Petrucci piégé au Garage Vert, "un endroit critique"
Le pilote Ducati a perdu un temps précieux en partant à la faute dès l'entame des Essais Libres 2, au Mans. La météo pourrait désormais être déterminante pour lui, car sa préparation dans l'optique d'une course sèche en est entachée.
L.B., Le Mans - Danilo Petrucci a été protagoniste d'une cabriole au début des EL2 du Grand Prix de France, qui si elle n'a pas eu de conséquences physiques pour le pilote Ducati a tout de même impacté son programme du jour. C'est en passant sur le vibreur à la sortie du Garage Vert (le virage 8) que la GP19 a envoyé son pilote au tapis alors qu'il entamait tout juste sa séance.
"À cet endroit, c'est très difficile à voir à la télévision, mais la piste descend, puis à l'accélération ça remonte. Le souci c'est que la ligne droite n'est pas parfaitement droite et avec la MotoGP on sort de ce virage à l'accélération, avec du wheelie et tout en étant un peu sur l'angle", décrit Petrucci, qui pointe du doigt les conditions de piste pour expliquer cette dérobade de sa roue avant : "Cet après-midi, la piste n'était peut-être pas parfaite, ce qu'on a pu voir avec toutes les chutes [huit en MotoGP et 25 au total des trois catégories, ndlr]. Le vibreur était très, très froid et quand je suis passé dessus, j'ai immédiatement perdu l'avant à l'accélération, en étant bien lancé dans la ligne droite."
"J'étais en difficulté depuis ce matin à cet endroit, parce qu'il faut toujours choisir l'angle parfait, mais il ne faut ni glisser ni partir en wheelie. C'est un endroit critique… et j'ai découvert que le sol y était très dur !" sourit le pilote. "La piste n'est pas en parfaite condition en comparaison de l'année dernière. On utilise un pneu plus tendre par rapport à l'année dernière. C'est étrange, parce que le bitume est en très bonne condition, mais le grip aujourd'hui n'était pas si parfait. Ça s'améliorera peut-être demain s'il ne pleut pas. En tout cas, il est certain qu'on a vu beaucoup de chutes cet après-midi."
Cet incident a coûté un quart d'heure de séance à Petrucci, mais elle a surtout contrasté ses plans en le privant du pneu avec lequel il souhaitait mener ses évaluations et qu'il venait tout juste de monter. "La moto n'était pas très abîmée, mais le problème c'est qu'il n'y avait pas de place pour la relancer. J'ai donc dû courir vers le stand et utiliser un autre pneu par rapport à ce qu'on avait programmé", explique-t-il. "Après la chute, j'ai dû utiliser le pneu medium, or je ne pense pas que ce soit le pneu parfait pour nous. Notre plan était de continuer avec le soft, mais il était sur la moto avec laquelle je suis tombé."
"On avait des motos avec des réglages légèrement différents. Le problème c'est qu'on devait mener la comparaison avec les mêmes pneus et, quand la moto tombe et qu'on n'arrive pas à la ramener au box, on ne peut pas utiliser les mêmes pneus. Alors il nous reste ce doute", regrette le pilote Ducati, qui pourrait désormais manquer de temps pour boucler cette évaluation et obtenir des réponses, si jamais la pluie vient se mêler à l'équation samedi. "Il est clair que, si demain il pleut, on gardera ce doute, mais la météo on ne peut rien y faire. Il faut qu'on soit plus rapides sur le sec et ensuite on verra combien il pleut, et s'il pleut tout court. On s'en préoccupera demain."
"Je ne regarde plus les prévisions, parce que ça fait une chose de plus à laquelle penser !" plaisante à nouveau l'Italien, souvent ramené à sa réputation de pilote rapide sous la pluie. Quoi qu'il en soit, il a réussi à cocher une première case en se plaçant malgré tout dans le top 10, avec un sixième temps qui sera synonyme d'accession directe à la Q2 si jamais il pleut bel et bien lors des EL3. "En réalité il faut évidemment toujours jeter un œil [à la météo], parce que le format du week-end n'est pas facile", poursuit-il. "Il faut toujours être devant, dans les dix premiers, on s'est donc mis à l'abri et on a été assez rapides."
"S'il pleut, on sera de la partie, tout comme on le sera si c'est sec. Je ne crains donc pas la pluie. Il est clair que si dimanche c'est sec, on aura un peu plus de choses à faire pour régler la moto", ajoute Petrucci. "Cet après-midi, il n'y avait pas tellement de grip en piste et il faut qu'on progresse quand il manque de grip, mais c'est quelque chose qu'on savait déjà. Pour la course, on n'est pas mal, mais il faut que je travaille sur la qualif pour partir de l'une des deux premières lignes si on veut jouer le podium."
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