Pedrosa victime de patinage lors de la course

Si Dani Pedrosa n'a pas été en capacité de se mêler à la lutte pour la victoire, au moins pourra-t-il se consoler d'avoir remis les choses dans l'ordre, après un Grand Prix des Pays-Bas le week-end dernier qui s'était avéré calamiteux. 

Dans le doute après avoir piétiné aussi bien sur le mouillé à Assen lors des qualifications – il n'avait pu faire mieux que la 12e place sur la grille – que sur le sec avec une 13e place à l'arrivée, le numéro 26 a ainsi pu se rassurer sur les deux tableaux à l'occasion de la manche allemande du calendrier.

Troisième sur la grille, le Catalan a même pensé pouvoir jouer des coudes avec son coéquipier Marc Márquez. Après tout, même si celui-ci est – était plutôt – détenteur des quatre dernières victoires sur le Sachsenring, lui-même avait su faire du tracé allemand l'un de ses repères, en remportant notamment trois éditions successives entre 2010 et 2012.

Pedrosa s'est donc rapidement défait de Danilo Petrucci à l'extinction des feux pour prendre en chasse son voisin de garage. Une stratégie agressive légitimée entre autres par sa meilleure tenue sur le sec lors des tout premiers essais vendredi, mais qui a tôt fait de capoter. "Je suis très content de mon départ. J'ai pu refaire mon retard et rattraper Petrucci, et prendre la deuxième place dans le premier virage", rappelle-t-il. "Durant les deux premiers tours, c'était très bien. J'étais derrière Marc et je me sentais à l'aise."

Impossible de suivre le rythme

Par la suite, les choses sont allées de mal en pis pour l'Ibère, qui s'est d'abord fait dépasser par un impétueux Jonas Folger, avant d'accuser un patinage aussi soudain que prononcé. "Dans le quatrième ou le cinquième tour, Jonas m'a passé, et je suis resté derrière, à essayer de les suivre", reprend-il. "Et je me suis mis à patiner beaucoup de façon soudaine. Je suis passé d'un bon grip à très peu. Je me suis donc dit qu'il ne fallait pas paniquer, car d'habitude il y a beaucoup de patinage sur ce circuit, et je suis capable de gérer cela pour faire de bons temps au tour."

Las pour le pilote Honda, la situation ne s'est guère arrangée au fil des tours, et celui-ci a glissé et inexorablement lâché prise par rapport aux deux hommes de tête. "J'ai perdu de plus en plus de terrain, car ils allaient très vite. Je n'ai réussi à retrouver la vitesse que j'avais lors des essais libres, et j'ai compris à partir de ce moment que je devais préserver la position. J'ai essayé d'aller plus vite, mais à chaque fois j'ai eu des difficultés en ouvrant les gaz, en particulier sur le côté gauche. Je perdais donc beaucoup de temps, surtout dans les virages."

Un phénomène d'autant plus incompréhensible pour Pedrosa que celui-ci ne s'était pas manifesté lors du warm-up, lors duquel il avait pourtant recouru à des pneus utilisés la veille. "Je ne sais pas ce qui s'est passé durant la course. Ce matin, j'ai utilisé des pneus rodés qui dataient de la veille, mais j'étais capable d'être rapide. Mais lors de la course, j'ai eu beaucoup de dégradation après cinq tours, et ça n'a pas arrêté. Ce matin, j'avais un bon rythme, et pas cette sensation de patiner sur le flanc du pneu."

Reste que l'Espagnol termine tout de même devant les deux Yamaha officielles, ainsi qu'Andrea Dovizioso. Autant de concurrents sur lesquels il a repris des points ce dimanche, alors que dans le même temps sa perte est minime face à Márquez. "Je suis content au final, car ce fut un week-end difficile compte tenu des conditions, et nous avons été rapides la plupart du temps, donc c'est positif."

À 26 unités de son coéquipier au général à mi-saison, tous les espoirs sont donc encore permis pour Pedrosa.