Miller et Bagnaia veulent faire gagner Pramac avant leur départ
Les pilotes Pramac se fixent pour objectif de gagner cette année, avant d'intégrer le team Ducati factory. Le circuit d'Aragón pourrait être un premier terrain favorable pour eux et marquer, selon Jack Miller, "un tournant".

En attendant d'être promus dans l'équipe Ducati officielle, où ils resteront coéquipiers en 2021 mais avec désormais pour mission de jouer le titre, Jack Miller et Pecco Bagnaia veulent faire briller le team Pramac et permettre à la structure italienne de rejoindre SRT et Tech3 sur la liste des nouvelles équipes victorieuses cette année.
"C'est sûr que [Pramac] le mérite", a déclaré le pilote australien, déjà vainqueur d'une course MotoGP dans sa carrière, à Assen en 2016, alors au guidon d'une Honda. "Je pense que nous avons de bonnes chances pour les dernières courses. Nous devrions être bons sur toutes les pistes, alors j’espère pouvoir leur offrir ça."
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Bagnaia, qui court lui-même après son premier succès en MotoGP, affiche la même ambition. "J’aimerais être performant, comme à Jerez et Misano, [être] toujours devant", a annoncé l'Italien, passé tout près du succès à domicile tout en ayant décroché un premier podium qui lui avait échappé en Andalousie à cause d'une avarie. "Nous verrons ce qui se passera. Je pense qu'un gros objectif pour l'équipe serait de gagner une course cette année, car cela fait trop d'années que ce n'est pas arrivé en MotoGP. Je pense que c'est possible, parce que nous sommes très bons, nous faisons un très bon travail avec Jack. Je pense donc que cela peut être notre objectif."
Pramac a fait ses débuts en 2002 en MotoGP, sur la base de l'équipe Hardwick, avant de s'associer à partir de la saison 2005 à d'Antin, une équipe victorieuse à deux reprises, en 1999 et 2000, grâce à Norick Abe, à l'époque des 500cc. Depuis, Pramac a décroché 19 podiums mais aucune victoire dans la catégorie.
MotorLand Aragón pourrait favoriser les Ducati
Cette victoire arrivera-t-elle dès ce week-end, pour la première des deux courses en Aragón ? Pecco Bagnaia affiche son optimisme sur un circuit qu'il juge favorable à sa Ducati et dans la foulée de deux week-ends mitigés à titre personnel ; l'un, à Barcelone, lors duquel ses bonnes performances des essais ne se sont pas concrétisées le dimanche, l'autre, au Mans, où le retard pris en début de week-end pour s'adapter aux conditions a pesé sur son résultat final.
"J'aimerais repartir de Misano, travailler dans la même direction, et je pense que ce week-end peut être un très bon nouveau départ", annonce-t-il. "Je pense que cela peut être un week-end positif pour nous. C'est une piste que j'aime et qui plait aussi à la Ducati. Je pense qu'il serait intéressant d'être rapides dès le début, car cela nous a fait un peu défaut le week-end dernier [au Mans]. Il est très important d'être performants dès les Essais Libres 1, avec des pneus usés également. Je pense que dimanche, avec une température plus élevée, nous pouvons être très performants sur cette piste."
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Jack Miller reste quant à lui sur un abandon au Mans, victime d'une panne moteur à un moment où il se battait pour la victoire dans le groupe de tête. La colère passée, l'Australien est lui aussi déterminé à briller ce week-end, estimant qu'un succès pourrait même le relancer dans la course au titre. "Si nous voulons avoir une chance, nous avons besoin de gagner des courses très vite. Ce week-end sera un tournant en ce sens à mon avis," estime-t-il, ne cachant pas ses espoirs sur ce circuit : "Je pense que nous avons de bonnes chances ici. Je vais faire le maximum. En ce moment, je n'ai pas grand-chose à perdre. Donc nous ne pouvons que faire mieux."
Sa volonté de se relancer est d'autant plus forte que le week-end du Mans a été difficile jusqu'au bout pour Miller : sur la route du départ, le pilote Pramac a crevé deux pneus de sa voiture en roulant sur un morceau en métal. "J’avais deux pneus à plat, dans une Audi RS6, un dimanche au beau milieu de la France, donc je n'avais aucune chance de pouvoir faire changer mes pneus et j’ai dû passer une nuit supplémentaire en France", raconte-t-il. "La journée de dimanche a été particulièrement mauvaise pour moi !"

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À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Événement | GP d'Aragón |
Lieu | MotorLand Aragón |
Pilotes | Jack Miller , Pecco Bagnaia |
Équipes | Pramac Racing |
Auteur | Vincent Lalanne-Sicaud |
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