-t-il. "C'est étrange parce qu'on ne peut pas faire ça, faire des 'essais libres' pendant le dernier tour. Et puis, ça a aussi gâché mon tour."

Il ne lui reste plus à présent qu'à compter sur un bon envol et son habituelle capacité à se jouer de l'usure pneumatique en course pour tenter de remonter dans le peloton et d'inverser la situation. "Ici, à Phillip Island on a souvent assisté à des courses avec de gros groupes et ça peut m'aider à rattraper des positions", souligne-t-il. "On verra ce qui se passe en course. Il va aussi falloir prendre la meilleure décision pour les pneus parce que c'est très étrange ici. J'ai essayé beaucoup de pneus mais je n'ai pas tellement compris. Je pense que le hard peut être le meilleur choix à l'arrière mais je crois qu'il va falloir que je l'essaye demain matin. Ce sera difficile parce qu'il fera un peu plus froid que l'après-midi mais on va essayer."

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