Oliveira chez Tech3, "une courbe d'apprentissage pour tout le monde"

Le pilote portugais découvre le MotoGP en même temps que son équipe prend ses marques avec la KTM RC16, un double apprentissage qui doit se mener conjointement durant les tests d'intersaison.

Miguel Oliveira, Team KTM Tech 3

Gold and Goose / Motorsport Images

Alors que Johann Zarco a fait la semaine dernière ses débuts chez KTM, Miguel Oliveira a pris la place que le Français a laissée vacante chez Tech3, où lui aussi pilotera une RC16 la saison prochaine.

"Un accueil très chaleureux", se réjouissait le Portugais après ses premières heures de travail au sein de l'équipe d'Hervé Poncharal. "Les gars ont un gros désir de progresser et je crois que c'est exactement ce dont KTM avait besoin à ce moment. Toute l'équipe est fantastique. […] Je crois qu'il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que l'équipe connecte avec moi. Je suis vraiment heureux."

"Bien entendu, ils ont aussi besoin de temps pour comprendre la moto et on ne peut le faire qu'avec plus de tests, de kilomètres, de journées", souligne Oliveira, seul pilote de l'échiquier 2019 à devoir composer avec sa propre découverte de la catégorie et les premiers pas de son équipe avec un constructeur.

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Après une première découverte de la puissance du MotoGP l'année dernière en Aragón, Miguel Oliveira a donc cette fois fait ses véritables débuts, mais sur une piste plus courte dont il a senti qu'elle mettait en exergue ses difficultés de rookie. Des difficultés qui concernent particulièrement la capacité à bien freiner et à maximiser le passage dans les virages, point central de l'adaptation de tout nouveau venu.

"En Moto2, on glisse beaucoup en entrée et pendant que l'on freine. Ça permet aussi de construire une référence et de faire tourner la moto. En MotoGP, comme l'on ne glisse pas autant en entrée, il est difficile de faire confiance à l'avant, car les deux roues sont alignées et on peut difficilement juste faire confiance à l'avant pour tourner. Mais au fil des tours, j'ai commencé à comprendre que je pouvais en faire plus que ce que je faisais", explique-t-il.

L'avant au cœur du travail

Le vice-Champion du monde Moto2 a débuté son travail avec une RC16 présentant comme set-up de base celui qu'utilise Pol Espargaró. "Pas vraiment ma manière de fonctionner, donc le team a réalisé de petits changements", indiquait-il, lui que son équipe a accompagné dans l'adaptation progressive des réglages et la prise en main de l'électronique.

"Nous avons globalement essayé de rendre la moto plus adaptée à mon style. La direction prise a clairement été positive. C'est la bonne façon d'avancer. Il faut encore un peu de temps pour que l'équipe réagisse un peu plus vite et comprenne mes commentaires sur ce que j'attends de la moto, mais globalement, même si les progrès ont été petits, nous sommes assez solides et le team est satisfait. Je n'ai pas fait d'erreur, en essayant d'aller plus vite ou de montrer quelque chose d'anormal. Je suis un pilote qui, s'il ne se sent pas vraiment à l'aise, ne pousse pas pour rien. Je fais grimper ma confiance avec la moto et je m'acclimate avec tout : pour le moment tout va bien."

Miguel Oliveira, Team KTM Tech 3

D'emblée, Oliveira a particulièrement orienté son travail sur l'avant. "C'est le domaine dans lequel nous essayons de rendre les choses plus confortables pour mon style et moi. Nous trois qui arrivons sur cette nouvelle moto, nous souffrons de ressenti à l'avant", note-t-il, convaincu que ce manque de feeling dans l'avant ne vient pas de sa méconnaissance des pneus Michelin.

"Johann [Zarco] n'est pas passé de Dunlop à Michelin et ne se sent pas non plus vraiment à l'aise, mais la moto réagit bien aux changements que l'on fait. Et aussi, le fait que je sois un rookie et que je ne sois pas vraiment en mesure d'utiliser parfaitement le frein avant accentue un peu ce problème. Mais je me sens plus à l'aise avec les changements opérés par l'équipe et j'ai été en mesure de mieux utiliser les freins."

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"Évidemment, du fait que tout est nouveau, ça a pris un petit peu de temps à l'équipe pour faire ces changements et comprendre sur la base de mes commentaires ce que j'attends de la moto", souligne-t-il auprès du site officiel du MotoGP. "C'est une courbe d'apprentissage pour tout le monde dans cette situation particulière dont je fais partie, avec une nouvelle équipe et une nouvelle moto."

"Nous allons juste continuer à progresser dans ce domaine. Évidemment, il reste toujours beaucoup de marge de progression. À Jerez, nous allons chercher à faire plus de tours, collecter des informations et essayer d'être plus proches de l'avant", promet le pilote portugais, déjà prêt à reprendre la piste dès demain, cette fois sur le circuit Ángel Nieto.

Avec Guillaume Navarro

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